L’élimination précoce de la Côte d’Ivoire de la Can 2010 en Angola met en cause l’encadrement technique des Eléphants. Avec en point de mire, le patron du banc, Vahid Halilhodzic. Dont le parcours suscite, aujourd’hui, interrogations.
Recruté en mai 2008 pour diriger la sélection nationale pour sa rigueur surtout, des objectifs clairs ont été assignés à Vahid Halilhodzic : la Can et la qualification pour le mondial 2010. Le choc de l’échec en Angola et la psychose qui en découle nous amènent à décortiquer les 22 mois du technicien en cinq questions.
Vahid doit-il continuer ?
C’est une règle universelle en football. Quand une équipe échoue, c’est l’entraîneur qui paye les pots cassés. Et Vahid ne devrait pas échapper à cette règle. Les Eléphants ont déjoué et échoué en Angola. C’est lui le premier responsable. S’il y a sanction à prendre, il est le premier à être frappé. Mais la Fif ne veut pas s’y engager. Quand bien même le limogeage de Vahid fait partie des mesures qui vont tomber sous peu, dans la Maison de verre de Treichville. La Fif a donc le choix entre la continuité améliorée et le changement radical à issue incertaine à cinq mois de la Coupe du monde. Alors, Vahid doit-il continuer ? C’est une décision qui n’échoie qu’à la Fédération, son employeur. Et non la rue.
Vahid mérite-t-il d’aller au Mondial avec les Eléphants?
Avec ce que le technicien franco-bosniaque a montré dans sa première compétition chaude avec les Eléphants à Cabinda, on est en droit de douter de ses capacités à faire mieux avec le même groupe en juin en Afrique du Sud. Avec les noms dont il dispose, il n’a pas été capable, en deux ans quasiment, d’en faire une équipe qui, bien coachée, aurait pu faire très mal. Drogba, Kolo, Maestro, Copa ont été les plus constants dans la quête permanente de Vahid à constituer une équipe. La défense, le milieu sont restés en perpétuels mouvements. D’où l’incohérence entre les lignes de l’équipe. Le jeu ivoirien n’a pas convaincu jusque-là. Il ne repose que sur ses individualités. Si Vahid est incapable de bien gérer un match face au Burkina, au Ghana et à l’Algérie, qu’en sera-t-il face au Portugal, au Brésil ou à la Corée du Nord ?
Vahid a-t-il rempli sa mission ?
Avant l’élimination des Eléphants par l’Algérie, Vahid présentait un bilan partiel dont il se satisfaisait énormément. Il était à 20 matches sans défaites, rencontres officielles et amicales confondues. Il a suffi de la Can 2010 pour voir que ce parcours ne reposait pas sur du solide. Un bilan qui s’écroule en trois matches. Au moment où on le voyait se bonifier. « Je suis venu pour la Can et le Mondial. C’est normal que je sois le premier à être accusé. J’ai des regrets parce qu’on n’a pas pu tenir notre promesse », a-t-il affirmé au sortir du match contre l’Algérie au stade Chiazi de Cabinda. En clair, Vahid n’a pas rempli sa mission, du moins la première et la moins lourde. Quelles copies présenterait-il devant de grosses cylindrées au Mondial en Afrique du Sud ?
Vahid est-il vraiment rigoureux ?
Ce ne sont pas tant les qualités techniques de Vahid Halilhodzic qui ont séduit la fédération ivoirienne de football. Avec les joueurs aux caractères difficiles, elle cherchait plutôt un technicien qui viendrait leur imposer la rigueur. L’instance fédérale a cru trouver cette qualité en Vahid. Elle s’est trompée sur son compte. Car, Vahid donne l’impression d’être rigoureux sans vraiment l’être. Il ressort de façon récurrente qu’il a du mal à gérer de grosses têtes comme Drogba, Kolo, Yaya et bien d’autres. Et ses prises de position auraient souventes fois fait des mécontents dans le groupe.
Vahid a-t-il commis des erreurs ?
Oui. La première réside dans ses choix pour la Can 2010. S’il a bien fait d’écarter N’dri Romaric pour indiscipline, en revanche, il n’a pas su le remplacer. Car on ne remplace pas, en équipe de Côte d’Ivoire, Romaric par Yaya. Ce sont deux joueurs aux rôles et styles différents. La seconde, c’est le positionnement de Yaya Touré au poste de N°10. Le joueur du Barca n’a pas le profil encore moins l’agilité d’un joueur de ce genre. Son poids, sa lenteur ne lui permettent pas d’être le dépositaire du jeu d’une équipe. Il est plus performant comme milieu destructeur. La troisième, son incapacité à gérer un résultat. Il est inadmissible qu’un entraîneur de son expérience ne puisse pas gérer une minute en quarts de finale d’une Can. Pour finir, il a manqué de culot quand il s’est agi de sortir Drogba ou Yaya même quand ces deux joueurs bavaient sur la pelouse. Des erreurs flagrantes que la Côte d’Ivoire a payées cash. Et au prix fort.
