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Politique Publié le lundi 8 février 2010 | Le Patriote

Enquête contre la CEI : Le procureur condamne Mambé sans l’avoir jugé

Rien que du spectacle ! La vaste offensive du pouvoir contre le président de la CEI (Commission Electorale Indépendante), Robert Beugré Mambé, a pris une autre tournure vendredi dernier avec la sortie, pour le moins, inattendue du substitut du procureur Tchimou Féhou Raymond, M. Diakité Mamadou. Rendant publiques, les conclusions de l’enquête relative à l’affaire des 429 030 pétitionnaires litigieux, diligentée par le Procureur de la République, M. Diakité a indiqué que le Parquet reconnaissait Beugré Mambé et cinq de ses collaborateurs coupables de fraudes commises sur la liste électorale. Il a même ajouté que les mis en cause risquaient entre 1 et 10 ans d’emprisonnement. Cette sortie du substitut du procureur intrigue à plus d’un titre. Elle semble même fouler au pied les règles élémentaires de la justice dans ce cas d’espèce. D’abord, le président de la CEI et ses collaborateurs sont désignés coupables (et presque condamnés) alors qu’il n’y a pas encore eu de procès. Ensuite, on est surpris de la diligence avec laquelle cette enquête a été menée, quand on sait que dans ce pays, sous le pouvoir frontiste, plusieurs enquêtes ont été menées (café-cacao, attentat contre l’avion de Soro Guillaume, déchets toxiques…) et n’ont jusque là pas encore été bouclées. De toute évidence, la procédure semble viciée. Elle s’apparente même à une arnaque, avec le noir dessein de salir non seulement l’honorabilité de Beugré Mambé, mais surtout, ce qui est grave, le livrer à la vindicte populaire. A dire vrai, il n’y a pas eu de fraude. Et aucun des 429 000 pétitionnaires n’a été inscrit sur la liste électorale. Le procédé (qui requiert l’expertise de la Sagem et de l’INS) étant complexe, Beugré Mambé ne peut prendre sur lui seul la latitude d’inscrire, même une mouche, sur la liste électorale. Cette affaire n’est donc rien d’autre qu’un subterfuge pour retarder l’échéance électorale.

Y. Sangaré
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