Impliqué dans une sordide affaire de fraude sur la liste électorale, l’actuel président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, a perdu sa crédibilité auprès de nombreux acteurs nationaux et internationaux du processus électoral en Côte d’Ivoire. Il est, de ce fait, de plus en plus question de le remplacer à ce poste. Le principe du départ de Mambé fait, par conséquent, son chemin. Les prospections concernant son successeur ont démarré depuis quelque temps. Selon des sources crédibles, ni la présidence de la République ni la Primature, encore moins la majorité des partis politiques (hormis le RHDP), le représentant du facilitateur, Blaise Compaoré, et celui du SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, ne militent pour le maintien de Mambé. Qui pourrait le remplacer ? Le profil du nouveau président de la CEI se dresse comme suit : il ne doit pas être issu d’un parti politique ( Beugré Mambé provenait du PDCI-RDA) ; il doit être une personne véritablement neutre qui fera prévaloir les intérêts de la Côte d’Ivoire au détriment d’intérêts partisans ; il doit connaître le processus d’organisation des élections ; le nouveau président de la CEI devra être une personne capable de faire avancer le processus électoral afin que l’on arrive , le plus rapidement possible, à la tenue du scrutin dans des conditions de transparence et d’équité. «On pourrait trouver un tel individu dans la société civile ou dans le milieu religieux», soutient une source proche de la Primature.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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