Tibet Kipré
Recruté en mai 2008 pour diriger la sélection nationale pour sa rigueur surtout, des objectifs clairs ont été assignés à Vahid Halilhodzic : la Can et la qualification pour le mondial 2010. Le choc de l’échec en Angola et la psychose qui en découle nous amènent à décortiquer les 22 mois du technicien en cinq questions.
Vahid doit-il continuer ?
C’est une règle universelle en football. Quand une équipe échoue, c’est l’entraîneur qui paye les pots cassés. Et Vahid ne devrait pas échapper à cette règle. Les Eléphants ont déjoué et échoué en Angola. C’est lui le premier responsable. S’il y a sanction à prendre, il est le premier à être frappé. Mais la Fif ne veut pas s’y engager. Quand bien même le limogeage de Vahid fait partie des mesures qui vont tomber sous peu, dans la Maison de verre de Treichville. La Fif a donc le choix entre la continuité améliorée et le changement radical à issue incertaine à cinq mois de la Coupe du monde. Alors, Vahid doit-il continuer ? C’est une décision qui n’échoie qu’à la Fédération, son employeur. Et non la rue.
Vahid mérite-t-il d’aller au Mondial avec les Eléphants?
Avec ce que le technicien franco-bosniaque a montré dans sa première compétition chaude avec les Eléphants à Cabinda, on est en droit de douter de ses capacités à faire mieux avec le même groupe en juin en Afrique du Sud. Avec les noms dont il dispose, il n’a pas été capable, en deux ans quasiment, d’en faire une équipe qui, bien coachée, aurait pu faire très mal. Drogba, Kolo, Maestro, Copa ont été les plus constants dans la quête permanente de Vahid à constituer une équipe. La défense, le milieu sont restés en perpétuels mouvements. D’où l’incohérence entre les lignes de l’équipe. Le jeu ivoirien n’a pas convaincu jusque-là. Il ne repose que sur ses individualités. Si Vahid est incapable de bien gérer un match face au Burkina, au Ghana et à l’Algérie, qu’en sera-t-il face au Portugal, au Brésil ou à la Corée du Nord ?
Vahid a-t-il rempli sa mission ?
Avant l’élimination des Eléphants par l’Algérie, Vahid présentait un bilan partiel dont il se satisfaisait énormément. Il était à 20 matches sans défaites, rencontres officielles et amicales confondues. Il a suffi de la Can 2010 pour voir que ce parcours ne reposait pas sur du solide. Un bilan qui s’écroule en trois matches. Au moment où on le voyait se bonifier. « Je suis venu pour la Can et le Mondial. C’est normal que je sois le premier à être accusé. J’ai des regrets parce qu’on n’a pas pu tenir notre promesse », a-t-il affirmé au sortir du match contre l’Algérie au stade Chiazi de Cabinda. En clair, Vahid n’a pas rempli sa mission, du moins la première et la moins lourde. Quelles copies présenterait-il devant de grosses cylindrées au Mondial en Afrique du Sud ?
Vahid est-il vraiment rigoureux ?
Ce ne sont pas tant les qualités techniques de Vahid Halilhodzic qui ont séduit la fédération ivoirienne de football. Avec les joueurs aux caractères difficiles, elle cherchait plutôt un technicien qui viendrait leur imposer la rigueur. L’instance fédérale a cru trouver cette qualité en Vahid. Elle s’est trompée sur son compte. Car, Vahid donne l’impression d’être rigoureux sans vraiment l’être. Il ressort de façon récurrente qu’il a du mal à gérer de grosses têtes comme Drogba, Kolo, Yaya et bien d’autres. Et ses prises de position auraient souventes fois fait des mécontents dans le groupe.
Vahid a-t-il commis des erreurs ?
Oui. La première réside dans ses choix pour la Can 2010. S’il a bien fait d’écarter N’dri Romaric pour indiscipline, en revanche, il n’a pas su le remplacer. Car on ne remplace pas, en équipe de Côte d’Ivoire, Romaric par Yaya. Ce sont deux joueurs aux rôles et styles différents. La seconde, c’est le positionnement de Yaya Touré au poste de N°10. Le joueur du Barca n’a pas le profil encore moins l’agilité d’un joueur de ce genre. Son poids, sa lenteur ne lui permettent pas d’être le dépositaire du jeu d’une équipe. Il est plus performant comme milieu destructeur. La troisième, son incapacité à gérer un résultat. Il est inadmissible qu’un entraîneur de son expérience ne puisse pas gérer une minute en quarts de finale d’une Can. Pour finir, il a manqué de culot quand il s’est agi de sortir Drogba ou Yaya même quand ces deux joueurs bavaient sur la pelouse. Des erreurs flagrantes que la Côte d’Ivoire a payées cash. Et au prix fort.
Tibet Kipré