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Politique Publié le mardi 9 février 2010 | Le Patriote

Sortie de crise. Conclave des FN à Bouaké.

Après le tête avec les délégués généraux des Forces Nouvelles, le porte parole du mouvement M. Konaté Sidiki a fait une lecture de la situation sociopolitique actuelle marquée par la tentative d’extraction menée par des individus visant 0 extraire certains ivoiriens de la liste électorale. Pour lui, c’est le Rwanda qui se prépare en Côte d’Ivoire par la faute de certains politiciens et administrateurs à la solde d’une minorité agissante.


« C’est le Rwanda qui se prépare en Côte d’Ivoire » Konaté Sidiki (FN)

« A la suite de la réunion d’hier le directoire politique, le cabinet du Secrétaire général des Forces Nouvelles ont été entretenu par les délégués sur la situation socio politique qui prévaut dans leur régions respectives. Et je pense que vous savez que les Forces Nouvelles ont des délégués à Bouaké, à Katiola, à Korhogo, à Boundiali, à Odienné à Danané à Séguéla à Bouna. Bref sur toute l’étendue donc de la zone. Et ces délégués étaient en réunion donc avec nous pour nous faire le point de la situation socio politique qui prévaut dans leurs localités. Nous avons écouté tous les délégués et quand nous avons fait le point des différentes interventions, leurs interventions ont relevé un certains nombres de choses que nous partager avec vous et la Nations ivoirienne. Les délégués ont relevé les inquiétudes dans la population. Les confusions et les troubles dans l’esprit des populations sur les rebondissements successives dans l’affaire qu’il est convenu désormais d’appeler l’affaire CEI.. Ces populations sont très troublées et inquiètes. D’abord sur le processus ; Elles se demandent si c’est l’arrêt du processus. Si l’arrêt de l’identification. Si c’est la des accords. Elles s’interrogent, elles ont peur. Beaucoup nous traduisent et les délégués ont mieux traduit les craintes, les inquiétudes les appréhensions de ces populations sur cette évolution. Ces troubles dans l’esprit des populations se même aggravées quand parallèlement à cette affaire déjà de CEI qui les trouble, des opérations dites des opérations de radiation de certaines personnes sur la liste électorale ont cours dans certaines localités et au niveau des tribunaux tant au niveau des zones CNO que dans la partie sud du territoire. Bref les populations ont échos de ces troubles et sont inquiètes sur les conséquences de ces troubles sur le processus de sortie de crise. Les populations sont surtout inquiètes triplement quand elles assistent souvent à l’attitude controversée presque politiquement très engagée de certains responsables et membres de l’administration préfectorale et judiciaire. Elles se demandent pourquoi l’administration qui était si douce si soucieuse de redéploiement en arrive aujourd’hui à être instrumentalisée dans certains endroits au point même de les braquer contre la population qui pourtant à travaillé à accepter cette administration. Elles se demandent est-ce qu’on n’est pas en train, de revenir à un schéma ancien ? Où on a vu l’administration même se substituer à un mot d’ordre politique. Ce qui peur créer beaucoup de désagréments dans la société. Les populations sont inquiètes non pas qu’elles ne veulent pas aller au contentieux. Voilà ce qui est ressorti. Les délégués nous ont dit aucune personne n’a dit qu’elle refuse d’aller au contentieux prévu par le processus électoral. Elles se sont faites enrôlées, pourquoi refuseraient-elles d’aller au contentieux ? Surtout que beaucoup de personnes sont allées même faire des requêtes à la suite du fait que leurs noms ne se trouvaient sur la liste des 5 millions. Beaucoup de personnes ont été acceptées à la suite de ces requêtes. Car, des corrections ont été apportées. Je pense que les Cei locales ont des chiffres assez précis qui beaucoup de personnes ont pu être sur la liste. Donc, ce n’est pas l’opération qui leur faire peur. Elles sont prêtes à aller au contentieux, mais elles des réserves. Car, elles se disent que le contentieux ne se fait pas aujourd’hui, conformément au schéma ou au mode arrêté et diffusé par la Cei et par les services administratifs. Vous avez tous vus comment les dossiers sont montés. C’est souvent des personnes privées qui vont regarder une liste, qui prennent sur cette liste des noms et qui activent souvent, certaines personnes dans l’administration, pour amener ces personnes à ne pas être sur la liste. A leur insu. Les FN ont évoqué ce point dans le conclave que nous avons eu la semaine dernière. Nonobstant des appels au changement de comportements à ce niveau, ces mêmes pratiques continuent. Il revient que des groupes de personnes, toujours dans nos échanges avec les délégués, interfèrent régulièrement de façon tendancieuse et partisane dans les arcanes de l’administration préfectorale et judiciaire. Il y a des personnes qui se lèvent, qui pensent qu’elles sont de telle sensibilité politique, qui pensent qu’elles ont le soutien de telles ou telles personnes, se lèvent et croient même donner des instructions à l’administration. Pour leur dire comment on doit travailler sur certains cas de dossiers. Les populations ont très peur de ces interférences. Car, ces personnes ne sont pas habilitées à instruire un juge, un commissaire, ou toute autre personne. Bien entendu, ces populations s’inquiètent que demain, l’administration ne soit dans la main de mots d’ordre politique. Il