“Nous venons faire le point avec les jeunes et voir si ceux qui doivent assurer la relève sont arrivés". Il est 17 heures 30 minutes, Jean Blé Guirao, secrétaire général adjoint de l`Udpci, chargé de la mobilisation et de l`organisation, vient de descendre de son véhicule de commandement de type 4x4. Juste, après lui, c`est le président de la Judpci, Kouadio Séraphin, qui est arrivé. Nous sommes devant la résidence du président de la Cei, Robert Beugré Mambé. En effet, depuis l`annonce des résultats de l`enquête menée par le procureur de la République, Tchimou Raymond, sur saisine du ministre de l`Intérieur Désiré Tagro, les jeunes Houphouétistes ont décidé d`ériger un cordon de sécurité humain autour de la résidence du président Mambé. Et ce, soutiennent-ils, pour éviter une arrestation arbitraire de celui-ci. Devant son domicile, sont dressées deux bâches sous lesquelles sont installées plusieurs chaises. Environ 150 jeunes sont assis et échangent tranquillement. Déjà, au portail attenant à la clôture du commissariat de Police du 12 ème arrondissement, on assiste à un mouvement de jeunes. Certains, ayant fini "leur garde" sortent, tandis que d`autres font leur entrée. "C`est l`heure de la relève. Ceux qui sont là depuis 24 heures ou 48 heures pour certains s`en vont. Et nous attendons de nouveaux éléments. Aujourd`hui, nous attendons environ 300 jeunes qui vont passer la nuit ici. La motivation est telle qu`il y a des jeunes qui sont là depuis le vendredi nuit et qui refusent de rentrer chez eux", explique Michel Koffi, vice-président de la Jpdci et coordonnateur du comité de crise. Juste à l`entrée de la résidence du président Mambé, une demi-douzaine de gendarmes, armes au poing pour certains, assurent eux aussi la sécurité. Avec eux, quelques éléments de l`Onuci.
Politique Publié le mardi 9 février 2010 | Le Nouveau Réveil