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Politique Publié le mardi 9 février 2010 | Le Patriote

Motus : Ivresse

Les vieux démons sont de retour, comme si nous n’avions pas tiré les enseignements de la guerre, qui a failli décimer la terre de Félix Houphouët Boigny. Ceux qui, à longueur de journée, nous ressassent leur volonté à aller aux élections et à la paix, font planer des graves périls sur la nation. Convaincus de leur minorité, ils ont choisi de remettre au goût du jour, le monstre de l’Ivoirité. A doses homéopathiques, la fièvre de la préférence nationale, du repli identitaire, s’est emparée de la Côte d’Ivoire. Comme s’ils détenaient le titre foncier voire l’exclusivité de la nationalité ivoirienne, des militants et inconditionnels du camarade socialiste établissent des listes de nationaux à part entière, brandis comme des étrangers et des usurpateurs de l’identité ivoirienne. Avec la complicité de magistrats et de préfets aux ordres, ils engagent des procès expéditifs et véritablement faits sous le manteau, pour arracher la nationalité de pans entiers de populations. Sous la dictée des tenants du pouvoir, les relais du régime livrent des personnes à la vindicte populaire. Tout le monde y compris le fameux organe de régulation voit cela sans mot dire. Plus grave, on assiste, comme dans l’Allemagne Nazie et au Rwanda, à l’émergence du vocabulaire de la purification ethnique. Des cadres et non des moindres de la refondation parlent de « désinfecter la liste électorale », de « radier » d’authentiques Ivoiriens présentés comme des fraudeurs. On sait ce que cela à coûter à des nations, dans un passé encore récent qui nous interpelle chaque jour davantage. Mais nos dirigeants n’en ont cure. Pour la conservation du pouvoir, ils sont prêts à inaugurer toutes sortes d’aventures. Pour des besoins uniquement personnels, ils ont choisi de faire vivre les tentations les inimaginables à leurs compatriotes. Ils disent le faire au nom du peuple, qui, non seulement ne les a pas mandatés mais vit, depuis maintenant une décennie, un effroi sans fin. Depuis quelque temps, le mercure est monté d’un cran et les tensions assez vives pour mettre en péril la survie de la nation. Après les occidentaux, les élites africaines ont entrepris de sonner le tocsin mais nos tenants du pouvoir sont désormais sourds. Ils conduisent, ivres de morgue et de haine, le pays droit dans le mur l
Bakary Nimaga

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