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Politique Publié le lundi 8 février 2010 | Nord-Sud

Me Adjé Dominique à propos de l`affaire “429.000 enrôlés” : “Seul le Cpc peut se prononcer”

Adjé Dominique, maire Rdr de Bouaflé, par ailleurs Drc (Directeur régional de campagne) d'Alassane Ouattara dans la Marahoué, s'est entretenu ce samedi avec la presse. Au menu de cette conférence de presse, l'Affaire Mambé et la vie du Rdr dans sa région. «Au vu de la tournure qu'il prend, le contentieux électoral, note le Drc, …est devenu l'épée de Damoclès sur la tête des Ivoiriens ». Aussi, pour empêcher « le Fpi de détruire le pays», Adjé Dominique « invite les Ivoiriens à ne plus se rendre devant les tribunaux ». Car soutient-il, « aucun tribunal n'est compétent à s'immiscer dans le contentieux électoral ! Le contentieux ne se gère qu'avec la CEI… ». A ses dires, Robert Beugré Mambé a été élu par un collège électoral et « les tergiversations de Tagro » ne sauraient le démettre de ses fonctions. « Le Cadre permanent de concertation (Cpc) est l'organe habilité à se prononcer sur le cas Mambé et aucun parti ne peut demander la démission du président de la Commission électorale indépendante (Cei). Aussi Adjé Dominique interpelle-t-il l'ensemble des Ivoiriens à ne plus se laisser distraire ni se laisser mener par le bout du nez par les allégations du ministre Tagro et du camp présidentiel : « Tagro n'est pas l'homme indiqué pour régler le contentieux électoral en Côte d'Ivoire », insiste le Drc d'Ado dans la Marahoué. Il dépeint avec amertume la triste situation sociopolitique que traverse péniblement le pays : « la Côte d'Ivoire vit l'une des crises les plus brûlantes de son histoire », affirme-t-il. Invitant les Ivoiriens à un éveil car « la Côte d'Ivoire est devenue pour eux un enfer sur terre et l'heure est grave ». Pour le maire de Bouaflé, il faut que les Ivoiriens sachent ceux qui les tuent à petit feu : Laurent Gbagbo, le Fpi et ses satellites. Aussi estime-t-il que « l'heure est venue pour que Gbagbo soit bouté du pouvoir » au mois de mars, deadline du processus, selon lui. « Mars est le mois des élections, le mois butoir pour Gbagbo de partir du pouvoir », estime le représentant d'Ado à Bouaflé qui met le Fpi en garde contre toute tentative d'intimidation : « Personne n'a peur dans ce pays, nous nous connaissons tous », déclare-t-il. Et, ajoute le maire de Bouaflé, comme « tous les sondages donnent Gbagbo vainqueur, qu'il légitime donc son pouvoir en acceptant d'aller aux élections !». Qu'il souhaite « propres, libres et transparentes … » pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise identitaire. Concernant la vie de son parti (Rdr) à Bouaflé, Adjé Dominique estime que les mécontentements autour de sa personne « sont humains ». Et que ceux qui se plaignent aillent le faire à Ado.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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