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Politique Publié le vendredi 5 février 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Enquête sur les 429.000 cas : Beugré Mambé refuse de se présenter à la PJ

Tous les responsables de la Commission électorale indépendante concernés par l’affaire des 429.000 personnes inscrites sur une liste électorale parallèle ont entendus par la police criminelle, sauf un seul : Robert Beugré Mambé.

Le jeudi 14 janvier 2010, le ministre de l’Intérieur, chargé par l’article 3 du décret N° 2007-458 du 20 avril 2007 portant attributions des membres du gouvernement, de la police administrative des opérations électorales de toute nature, a pris la décision de saisir le tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau, à l’effet de diligenter une enquête relativement à l’affaire de 429.000 personnes inscrites sur une liste électorale parallèle. Le vendredi 15 janvier, le Procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan a, à son tour, actionné la Direction de la Police criminelle pour qu’elle ouvre immédiatement l’enquête demandée par le ministre de l’Intérieur. C’est donc dans le cadre de cette procédure que Robert Beugré a été convoqué depuis le lundi dernier à la police criminelle. Mais il a refusé de se présenter devant cette institution. Depuis trois jours, il y est toujours attendu. Mais les circonstances, rien ne dit qu’il viendra témoigner, nous a appris une source proche du dossier.

Que va-t-il se passer à présent, étant entendu que, selon une source proche de la Commission électorale indépendante (CEI), tous les responsables dont les témoignages peuvent contribuer à démêler cet écheveau ont été entendus et qu’il ne reste plus que la tête d’affiche de la CEI, c’est-à dire Beugré Mambé lui-même ? Selon les explications d’une source policière, le refus du président de la CEI de se répondre à la convocation de la police criminelle apporte non seulement de l’eau au moulin de ceux qui le soupçonnent, mais aussi constitue une défiance à l’autorité qui l’a convoqué. Dès lors, force devant rester à la loi, l’on est en droit d’aller le chercher de force pour l’envoyer témoigner, précise notre interlocuteur. Mais vu que cette affaire des 429.000 inscrits sur une liste électorale parallèle a vite débordé sur le terrain politique, il serait difficile de mettre en œuvre cette option.

Barthélemy Téhin
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