Election présidentielle - La CPC appelle à voter pour Alassane Ouattara

«Le bilan, la crédibilité et la compétence de Ouattara, ajoutés à son programme précis et chiffré fait de lui le candidat idéal de la jeunesse pour la future élection présidentielle. » C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Coalition pour le Changement, un regroupement de mouvements et d’associations de la société civile. Samedi dernier au rond point de la rue 12 à Treichville, devant plusieurs membres et acteurs de la société civile venus nombreux, le président du directoire Mamadou Touré a donné clairement le choix de la Coalition qu’il dirige pour la prochaine élection présidentielle. « Le CPC a décidé de prendre date avec l’histoire. Dites à Ouattara que la CPC a choisi comme pour les élections à venir. Dites lui qu’il est assuré du soutien de la jeunesse », a lancé le président du directoire au représentant du candidat du RDR, Mme Anne Désirée Ouloto. Pour le président Mamadou Touré, la jeunesse qui constitue 70% de la population et 49% de l’électorat n’est plus prête à suivre des hommes politiques mais plutôt leur programme. Aussi, pour lui, après l’étude comparative faites par les experts que la CPC a commis, « Alassane Ouattara apparait comme la meilleure chance de la Côte d’Ivoire ». Car pour lui, en termes de bilan, de la personnalité et du programme, le candidat du RDR a le meilleur profil pour sortir la Côte d’Ivoire dans le gouffre dans lequel elle a été plongée par la Refondation. Cependant, le président de la CPC a tenu à faire cette précision : « Il ne s’agit pas pour nous de nous rallier à un parti politique. Mais à un candidat. Car la plupart des camarades viennent de divers bords politiques. » Parlant de la Côte d’Ivoire, le président Touré a dénoncé une véritable crise des valeurs qui a secoue la Côte d’Ivoire à tous les niveaux. A commencer par le chef de l’Etat qui étale au grand jour sa polygamie. Pour lui, c’est une violation flagrante de la loi fondamentale qui impose la monogamie à tous citoyens ivoiriens. Il a également lancé un appel au président de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire à qui il a demandé de prendre ses responsabilités devant l’Histoire pour garantir l’accès à toutes les sensibilités politiques à l’université. A ce sujet, le président de la CPC a annoncé que les membres de la coalition animeront un meeting dans les prochains jours sur le campus universitaire de Cocody. S’agissant de la crise à la Commission électorale indépendante, le premier responsable de la CPC s’est voulue ferme : « Nous apportons notre soutien au président Mambé Beugré. Nous allons nous battre au péril de notre vie jusqu’à ce que nous aillions une date et le départ de Laurent Gbagbo par les urnes. La CPC exige l’affichage rapidement d’une liste électorale et la date des élections. » Pour ce faire, le président Mamadou Touré a lancé un appel aux responsables de la coalition à organiser les bases en vue des manifestations éclatées pour l’organisation des élections à partir du 15 février prochain. « Nous lançons un défi à Blé Goudé de descendre dans la rue. Il saura qu’il y a garçon en face », a-t-il averti. Avant d’ajouter : « Pour nous, l’ennemi de la Côte d’Ivoire s’appelle Laurent Gbagbo. Il faut utiliser tous les moyens légaux pour le ramener à Mama. » A sa suite Mme Désirée Anne Ouloto, représentante du docteur Alassane Dramane Ouattara à cette manifestation, a salué le choix porté par la CPC sur le candidat du RDR. « Bravo à tous et bienvenus aux côtés d’ADO pour sauver la Côte d’Ivoire. C’est un véritable cri du cœur que vous lancez. Mais en même temps vous devez vous ressaisir pour prendre vos responsabilités. Vous avez raison, parce qu’à travers votre acte vous refuser que la Côte d’Ivoire soit dirigée de façon archaïque », a martelé le secrétaire national à la solidarité du RDR. Elle a également l’acharnement dont est en ce moment l’objet le président de la CEI après avoir été décoré par le chef de l’Etat lui-même pour le travail qu’il a abattu à la tête de la structure chargée d’organiser les élections. « Nous devons refuser cette situation », a-t-elle lancé. Mme Ouloto a ensuite évoqué les événements douloureux de Divo où les radiations barbares de certains Ivoiriens sur la liste électorale ont provoqué le soulèvement de la population. Elle a dénoncé le fait que les FDS aient tiré à balles réelles sur les manifestants. Pour elle, c’est une attitude inacceptable et qui montre la dictature qu’est en train d’instaurer Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, elle a appelé à la mobilisation pour contraindre le chef de l’Etat et son parti politique, le FPI, à aller aux élections.

Jean-Claude Coulibaly