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Politique Publié le mardi 9 février 2010 | Nord-Sud

Francis Wodié, président du Pit à propos de la Cei :“Il faut une solution politique”

Ni la position radicale du camp présidentiel qui veut la tête de Beugré Mambé, ni celle non moins tranchée du Rhdp qui exige son maintien. Mais une « solution politique », fruit d'un « compromis » qui doit amener le chef de la Commission électorale indépendante (Cei) à démissionner. Cette position médiane est du candidat du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), Francis Wodié, qui a animé hier une conférence publique à la salle Emmanuelle Dioulo du District d'Abidjan. Selon lui, dans la crise que connaît la Cei, « Il ne faut pas regarder du côté de la procédure judiciaire. Ça ne me paraît pas la bonne voie. La bonne voie est donc politique », estimant que le problème est politique : « Problème politique, solution politique ». Le juriste, même s'il ne souhaite pas une résolution juridique, a pris soin, avant de donner sa position, d'instruire l'assistance sur la loi en la matière. « Le président de la Cei, a expliqué Wodié, tout comme les autres membres de la commission, bénéficie de l'immunité, qui est à l'image de l'immunité dont bénéficient les députés sous l'aspect de l'irresponsabilité et non de l'inviolabilité. Pour les actes accomplis dans le cadre de l'exercice de la fonction. Mais lorsque l'acte est en dehors de la mission, l'immunité cesse ». Et d'ajouter : « Moi je pense qu'il ne faut pas entrer dans ces considérations-là. Lorsqu'on aura arrêté le président de la Commission électorale indépendante, on aura compliqué davantage la situation. Ce qui importe, c'est de trouver une solution politique, et des solutions de compromis. Que le camp présidentiel lâche quelque chose et que le Rhdp lâche quelque chose ». Le Pit estime qu'il faut, pour rapprocher les « blocs » opposés, tenir une discussion nationale sur la question. Le constitutionnaliste a fustigé le comportement des acteurs politiques qui, à l'en croire, manœuvrent pour ne pas aller à la présidentielle. Et de lâcher, pessimiste, à propos de la date de ladite élection : « L'élection présidentielle est perdue. Elle aura lieu dans un mois, dans cinq mois, dans dix mois, on ne sait pas et cela ne nous préoccupe pas ». Il a invité les uns et les autres à exclure les rapports de force en soutenant que « nous sommes condamnés au dialogue ».

Bamba K. Inza (stagiaire)
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