Avec les programmes de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) indiquant les jours et les heures de coupure d’électricité, il va sans dire moins que des désagréments seront à relever dans le quotidien de la population ivoirienne.
Délestage. Un vocable auquel les ivoiriens devront se familiariser durant les quatre prochains mois, selon les autorités du Ministère des Mines et de l’Energie. Une situation qui sème déjà des inquiétudes dans les populations sans distinction de secteur d’activité. Ainsi, tous les secteurs doivent se plier aux caprices de ce phénomène né de l’insuffisance, dit-on, de production de courant électrique. « Ma fille est en classe d’examen. C’est d’ailleurs sa deuxième année de Baccalauréat. Le fait qu’on pourrait avoir l’électricité à certains moments à partir de 2 H du matin, à quel moment pourra-t-elle se réveiller pour étudier ? » ne cessait de se plaindre Mme Yapo Juliette à Yopougon Siporex. Elle n’a pas tort. Ce délestage va créer des ennuis aux élèves et étudiants. Parce que, force est de reconnaître, qu’ils sont parmi les victimes de cette situation. Quand on sait que la précédente année scolaire a été catastrophique sur toute l’étendue du territoire ivoirien, il faut craindre pour cette année également. Puisque le délestage est prévu pour durer quatre mois. Les opérateurs économiques ne seront pas non plus épargnés par ce phénomène. Surtout ces professionnels qui utilisent l’électricité à but lucratif dans la restauration. « A cause de cette situation, nous ne recevons pratiquement plus de clients. L’obscurité n’est pas faite pour nous arranger. En plus, nous sommes exposés à l’insécurité ». Ces propos de M. Zadi Emmanuel, tenancier d’un restaurant à la célèbre Rue Princesse de Yopougon, traduisent le désarroi des commerçants exerçant dans la nuit. Mme Koné Christiane, aux ‘‘Mille Maquis’’ à Marcory, qui s’est vue obligée de s’acheter un groupe électrogène pour garder sa clientèle, dit n’être pas aussi au bout de ses peines. « Ce problème de délestage m’a amené à acheter un groupe électrogène relativement cher ma bourse. Je n’avais d’ailleurs pas le choix. C’était une question de la survie de mon entreprise. Cependant, je serai dans l’obligation de majorer les prix puisque c’est près de 5000 F CFA de carburant que j’utilise par jour depuis le début de ce phénomène pour faire fonctionner le groupe électrogène » nous a-t-elle fait savoir avec amertume. Si certains de ses collègues ont les moyens pour faire comme elle, ce n’est pas le cas de tous les commerçants et commerçantes. En effet, d’autres, impuissants face à ce problème, ont tout simplement choisi de fermer boutique. C’est la situation de M. Serges Y. gérant de Bar à Marcory Remblais. « J’ai été obligé de fermer parce que, je n’ai pas suffisamment les moyens pour m’acheter un groupe électrogène comme le font certains. Aussi certains collègues à cause de l’insécurité grandissante accentuée ces derniers jours par l’obscurité, les clients se font rares. On ne peut pas investir à perte »a révélé ce jeune opérateur économique. Il n’est d’ailleurs pas le seul. Nombreux sont les ivoiriens présents dans le domaine qui ont imité l’action de M. Serges Y ou qui, augmentent tout simplement les prix de leurs marchandises.
Banques, centres de Santé paralysés
Le secteur bancaire n’est pas en reste. Il souffre terriblement de cette insuffisance de production d’électricité. Il faut se rendre dans les agences du pays profond pour constater la désolation des clients. Ne possédant pas dans leur majorité de groupe électrogène, il est difficile de faire des versements et des retraits à chaque fois qu’il y a coupure d’électricité. Conséquence ; les clients sont dans l’obligation de conserver l’argent par devers eux. S’exposant à toute sorte de braquage favorisé par cette absence de lumière. Que dire des centres de santé dans les régions reculées? Idem pour les hôpitaux avec des blocs opératoires. Il leur sera très difficile de fonctionner convenablement. Le taux de fréquentation des maternités connaît une grande baisse. Les femmes porteuses de grossesse sont livrées à elles-mêmes. Abandonnant les salles d’accouchements. Dans tous les cas, aucun secteur d’activités n’est pas épargné par le délestage. Des petits commerces d’eau en sachet, aux grandes sociétés industrielles en passant les restaurants et Bars, les banques, les centres de santé, personne n’est à l’abri du délestage. Plusieurs contrées de la Côte d’Ivoire sont dans l’obscurité et subissent le même sort. Ce n’est pas une fiction mais une rude expérience que vivent les populations ivoiriennes en cette période de grande chaleur et ses conséquences économiques.
De la responsabilité de l’Etat
L’heure est grave pour le secteur électrique ivoirien parce que des mots-clés comme "anticipation et planification" semblent avoir été écartés par la refondation. De sources concordantes, le Ministère des Mines et de l’Energie, aurait déjà informé le pouvoir depuis des années. Malheureusement, le pouvoir est "resté sourd à l`alarme". Ainsi, pour avoir négligé d`assumer sa responsabilité dans les termes de la convention de concession, la Côte d`Ivoire se noie dans l`obscurité par la faute du pouvoir actuel. Pourtant, il est de notoriété publique qu’en matière de production de l`électricité, il revient à l`Etat de Côte d`Ivoire de garantir une suffisance en énergie électrique. Pour éviter le délestage, l`Etat devrait construire des barrages, des centrales thermiques et autres ouvrages de production. A défaut, lancer un appel d’offre à des producteurs indépendants ou privés pour s’en charger. Ce qui n’a pas été le cas. Le pire reste à venir. Quand on sait que certains patrons d’entreprises du secteur privé menacent de ne pas payer leurs impôts si cette situation perdure. Dommage !
