Les jeunes opposants de la Région des Lacs ne sont pas du tout contents du régime en place. Alors là, pas du tout ! C’est pour quoi ils ont abandonné ce mercredi 3 février 2010 services, fermé commerces, déserté champs et plantations pour marquer leur « indignation » vis-à-vis de ce qu’ils qualifient de « manœuvres dilatoires » du clan présidentiel pour retarder au maximum la tenue de la présidentielle, initialement prévue pour fin février- début mars. Ils étaient une centaine au total parce qu’à l’issue d’une séance de travail préparatoire avec le préfet de région, Nassa Dacoury, ce dernier a demandé et obtenu que les jeunes se limitent à cent afin d’éviter d’éventuels débordements. Conduits par Messieurs Ouattara Yaya (RJR), Ben N’Guessan (JPDCI), Gondo Djibril (JMFA) et Kouadio Raphael de la JMFA, les jeunes sont venus des quartiers Habitat, 220 logements, Assabou … et ont bruyamment manifesté au cours d’une marche depuis l’esplanade de l’hôtel de ville jusqu’à la Préfecture pour condamner « la volonté manifeste du FPI de vouloir coûte que coûte se « maintenir » au pouvoir sans élections. Et pour masquer sa peur contre des élections transparentes, soutiennent les manifestants, le clan présidentiel s’est assigné pour mission d’attaquer la CEI et son Président, Robert Beugré Mambé, le discréditer en vue de désigner à sa place quelqu’un qu’il réussira à manipuler à souhait. « C’est peine perdue. Vous dites Mambé a fraudé, on vous demande les preuves et vous n’êtes même pas à mesure d’avancer le moindre début de preuve. Les ivoiriens ont découvert la supercherie des refondateurs et n’ont plus confiance en eux. Les Nations Unies, la Banque Mondiale, la Facilitation, les Evêques, les Imams, les Chefs Traditionnels, Les Forces Nouvelles, la Société Civile ont tous découvert les mythomanies de la minorité présidentielle » indique Jean Christ, manifestant. Pour bon nombre d’entre eux, ces élections auront bel et bien lieu, avec la publication prochaine de la liste électorale définitive et le Candidat Gbagbo sera battu à plate couture et retournera à ses amphithéâtres. Les jeunes marcheurs de la capitale politique ont insisté sur un point : C’est l’urgence de démettre le ministre de l’intérieur, Monsieur Désiré Tagro du gouvernement, de le mettre à la disposition du Procureur afin qu’il soit jugé, puni et condamné pour l’infraction qu’il a commise et qui reste avérée. « Il faut aussi approfondir son interrogatoire afin de savoir qui est le commanditaire et le principal bénéficiaire de cette vaste série de fraude qu’a orchestrée Tagro » insiste à notre microphone un autre manifestant.
Démission de Mambé égale à démission de Gbagbo
Ils ont, par ailleurs, exigé que soient mis fin ici et maintenant au lynchage médiatique, à l’intoxication et à la manipulation engagée par le FPI contre le Président de la CEI, son Secrétaire Général, Monsieur Jacques Yapi et les informaticiens de l’institution. « Gbagbo a dit qu’il n’irait pas aux élections comme un mouton à l’abattoir. Ça veut dire que tant qu’il ne sera pas sûr de remporter ces élections il continuera toujours de trouver des boucs émissaires pour les retarder. Mais nous disons, il ira à ces élections avec ou contre son gré. Comme un mouton à l’abattoir il ira; car il est minoritaire dans ce pays. Nous sommes fatigués de serrer la ceinture au moment où lui et ses partisans ont du mal à porter des ceintures par ce qu’ils n’en ont plus à leur mesure, eu égard aux ventres qui ont pris du volume», selon un autre, plus amer. A en croire les jeunes opposants, si le clan présidentiel ne cesse pas de réclamer le départ de Mambé de la tête de la CEI sans raison valable, ils n’hésiteront pas à prendre les rues pour exiger le départ du Président Gbagbo qui n’a pas été à mesure de garantir, selon leurs propres termes, l’intégrité du territoire national comme l’exige l’article 34 de la Constitution à cause de sa « naïveté ». Pour les manifestants, si le fait que le Président de la CEI ait présenté les excuses de la CEI aux ivoiriens et qu’il ait fait cas d’un dysfonctionnement au sein de l’institution qu’il dirige, comme c’est le cas dans toute l’administration ivoirienne, cela signifie qu’il est coupable, alors ils se disent désormais fondés à exiger le départ du Président Gbagbo du pouvoir. N’est-ce pas Gbagbo lui-même qui déclarait le jeudi 17 décembre 2009, lors des grandes rencontres de Fraternité Matin ceci : « Je voudrais présenter mes excuses aux Ivoiriens. Ils m’ont élu et ils m’ont confié leur destin. J’ai été assez naïf pour être surpris par une guerre civile. Je ne pensais pas que quelqu’un pouvait faire la guerre civile pour le pouvoir. Je voudrais dire aux Ivoiriens que cela ne se répétera plus ni avec moi ni avec un autre ? », s’est interrogé un militant. Pour la jeunesse du RHDP, syllogisme oblige, Gbagbo est bel et bien l’auteur de la crise que nous vivons depuis dix ans puisqu’il a demandé pardon. Et, reconnaitre sa « naïveté » et le fait qu’il n’ait pas su prévenir cette guerre alors que lui-même et feu Emile Boga Doudou déclaraient voir le dos des nageurs prouvent bien qu’il y’a eu dysfonctionnement au sein de l’appareil étatique. « Nos Forces de Défense et de Sécurité ont faillit de ce fait à leur mission, or Gbagbo est le Chef suprême des armées. Donc il a une responsabilité administrative. Lui-même et ses partisans nous donnent aujourd’hui les arguments pour demander sa démission. Si Blé Goudé et consorts persistent nous prendrons la rue pour demander le départ de Gbagbo », ont-ils indiqué avant de remettre une motion au Préfet de Région, Nassa Dacoury. Ce dernier a félicité les manifestants pour leur sens élevé du civisme et promis remettre celle-ci à ses supérieurs. Notons que la marche a été encadrée par des éléments de la Police et de la Gendarmerie, sous le regard du Préfet de Police, et des deux Commissaires de Police de la capitale politique ivoirienne.