est question donc d’appeler l’administration préfectorale, judiciaire, à demeurer neutre, à demeurer dans l’esprit des accords politiques de Ouaga. A ne pas se substituer aux politiciens quelque soit leur bord politique. Et à ne pas se substituer aux personnes privées quelques soit leur statu et leur force dans le pays. Evidemment dans nos échanges avec les délégués, nous avons l’occasion d’avoir le délégué de Man et de Katiola, qui nous ont entretenus aussi des évènements survenus dans ces localités. Nous déplorons ces actes de violences qui ont opposé les populations aux forces de l’ordre. Les conséquences auraient pu être imprévisibles.. Nous n’avons pas eu de morts. Je remercie Dieu. Ailleurs malheureusement, à Divo, il y a eu des morts, des blessés graves. Nous n’avons pas eu de blessés graves, amis des dégâts matériels importants. Des violences ont dégradés des édifices. Nous voulons dire ici que nous déplorons la destruction des édifices. Que ce soit les préfectures, les tribunaux ou toute autre maison de l’administration. Parce que nous connaissons le poids de l’administration. Et les services qui ouvrent sont là pour le bien être des populations. On peut avoir des différends mais sauvegarder ces édifices. Pour ne pas encore que demain, on aille chercher de l’argent pour venir encore investir dans ces édifices. Alors que cet argent peut servir ailleurs…Nous saluons aussi un esprit. Les Fafn et les éléments du Cci n’ont pas assisté de façon passive à ces manifestations. Ces deux forces ont contenu ces manifestations. Et je peux vous dire que ces forces ont réussi à circonscrire les manifestants. Elles continuent de sécuriser les zones sensibles. C’est le lieu de saluer cette action commune, de saluer cet engagement à travailler ensemble. Et à faire en sorte que le maintient de l’ordre se passe dans un tel esprit. Nous pensons qu’il était bon de relever cela. Il est aussi ressorti que la nature de ces violences occasionnés aux quelles nous avons assistées, qui ont fait des dégradations, mérite qu’on s’y attèle un peu. Vous avez dans les localités, et c’est le rapport qui nous a été remis, un péril réel sur la coexistence pacifique entre les communautés. C’est très simple. Le fait que l’on est activé des personnes, souvent ce sont des chefs de famille, des chefs de communauté, des chefs de villages. A qui souvent on a fait signer des documents, et qui par la suite on même crié à l’instrumentalisation. Ces personnes se trouvent être en opposition avec les personnes récusées. Quand on sait que souvent c’est dans des conditions communautaires que ce genre d’opération se fait, les communautés se regardent en chien de faïence. Ce se qui ressort du rapport des délégués aujourd’hui. Les FN qui ont œuvré pendant plusieurs années, dans des moments les plus durs, à maintenir la coexistence communautaire, sont en train de constater que ces communautés se regardent en chien de faïence. Prête à s’attaquer. Ce sont là, des germes d’une guerre d’une civile. Chacun préparant déjà sa munition. Qui pour une machette, qui pour un couteau, prêt à en découdre avec, celui qui est à la base. Ou celui qui refuse la décision. Voila le drame que nous sommes en train de vivre. Et il y a véritablement péril. C’est une question sociale. Car, une guerre civile n’a pas de père, n’a pas de mère, n’a même pas de boussole. Nous voulons attirer l’attention de tout le monde, de tous les partenaires nationaux et internationaux sur ce danger. Par ce que les dénonciations abusives souvent sans fondements, d’où est ce qu’elles viennent ? L’instrumentalisation des chefs de villages crée bien entendue cette atmosphère de suspicion, de délation entre les communautés. Alors que si on avait suivi le mode opératoire normal, les communautés allaient rester en dehors de ça. Et demain, elles n’allaient pas se regarder en chien de faïence. C’est pour cela que nous en appelons au respect du mode opératoire. Il ne faut pas voir seulement l’aspect d’un point de vue technique, il y voir plutôt l’aspect d’un point de vue de péril sur la coexistence communautaire. Par ce que si je sais que c’est un chef qui a rayer ma famille, alors qu’il n a pas le droit, alors qu’on ne doit même pas me rayer, voilà déjà une situation de conflit… C’est pour cela que nous insistons sur ce point. Nous voulons la paix. La paix est politique, sociale et militaire, elle est globale. Il faut qu’on travaille à sensibiliser, et à demander à certains politiciens qui prospèrent dans ce genre de chose de prendre la mesure des risques qu’ils vont courir aux communautés qui vivaient tranquillement dans la coexistence pacifique. Par ce que si en tant que politiciens, nous sommes à la base de ça ! Demain est ce que nous allons répondre aux conséquences imprévisibles des dérapages qui vont naitre de ça ? Mais nous disons que nous connaissons ces acteurs. Et témoignage sera fait. Les délégués ont les noms des politiciens qui s’activent à vouloir monter une communauté contre une autre. On parle de faire riposte ici, on parle de faire ça ici, oubliant que les conséquences, c’est de mettre nez à nez les communautés. Qui vont s’entre-déchirer. Et là, on est plus dans la cadre normal de guerre entre deux forces. C’est une guerre dans les quartiers, dans les villages. C’est le Rwanda qui se prépare en Côte d’Ivoire ! Oui le Rwanda se prépare en Côte d’Ivoire ! Je ne veux pas effrayer les Ivoiriens. Mais mieux vaut dire, c’est ce que les délégués nous ont dits.
