Les Ivoiriens ne sont pas du tout contents des dirigeants actuels. Et parmi eux, figurent les chefs d’entreprise qui s’insurgent contre ces coupures intempestives de l’électricité. De sources bien introduites, le Patronat se dit excédé par le manque d’anticipation et de planification de la tutelle dans la gestion de la fourniture de l’électricité. Pointant un doigt accusateur sur l’Etat, les industriels, au cours d’une rencontre récemment au Plateau, ont fait savoir qu’ils étaient fatigués de payer le lourd tribut de l’amateurisme des dirigeants de l’Etat ayant en charge l’électricité en Côte d’Ivoire. Pour les industriels, il est inconcevable de naviguer à vue dans un secteur important pour l’économie nationale car c’est l’électricité qui fait tourner les industries. Et c’est avec les dividendes obtenus que les entreprises parviennent à s’acquitter des taxes à l’endroit de l’Etat. Mais aujourd’hui, avec ces délestages qui connaîtront leur dénouement en avril ou en mai 2010, les sociétés devront faire face à certaines dépenses. Compte tenu de la réduction de la productivité du fait des délestages, des entreprises sont obligées de se mettre au groupe électrogène. Ce qui n’était pas prévu au départ puisque la plupart des budgets ont déjà été faits. Mis devant le fait accompli, les entreprises sont dans l’obligation de suivre un programme de délestage alors que cela aurait pu être évité car depuis 2006, tout le monde savait que des difficultés surviendraient. Aucun chronogramme de rencontre et de travail n’a été adopté. Le constat est des plus effarants de nos jours. Toutes les sphères de la vie socio-économique sont touchées. L’Institut de Cardiologie, bien que doté d’un groupe électrogène, n’est pas épargné. En effet, cet institut n’utilise pas en permanence son groupe électrogène. Il ne le met en marche que lorsqu’il y a coupure d’électricité. Cette année, il est prévu 400 interventions à cœur ouvert et l’on craint que pendant l’opération la coupure d’électricité intervienne. Même si le groupe électrogène va se mettre en place, il peut y avoir quelques temps de flottements et cela peut perturber les opérations. Les centres hospitaliers également ne sont pas à l’abri de ces impairs. Quant aux agents qui ont pour outil de travail l’électricité (Scieries) et qui sont rémunérés en fonction des heures de travail, ils verront leurs salaires prendre un coup. A la longue, il n’est pas exclu que les acteurs de téléphonie (fixe et mobile) soient concernés puisque ce secteur fonctionne à base d’électricité. L’on imagine aisément le préjudice pour ces entreprises. A la faveur d’échanges, mercredi dernier, entre l’ambassadeur Pierre Kipré et le secteur privé, à la Chambre de commerce d’industrie, ce diplomate a essuyé les gamelles des patrons. Venu ‘‘solliciter l’implication des industriels dans le cadre du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire’’, Pierre Kipré n’a rien obtenu de ces patrons qui vivent difficilement la crise ivoirienne et qui pâtissent actuellement des délestages qui ralentissent le fonctionnement de leurs outils de production. Pour un budget de 19 milliards 700 millions de Fcfa, Pierre Kipré voulait implicitement et de manière diplomatique avoir le soutien du secteur privé. « A quoi va servir le cinquantenaire ? Nous avons trop de problèmes pour que nous en rajoutions. Nous ne sommes pas prêts à contribuer et à faire toujours des sacrifices sans rien obtenir en retour », s’est indigné un chef d’entreprise. Abondant dans le même sens,
