Depuis le Bénin, IB et Doza préparent des activités subversives Dans une interview qu’il a accordée, le samedi 23 janvier 2010, au magazine en ligne “Couleurs d’Afrique”, l’ex-journaliste et écrivain controversé de la défunte radio parisienne “Tropiques FM” Bernard Doza a proféré des menaces contre le processus de paix en Côte d’Ivoire, l’accord politique de Ouagadougou et le Président ivoirien, Laurent Gbagbo. “J’ai 1500 hommes à Abidjan. Dans les trois mois qui suivent, vous entendrez les premiers coups de feu à Abidjan. Le gouvernement Gbagbo est un gouvernement criminel contre les intérêts du peuple ivoirien”, soutient-il. D’origine ivoirienne et installé en France depuis 1977, Bernard Doza s’est affiché dès le début des années 80 comme un militant socialiste et anti-néocolonialiste. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il a fait la connaissance de l’opposant Laurent Gbagbo, en exil en France. Les chemins des deux hommes se sont séparés à la fin des années 80 avec le retour d’exil de Laurent Gbagbo en 1988. Ces chemins séparés sont devenus totalement antinomiques : Gbagbo a poursuivi son idéal politique et son combat pour la démocratie en Côte d’Ivoire avec pour point de mire l’avènement du multipartisme dont il fut le principal artisan. Quant à Doza, il a emprunté des chemins sinueux qui l’on conduit vers les services de renseignements français dont il fut, soutiennent des sources crédibles, un des agents avant d’être frappé d’ostracisme par ces mêmes services pour des raisons non encore élucidées. Ami de putschistes et de rebelles sur le continent africain, Bernard Doza apparaît bien plus, aujourd’hui, comme un barbouze qu’un intellectuel dont les idées pourraient ouvrir des débats constructifs pour l’Afrique. Séjournant actuellement au Bénin où il avait déjà passé, en juillet 2009, un bref séjour, Bernard Doza est en contact permanent, a-t-on appris de sources concordantes, avec l’ex-sergent chef Ibrahim Coulibaly dit IB, putschiste ivoirien. Les deux individus travailleraient depuis le Bénin à la préparation d’activités subversives ayant pour cible le processus de paix en Côte d’Ivoire. Sans doute sûr de ce fait, Bernard Doza a dévoilé dans l’entretien au magazine en ligne “Couleurs d’Afrique” un pan des préparatifs de la chienlit que sa bande et lui veulent instaurer en Côte d’Ivoire. “Depuis le 2 juillet 2009, de Paris, je suis allé au Sénégal pour rencontrer des opérateurs économiques africains. Ensuite, j’ai continué au Bénin. Du Bénin, je suis allé brièvement en Centrafrique voir d’autres personnes ressources qui m’ont fait appel. L’objectif de ce périple, qui a duré 6 mois, était de récolter des fonds pour notre organisation, le Comité d’Action pour la Liberté (CAPL), car la situation empire en Côte d’Ivoire (…) Des discussions sont en cours avec le chef rebelle Laurent N’Kunda. On n’a pas encore trouvé une solution à mon problème. Mais entre autres, j’ai discuté avec beaucoup de chefs de guerre qui n’ont pas fait l’école française de l’armée. Ce sont des soldats africains qui sont d’accord pour qu’aujourd’hui, la libération du continent commence par la Côte d’Ivoire…”. Ces propos de Doza doivent être pris au sérieux, même si l’homme n’a jamais rien incarné. Son rapprochement avec IB (que l’on disait réfugié politique au Ghana) et d’autres chefs de guerre du continent devrait interpeller la CEDEAO et l’UA au sujet du processus de paix en Côte d’Ivoire qui n’a pas besoin d’être perturbé. En sa qualité de pays membre de la CEDEAO et de l’Union africaine, le Bénin devra veiller à ce que son sol ne serve pas de base arrière à une rébellion armée ou à des activités subversives contre un autre pays membre de la CEDEAO ou de l’UA. Les principes de la CEDEAO et de l’UA l’édictent clairement. Et les rapports fraternels entre la Côte d’Ivoire et le Bénin le recommandent. Didier
Depry didierdepri@yahoo.fr
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