Au niveau politique n’eut été donc les incidents de dernières minutes que nous avons constatés dans l’affaire CEI on était à deux doigts de produire la liste électorale définitive. Or si la liste électorale définitive est produite, il ne s’agit pour SAGEM qui est un grand opérateur technique que d’appuyer sur sa machine pour que vos photos que vous avez vu dans les photocopies que vous êtes allés tirer ,que vous puissiez voir sur une carte .C’est une opération technique qui va vite d’ailleurs pour des millions de personnes .Donc le processus avançait à ce niveau aussi.
Et donc nous souhaitons que ce processus avance aussi ,que nous puissions avancer aussi malgré les difficultés .
Au niveau même de la réunification, le redéploiement du CCI , la sécurisation ,vous avez vu les avancées :c’est ça la mission du Premier Ministre .
Lorsque cette crise a éclaté, comme tout arbitre, il avait donc à faire un large tour de tous les acteurs .
Le problème n’est pas qu’une crise intervienne !le problème est comment on règle la crise .Dans notre vie de tous les jours ,on est confronté à des crises .Cela aussi ,il ne faut pas se faire des illusions !On sort d’une crise ,on sort de la guerre et donc chaque étape va susciter encore quelques grincements .
Psychologiquement ,on est en sortie de crise où l’on doit tenir compte de la position de tout le monde .Or ,nous savons que la position de chacun n’est pas celle de l’autre .C’est une crise où il ya eu beaucoup de ressentiments ,beaucoup de problèmes dans le pays pendant des années .Donc ramener la confiance au sein des acteurs n’est pas chose facile .Et quand une crise éclate ,le Premier Ministre doit se mettre dans l’habit de celui qui doit écouter et comprendre tout le monde .
C’est ce qu’il a fait dès que la crise a éclaté ..Quand il écouté tout le monde ,il a préconisé une méthode qui était donc de créer des comités de suivi qui vont venir dans les soixante dix centres .Cela avait l’avantage de rassurer tout le monde car dans ce comité de suivi ,il y avait tout le monde .Et nous pensons que cela se fait .C’était la première réponse que le secrétaire général des Forces Nouvelles a donnée à cette crise .Les comités ont travaillé et ,normalement avaient fini de travailler lorsqu’il ya eu prolongation .Donc sa première solution a été une réussite grâce à Dieu ,les comités sont venus sur le terrain et ont travaillé .Entre temps ,comme il y avait une procédure qui avait été engagée par l’une des parties ,il ya eu des rebondissements dans l’affaire !On a vu donc que la CEI est même confrontée aujourd’hui à un arrêt de travail parce que des membres de cette commission de fait ,ont décidé de ne plus travailler .Donc on ne travaille plus de façon consensuelle !Donc il y a problème ;on ne peut pas fermer les yeux dessus .Le SG des FN a pris la mesure des problèmes et il s’est dit que la situation s’aggrave de jour en jour .Il a continuer d’échanger encore avec les acteurs pour trouver la voie qui va nous mettre d’accord .Il est entrain de chercher .Et ,il faut saluer tous les acteurs !
