Un juge qui refuse obstinément de dire le droit. C’est le sentiment que donne le président du tribunal de Divo, le juge Tié Bi Foua Gaston. Hier ce magistrat s’est encore illustré de la plus triste des manières en spoliant 252 personnes de leur nationalité. Le président du tribunal, malgré la réquisition d’irrecevabilité de la demande des responsables du FPI par le représentant du Parquet, a ordonné la radiation de 252 citoyens ivoiriens régulièrement inscrits sur la liste provisoire électorale. Au motif qu’ils auraient fraudé sur la nationalité. Le Parquet juge irrecevable la saisine du tribunal de Divo, parce que la CEI locale n’a pas été au préalable saisie comme le recommande les textes de loi en la matière. Mais le juge Tié Bi, pour contourner cette saisine préalable obligatoire, s’appuie sur un constat d’huissier produit par les responsables du FPI de Divo qui notifie que la CEI locale a refusé de statuer sur le cas des personnes convoquées au tribunal. Hier à la barre, les responsables de la CEI de Divo ont détruit ce grossier montage avec des preuves à l’appui. La confrontation qui a eu lieu entre eux et les responsables du FPI a montré qu’il n’a jamais été question d’un quelconque refus de statuer sur les cas incriminés par la CEI. Malgré ce témoignage qui met fin l’imposture du FPI, le juge Tié Bi Foua Gaston a décidé de radier 252 personnes. « Ce n’est pas mon problème », a-t-il déclaré aux avocats des intimés qui lui rappelaient le faux produit par les responsables du FPI à Divo pour justifier la saisine illégale du tribunal. Plus grave, le juge Tié Bi Gaston qui se dévoile de plus en plus comme militant invétéré du FPI a jugé le cas de 400 autres personnes qu’il promet de radier aujourd’hui. Avec un tel magistrat, la sérénité n’est pas près de revenir dans la cité du Djiboua.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly