Pour la deuxième fois de son histoire, la Côte d’Ivoire est confrontée à une crise énergétique sans précédent. Avec surtout l’arrêt de travail de sa société de raffinage qui rend de plus en plus sceptique plus d’un Ivoirien. A cela, s’ajoute le délestage de son énergie électrique. Et pourtant elle « vend cette énergie électrique » à ses voisins. La région du Zanzan confrontée depuis lors à un problème de fourniture d’électricité, se trouve être l’une des grandes victimes de cette situation. Les populations vivent le martyre. La première difficulté qu’elle rencontre, c’est le problème de l’eau. L’eau potable, source de vie est devenue une denrée rare pour cette population. C’est un parcours de combattants pour avoir de l’eau à Bondoukou. Les absences et les retards dans les services sont légion. « Nous n’avons plus d’eau chez nous à la maison. Je suis obligé d’aller dans les villages voisins de la commune pour m’approvisionner en eau potable », raconte un haut responsable d’une administration locale. Pour la Sodeci « s’il n’y a pas d’électricité, il n’y aura pas d’eau car les installations pour la production de l’eau fonctionnent à partir de l’électricité fournie par la CIE », a expliqué monsieur Godé, chef d’exploitation de la Sodeci de Bondoukou. La Sodeci n’a pas de groupe électrogène. Pour l’heure, ce sont les puits longtemps abandonnés par les populations qui sont les plus sollicités. Au risque d’être confronté à court terme à une crise Humanitaire pour problème d’eau, il y a lieu que l’Etat qui a en charge la production de l’eau puisse prendre ses responsabilités en dotant les forages de la Sodeci de groupes électrogènes dans le Zanzan. Outre cet aspect des choses, les malades en hospitalisation dans les établissements sanitaires luttent avec la mort. Que dire quand ils doivent subir une intervention chirurgicale au moment où il n’y a pas d’électricité ? La chaleur avec tous ses effets collatéraux ne sont pas en reste. A cela s’ajoute les effets néfastes de l’Harmattan qui souffle en ce moment dans la région du Zanzan. Au marché de Bondoukou, ce sont les vendeurs de poissons et de viandes congelées qui ont subi de lourde perte. « Nous avons été surpris par ce délestage de l’électricité. Nous n’avons pas été prévenus. C’est une véritable perte financière pour nous. Qui va nous dédommager ? », se lamente dame Akoua Cécile. Les regards sont tournés vers le chef de l’Etat afin qu’au plus vite, une solution soit trouvé à cette situation pour le bonheur des populations.
Gyaman Arthur Région du Zanzan
Gyaman Arthur Région du Zanzan