Il a rencontré les leaders de l’opposition et échangé avec le chef de l’Etat .Et comme il n’est pas seul dans l’accord, il y a des signataires mais il y a un garant international de l’accord, c’est le facilitateur, le Président Blaise Compaoré. Le Premier Ministre est présentement à Ouagadougou depuis deux jours .Il a fait une déclaration à la radio où son message est le suivant : que chacun se calme !c’est dur ! Ce n’est pas la première et la dernière crise ! Nous pouvons surpasser cela et Dieu va nous aider d’aller de l’avant .C’est ce qu’il a dit à Ouagadougou. Il a échangé avec le facilitateur sur l’évolution de la situation, sur tout ce qui s’est passé cette semaine que chacun sait .Mais le problème le plus important pour nous, c’est de solutionner cette affaire pour ramener le calme partout, pour proposer une solution qui rassure tout le monde parce que c’est ça aussi le rôle d’arbitre. Si l’arbitre dit tout de suite que qu’on ne veut pas, il choisit un camp. Or s’il n’y a pas d’arbitre, est ce que la Côte d’Ivoire va s’en sortir ? Et Dieu a voulu que ce soit les FN qui soient cet arbitre .C’est une mission difficile parce qu’on nous tape dessus souvent ! L’un voudrait vraiment qu’on débraille tout , l’autre voudrait qu’on soit dans son camp .Mais c’est une mission sacrée qui consiste à donner la paix à tout le monde .Et cette paix n’est pas seulement pour lui, pour nous. C’est pour tout le monde .Donc comment partir des positions partisanes pour trouver une méthode consensuelle et sortir de cette affaire ?Voilà le travail actuel du Premier Ministre .Et c’est cela la ligne du Premier Ministre .C’est ainsi que le Premier est présentement à Ouagadougou .Il a eu des échanges avec très fructueuses avec le facilitateur .Et comme l’ampleur avec tous les dessous que je viens de soulever ,un problème créant un autre et ensuite ce dernier créant un autre ,nous arrivons à un engrenage qui continue. Le Premier Ministre est encore à Ouaga ; si prêt à Dieu ,il rentre demain .Il aura certainement à s’adresser aux ivoiriens sur les solutions qu’il estime pouvoir être utiles aujourd’hui et bonnes pour la Côte d’Ivoire .Je dis bonnes pour la Côte d’Ivoire et pas bonnes pour moi ou pour x ,ou pour y mais bonnes pour la Côte d’Ivoire .Il faut en tenir compte !C’est pour cela que nous avons eu à saluer le SG des FN qui a une tâche difficile ,une mission délicate .Il doit marcher sur la pointe des pieds souvent ,il doit écouter tout le monde ;mais il doit continuer d’être l’arbitre :cet arbitre qui doit faire les cartes d’identité ,les cartes d’électeurs ,organiser des élections crédibles et réunifier une armée divisée .C’est cet arbitre là qui est à la tâche .Nous avons voulu que vous compreniez donc la tâche et la délicatesse de sa mission .Dès son retour ,le SG des FN donnera des éléments .Que les prières des populations l’accompagnent parce que la paix est pour nous tous !Et il ne peut y avoir d’élections s’il n y a pas la paix !Il faut prier pour celui qui recherche cette paix .Nous voudrions vous dire que le PM ne dort pas à Abidjan ,il n’ay pas un silence des FN face aux rebondissements. Il n ya pas aussi de part et d’autre une volonté pour les FN de rester dans l’impasse .Des actions objectives ont été entreprises et continuent de l’être pour que la paix revienne et que ces opérations se poursuivent ;parce que le plus important est que nous avons un délai .Le CPC nous l’a dit et la communauté internationale nous l’a précisé dans le dernier rapport de l’ONU ,il faut qu’on aille aux élections avant une date précise !Il est bon qu’on en tienne compte .Il est bon qu’on fasse les concessions les plus ultimes pour que la liste électorale définitive sorte ,qu’on fasse les cartes d’électeurs des gens ,qu’on donne les cartes d’identité des autres ,qu’on prépare les conditions des élections et qu’on aille aux élections dans les délais prévus pour que ce pays qui sombre chaque jour du point de vue économique ,politique ,éthique ,moral ,culturel puisse sortir définitivement de cette situation de non retour dans laquelle on est entrain de l’amener .Voilà donc le message et l’appel des FN à rester sereins. Nous demandons toujours comme nous l’avons dit, qu’on se calme de part et d’autre .C’est dans les urnes que le combat doit se faire ! Travaillons donc à préparer cela ,qu’on se retienne de par et d’autre à jeter de l’huile sur le feu ,qu’on cherche à apaiser les uns et les autres et qu’on donne une chance à la paix en Côte d’Ivoire .Voilà le message que nous avons voulu partager avec vous.

Propos recueillis à Bouaké par Maiga Idrissa (Correspondant)



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