Jules C.
Délestage. Un vocable auquel les ivoiriens devront se familiariser durant les quatre prochains mois, selon les autorités du Ministère des Mines et de l’Energie. Une situation qui sème déjà des inquiétudes dans les populations sans distinction de secteur d’activité. Ainsi, tous les secteurs doivent se plier aux caprices de ce phénomène né de l’insuffisance, dit-on, de production de courant électrique. « Ma fille est en classe d’examen. C’est d’ailleurs sa deuxième année de Baccalauréat. Le fait qu’on pourrait avoir l’électricité à certains moments à partir de 2 H du matin, à quel moment pourra-t-elle se réveiller pour étudier ? » ne cessait de se plaindre Mme Yapo Juliette à Yopougon Siporex. Elle n’a pas tort. Ce délestage va créer des ennuis aux élèves et étudiants. Parce que, force est de reconnaître, qu’ils sont parmi les victimes de cette situation. Quand on sait que la précédente année scolaire a été catastrophique sur toute l’étendue du territoire ivoirien, il faut craindre pour cette année également. Puisque le délestage est prévu pour durer quatre mois. Les opérateurs économiques ne seront pas non plus épargnés par ce phénomène. Surtout ces professionnels qui utilisent l’électricité à but lucratif dans la restauration. « A cause de cette situation, nous ne recevons pratiquement plus de clients. L’obscurité n’est pas faite pour nous arranger. En plus, nous sommes exposés à l’insécurité ». Ces propos de M. Zadi Emmanuel, tenancier d’un restaurant à la célèbre Rue Princesse de Yopougon, traduisent le désarroi des commerçants exerçant dans la nuit. Mme Koné Christiane, aux ‘‘Mille Maquis’’ à Marcory, qui s’est vue obligée de s’acheter un groupe électrogène pour garder sa clientèle, dit n’être pas aussi au bout de ses peines. « Ce problème de délestage m’a amené à acheter un groupe électrogène relativement cher ma bourse. Je n’avais d’ailleurs pas le choix. C’était une question de la survie de mon entreprise. Cependant, je serai dans l’obligation de majorer les prix puisque c’est près de 5000 F CFA de carburant que j’utilise par jour depuis le début de ce phénomène pour faire fonctionner le groupe électrogène » nous a-t-elle fait savoir avec amertume. Si certains de ses collègues ont les moyens pour faire comme elle, ce n’est pas le cas de tous les commerçants et commerçantes. En effet, d’autres, impuissants face à ce problème, ont tout simplement choisi de fermer boutique. C’est la situation de M. Serges Y. gérant de Bar à Marcory Remblais. « J’ai été obligé de fermer parce que, je n’ai pas suffisamment les moyens pour m’acheter un groupe électrogène comme le font certains. Aussi certains collègues à cause de l’insécurité grandissante accentuée ces derniers jours par l’obscurité, les clients se font rares. On ne peut pas investir à perte »a révélé ce jeune opérateur économique. Il n’est d’ailleurs pas le seul. Nombreux sont les ivoiriens présents dans le domaine qui ont imité l’action de M. Serges Y ou qui, augmentent tout simplement les prix de leurs marchandises.
Banques, centres de Santé paralysés
Le secteur bancaire n’est pas en reste. Il souffre terriblement de cette insuffisance de production d’électricité. Il faut se rendre dans les agences du pays profond pour constater la désolation des clients. Ne possédant pas dans leur majorité de groupe électrogène, il est difficile de faire des versements et des retraits à chaque fois qu’il y a coupure d’électricité. Conséquence ; les clients sont dans l’obligation de conserver l’argent par devers eux. S’exposant à toute sorte de braquage favorisé par cette absence de lumière. Que dire des centres de santé dans les régions reculées? Idem pour les hôpitaux avec des blocs opératoires. Il leur sera très difficile de fonctionner convenablement. Le taux de fréquentation des maternités connaît une grande baisse. Les femmes porteuses de grossesse sont livrées à elles-mêmes. Abandonnant les salles d’accouchements. Dans tous les cas, aucun secteur d’activités n’est pas épargné par le délestage. Des petits commerces d’eau en sachet, aux grandes sociétés industrielles en passant les restaurants et Bars, les banques, les centres de santé, personne n’est à l’abri du délestage. Plusieurs contrées de la Côte d’Ivoire sont dans l’obscurité et subissent le même sort. Ce n’est pas une fiction mais une rude expérience que vivent les populations ivoiriennes en cette période de grande chaleur et ses conséquences économiques.
De la responsabilité de l’Etat
L’heure est grave pour le secteur électrique ivoirien parce que des mots-clés comme "anticipation et planification" semblent avoir été écartés par la refondation. De sources concordantes, le Ministère des Mines et de l’Energie, aurait déjà informé le pouvoir depuis des années. Malheureusement, le pouvoir est "resté sourd à l`alarme". Ainsi, pour avoir négligé d`assumer sa responsabilité dans les termes de la convention de concession, la Côte d`Ivoire se noie dans l`obscurité par la faute du pouvoir actuel. Pourtant, il est de notoriété publique qu’en matière de production de l`électricité, il revient à l`Etat de Côte d`Ivoire de garantir une suffisance en énergie électrique. Pour éviter le délestage, l`Etat devrait construire des barrages, des centrales thermiques et autres ouvrages de production. A défaut, lancer un appel d’offre à des producteurs indépendants ou privés pour s’en charger. Ce qui n’a pas été le cas. Le pire reste à venir. Quand on sait que certains patrons d’entreprises du secteur privé menacent de ne pas payer leurs impôts si cette situation perdure. Dommage !
Jules C.