Toutes les prémices d’un dialogue direct inter-ivoirien se sont remises en place à Ouagadougou, pour trouver une sortie de crise à la Commission électorale indépendante (CEI). Depuis que le président de cette institution a lu devant les media du monde, la déclaration de la Commission centrale de cette institution (qui rassemble tous les 31 membres) dans laquelle il reconnaît avoir fraudé et demande la clémence des Ivoiriens, son sort était scellé et sa tête jusque-là mise à prix tranchée. C’est donc pour lui trouver un successeur que le ballet politico-diplomatique a repris de plus belle entre Ouaga et Abidjan. Guillaume Soro, Y.J. Choi, Bouréima Badini et Désiré Tagro ont été déjà reçus séparément par le président du Faso. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que chaque invité du chef de l’Etat burkinabé va exposer sa position pour arriver à un cadre de travail qui faciliterait le travail du Facilitateur. L’objectif ici étant d’arriver à trouver une personnalité acceptable (pour ne pas dire neutre) pour tous. Selon une source diplomatique, les délégations devraient se retrouver une fois encore à Ouaga en fin de semaine. Si le nom du successeur de Mambé risque de mettre du temps à sortir, le Premier ministre qui ne voulait pas du limogeage du membre du bureau politique du PDCI-RDA, a déjà son nom : Honoré Guié. Un de ses proches disait l’autre jour que “Honoré Guié, militant du PDCI qui a déjà fait ses preuves à la tête de la défunte Commission nationale électorale (CNE) du temps du général Guéi, ferait l’affaire de tous”.
Il reste maintenant à savoir si les autres parties pourront accepter encore qu’un autre militant du PDCI dirige cette institution aussi sensible. Si donc Mambé ne démissionne pas maintenant, il apprendra un jour, comme Charles Konan Banny alors Premier ministre, sur les antennes d’une radio ou à la Une d’un journal, qu’il n’est plus président de la CEI. D’ailleurs, des chefs d’Etat de la sous-région qui ont suivi la lecture de sa déclaration de repentance ont dit être restés sur leur faim. Ils s’attendaient à ce que, dans une suprême lucidité, Mambé tire les conséquences de ce qu’il a appelé dysfonctionnement dans ses services en rendant le tablier. Hélas ! il n’est pas de cette culture.
Abdoulaye Villard Sanogo
Il reste maintenant à savoir si les autres parties pourront accepter encore qu’un autre militant du PDCI dirige cette institution aussi sensible. Si donc Mambé ne démissionne pas maintenant, il apprendra un jour, comme Charles Konan Banny alors Premier ministre, sur les antennes d’une radio ou à la Une d’un journal, qu’il n’est plus président de la CEI. D’ailleurs, des chefs d’Etat de la sous-région qui ont suivi la lecture de sa déclaration de repentance ont dit être restés sur leur faim. Ils s’attendaient à ce que, dans une suprême lucidité, Mambé tire les conséquences de ce qu’il a appelé dysfonctionnement dans ses services en rendant le tablier. Hélas ! il n’est pas de cette culture.
Abdoulaye Villard Sanogo