Par Zokou Digba Jean Fernandez.
Démission de Mambé égale à démission de Gbagbo
Ils ont, par ailleurs, exigé que soient mis fin ici et maintenant au lynchage médiatique, à l’intoxication et à la manipulation engagée par le FPI contre le Président de la CEI, son Secrétaire Général, Monsieur Jacques Yapi et les informaticiens de l’institution. « Gbagbo a dit qu’il n’irait pas aux élections comme un mouton à l’abattoir. Ça veut dire que tant qu’il ne sera pas sûr de remporter ces élections il continuera toujours de trouver des boucs émissaires pour les retarder. Mais nous disons, il ira à ces élections avec ou contre son gré. Comme un mouton à l’abattoir il ira; car il est minoritaire dans ce pays. Nous sommes fatigués de serrer la ceinture au moment où lui et ses partisans ont du mal à porter des ceintures par ce qu’ils n’en ont plus à leur mesure, eu égard aux ventres qui ont pris du volume», selon un autre, plus amer. A en croire les jeunes opposants, si le clan présidentiel ne cesse pas de réclamer le départ de Mambé de la tête de la CEI sans raison valable, ils n’hésiteront pas à prendre les rues pour exiger le départ du Président Gbagbo qui n’a pas été à mesure de garantir, selon leurs propres termes, l’intégrité du territoire national comme l’exige l’article 34 de la Constitution à cause de sa « naïveté ». Pour les manifestants, si le fait que le Président de la CEI ait présenté les excuses de la CEI aux ivoiriens et qu’il ait fait cas d’un dysfonctionnement au sein de l’institution qu’il dirige, comme c’est le cas dans toute l’administration ivoirienne, cela signifie qu’il est coupable, alors ils se disent désormais fondés à exiger le départ du Président Gbagbo du pouvoir. N’est-ce pas Gbagbo lui-même qui déclarait le jeudi 17 décembre 2009, lors des grandes rencontres de Fraternité Matin ceci : « Je voudrais présenter mes excuses aux Ivoiriens. Ils m’ont élu et ils m’ont confié leur destin. J’ai été assez naïf pour être surpris par une guerre civile. Je ne pensais pas que quelqu’un pouvait faire la guerre civile pour le pouvoir. Je voudrais dire aux Ivoiriens que cela ne se répétera plus ni avec moi ni avec un autre ? », s’est interrogé un militant. Pour la jeunesse du RHDP, syllogisme oblige, Gbagbo est bel et bien l’auteur de la crise que nous vivons depuis dix ans puisqu’il a demandé pardon. Et, reconnaitre sa « naïveté » et le fait qu’il n’ait pas su prévenir cette guerre alors que lui-même et feu Emile Boga Doudou déclaraient voir le dos des nageurs prouvent bien qu’il y’a eu dysfonctionnement au sein de l’appareil étatique. « Nos Forces de Défense et de Sécurité ont faillit de ce fait à leur mission, or Gbagbo est le Chef suprême des armées. Donc il a une responsabilité administrative. Lui-même et ses partisans nous donnent aujourd’hui les arguments pour demander sa démission. Si Blé Goudé et consorts persistent nous prendrons la rue pour demander le départ de Gbagbo », ont-ils indiqué avant de remettre une motion au Préfet de Région, Nassa Dacoury. Ce dernier a félicité les manifestants pour leur sens élevé du civisme et promis remettre celle-ci à ses supérieurs. Notons que la marche a été encadrée par des éléments de la Police et de la Gendarmerie, sous le regard du Préfet de Police, et des deux Commissaires de Police de la capitale politique ivoirienne.
Par Zokou Digba Jean Fernandez.