ABIDJAN - Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, Robert Beugré Mambé, a de nouveau récusé vendredi toute irrégularité sur la liste des votants et exclu de démissionner, après que la justice a conclu à des "fraudes manifestes". M. Mambé est accusé depuis un mois par le camp du président Laurent Gbagbo d'avoir créé et utilisé en dehors des procédures normales un fichier de 429.000 personnes destinées à être inscrites sur la liste électorale. L'enquête ouverte mi-janvier a montré qu'"il y a eu des fraudes manifestes" dans l'élaboration de la liste, a déclaré vendredi à l'AFP une source judiciaire, affirmant que des CD contenant le fichier litigieux ont été "utilisés dans des commissions locales" de la CEI. Disant ne pas connaître "le contenu du rapport" transmis par la justice aux autorités, M. Mambé a affirmé à l'AFP qu'une telle fraude était impossible. "On ne peut pas utiliser les noms qui sont sur ces CD pour les inscrire directement sur la liste définitive. Ce n'est matériellement et techniquement
pas possible", a-t-il déclaré. Le fait que le fichier controversé se soit retrouvé dans les antennes
locales de la CEI est dû à "un dysfonctionnement", mais qui n'a eu "aucun impact sur la liste électorale définitive", a-t-il assuré. Interrogé sur son avenir à la tête de la commission, M. Mambé, dont le camp présidentiel réclame le départ, a déclaré: "je ne démissionne pas". "J'ai été élu pour donner des élections propres à la Côte d'Ivoire. On est presque à 90% de ce travail", a-t-il ajouté, souhaitant que "le politique laisse travailler la technique pour qu'on aille aux élections".
Reporté depuis 2005 et attendu avant juin par l'ONU, le scrutin présidentiel en préparation est censé clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002.
pas possible", a-t-il déclaré. Le fait que le fichier controversé se soit retrouvé dans les antennes
locales de la CEI est dû à "un dysfonctionnement", mais qui n'a eu "aucun impact sur la liste électorale définitive", a-t-il assuré. Interrogé sur son avenir à la tête de la commission, M. Mambé, dont le camp présidentiel réclame le départ, a déclaré: "je ne démissionne pas". "J'ai été élu pour donner des élections propres à la Côte d'Ivoire. On est presque à 90% de ce travail", a-t-il ajouté, souhaitant que "le politique laisse travailler la technique pour qu'on aille aux élections".
Reporté depuis 2005 et attendu avant juin par l'ONU, le scrutin présidentiel en préparation est censé clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002.