un autre opérateur économique s’adressant à l’ambassadeur Pierre Kipré a voulu en savoir davantage. « Que va nous apporter ce cinquantenaire ! Au lendemain de cette manifestation, quel sera le nouveau visage de la Côte d’Ivoire ? Est-ce que la Côte d’Ivoire au lendemain du cinquantenaire sera différente de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ? Dites le nous ! ». Et un autre d’ajouter : « 20 milliards de Fcfa ! Que l’on donne cette somme au secteur privé qui en a besoin pour s’autofinancer surtout qu’il est le moteur de la croissance économique et un gros pourvoyeur d’emplois ». Les autres intervenants ont par ailleurs dénoncé le laxisme, le gain facile, la gabegie, la prévarication, l’impunité, le mensonge qui ont cours en Côte d’Ivoire. Tout comme l’injustice et le manque de vision qui empêchent les entreprises ivoiriennes de travailler convenablement. L’ambassadeur Pierre Kipré a tout de suite tenté de rectifier le tir en indiquant qu’il n’était pas venu demander de l’argent aux opérateurs économiques mais, trahi par ses propres propos, il a fait savoir que le comité d’organisation a besoin de d’argent et qu’il était loisible aux chefs d’entreprise de réagir ou pas. Par la suite, pour essayer d’amadouer le patronat, il a expliqué que sa venue à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire vise aussi à expliquer aux différentes entreprises que le cinquantenaire sera une occasion de mettre sur la table leurs préoccupations. Mais ces opérateurs qui ne sont pas dupes ont campé sur leur position même si l’un des leurs a été désigné pour faire partie du comité d’organisation. Au sortir de la rencontre, des Chefs d’entreprise ont réitéré que leur souci premier est de trouver des solutions aux problèmes de délestage qui affectent la rentabilité de leur outil de production et la moralisation de la vie publique. Et non le cinquantenaire qui ne va rien apporter à leurs affaires. Ainsi, après la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) qui, le lundi dernier à l’hôtel Novotel, avait cloué au pilori le Direction générale de l’électricité, chapeauté par le ministère des Mines et de l’Energie, c’est le comité d’organisation qui est passée à la trappe mercredi à la Chambre de commerce et d’industrie alors qu’il s’y attendait le moins car l’ombre des délestages a plané sur cette rencontre.
Jean Eric ADINGRA
un autre opérateur économique s’adressant à l’ambassadeur Pierre Kipré a voulu en savoir davantage. « Que va nous apporter ce cinquantenaire ! Au lendemain de cette manifestation, quel sera le nouveau visage de la Côte d’Ivoire ? Est-ce que la Côte d’Ivoire au lendemain du cinquantenaire sera différente de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ? Dites le nous ! ». Et un autre d’ajouter : « 20 milliards de Fcfa ! Que l’on donne cette somme au secteur privé qui en a besoin pour s’autofinancer surtout qu’il est le moteur de la croissance économique et un gros pourvoyeur d’emplois ». Les autres intervenants ont par ailleurs dénoncé le laxisme, le gain facile, la gabegie, la prévarication, l’impunité, le mensonge qui ont cours en Côte d’Ivoire. Tout comme l’injustice et le manque de vision qui empêchent les entreprises ivoiriennes de travailler convenablement. L’ambassadeur Pierre Kipré a tout de suite tenté de rectifier le tir en indiquant qu’il n’était pas venu demander de l’argent aux opérateurs économiques mais, trahi par ses propres propos, il a fait savoir que le comité d’organisation a besoin de d’argent et qu’il était loisible aux chefs d’entreprise de réagir ou pas. Par la suite, pour essayer d’amadouer le patronat, il a expliqué que sa venue à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire vise aussi à expliquer aux différentes entreprises que le cinquantenaire sera une occasion de mettre sur la table leurs préoccupations. Mais ces opérateurs qui ne sont pas dupes ont campé sur leur position même si l’un des leurs a été désigné pour faire partie du comité d’organisation. Au sortir de la rencontre, des Chefs d’entreprise ont réitéré que leur souci premier est de trouver des solutions aux problèmes de délestage qui affectent la rentabilité de leur outil de production et la moralisation de la vie publique. Et non le cinquantenaire qui ne va rien apporter à leurs affaires. Ainsi, après la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) qui, le lundi dernier à l’hôtel Novotel, avait cloué au pilori le Direction générale de l’électricité, chapeauté par le ministère des Mines et de l’Energie, c’est le comité d’organisation qui est passée à la trappe mercredi à la Chambre de commerce et d’industrie alors qu’il s’y attendait le moins car l’ombre des délestages a plané sur cette rencontre.
Jean Eric ADINGRA