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Politique Publié le jeudi 28 janvier 2010 | Nord-Sud

Suite de la crise politique à la Cei : Le contentieux prorogé discrètement

Conformément à l`information que nous livrions dans ces colonnes, la période du contentieux de l`inscription sur la liste électorale a été prorogée de dix jours. Et cela dans la plus grande discrétion. Selon nos sources, depuis le lundi 25 janvier dernier, dans certaines commissions électorales locales, on a recommencé à recevoir les dossiers des requérants. En effet, un communiqué conjoint Primature-Cei devait annoncer officiellement la prorogation de cette opération. Mais las d`attendre ce texte, qui devait faire le va-et vient entre les deux institutions, les commissaires locaux se sont remis à la tâche. Toutes nos informations concordent cependant pour dire que même si la prorogation a repris, le cœur n`est plus à l`ouvrage. En moins de deux semaines, la Cei a subi deux soubresauts importants, qui l`ont complètement déstabilisée. Il y a d`abord l`affaire des 429.000 personnes croisées clandestinement, qui a débouché sur l`ouverture d`une enquête judiciaire. Ensuite, il y a eu la tentative avortée du ministre de l`Intérieur Désiré Tagro de faire main basse sur le processus électoral, en vidant la Cei de toutes ses prérogatives en matière de gestion du contentieux des listes électorales. Ces deux crises ont négativement impacté l`ardeur et le dévouement aussi bien des commissaires centraux que des coordonateurs départementaux. Selon une source bien informée, « il y a un blocage du fonctionnement de la Cei, qui ne dit pas son nom. Par exemple, les comités de suivi devaient tous être installés entre le 16 et le 18 janvier au plus tard. A ce jour, 17 d`entre eux ne sont toujours pas mis en place. Donc la validation du contentieux ne peut se faire dans ces zones-là. La raison : les superviseurs départementaux, qui sont la cheville ouvrière de la Cei, ceux qui sont sur le terrain, sont tous rentrés à Abidjan, pour y tenir réunions sur réunions». Actuellement, il faut le dire, la Cei est quasiment paralysée. Le président Beugré Mambé a d`autres soucis en tête. Notamment, il est préoccupé par la question de l`immunité pénale et civile des membres de la commission centrale. En cela, il est suivi par la quasi-totalité des commissaires centraux, qui estiment qu`on ne peut pas se voir confier une tâche d`une telle ampleur, sans se voir octroyer des garanties en cas d`erreur. Outre cette polarisation sur la question des immunités pénales et civiles, il y a également le fait que le secrétaire général de la Cei soit absent depuis un certain. Ce qui empêche de booster la machine. Et, moins palpable mais plus pernicieux, il y a une forme de démotivation générale des commissaires. «On ne sait plus quoi faire. La situation est bloquée. La Cei n`avance plus. On se méfie les uns des autres. Chacun fait attention à la phrase de trop, au mot de trop pour ne pas être soupçonné de quelque chose de louche. Et on attend tous quelque chose qui viendrait débloquer la situation pour que la dynamique reprenne. D`après ce qu`on nous a dit, la Primature se démène pour que les choses se calment et que le travail reprenne. On attend. On espère.» En attendant, les Ivoiriens rongent leurs freins et perdent patience.

Touré Moussa
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