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Société Publié le mercredi 10 février 2010 | Nord-Sud

Célébration St Valentin : Les bons amoureux choisissent la mairie

Dans soixante-douze heures, ce sera la fête de la Saint Valentin ou la fête des amoureux. Nord-Sud a approché des fiancés qui vont se marier à cette occasion. Déclics, frasques,…Dévorez des morceaux choisis d’histoires palpitantes!


C’est reparti avec la fête des amoureux ce 14 février ! Mais, « cette année, la saint-valentin à la mairie, c’est le jeudi 11 (demain) et le samedi 13», dixit Ouattara Kouakou, chef de service mariage à la mairie d’Abobo. Eh bien, il n’a pas tort. Plusieurs couples ont choisi ces deux jours, à dessein, pour célébrer leur union légale. Kouakou Honorine, 25 ans et son fiancé Frédéric, 26 ans par exemple. Ces deux tourtereaux qui vivent dans le quartier chic de la Riviera ont prévu depuis leur adolescence, il y a neuf ans, de se marier en 2010. Ils pouvaient donc réaliser ce rêve angélique dès le premier jour de l’an. Mais que nenni ! Ils ont choisi de se dire « oui », demain, dans l’après-midi, à l’hôtel communal de Cocody. «C’est quel­que chose d’extraordinaire de se marier à la saint-valentin. C’est ce qui explique le choix particulier de cette période», avoue Honorine, la voix suave. La grossesse qu’elle porte, ne l’a pas empêchée de parcourir les magasins et participer aux longues réunions pour les préparatifs de cette fête, tellement sa joie est débordante. Le jour de la saint-valentin, le 14 février est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux et de l’amitié. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour, ainsi que des roses rouges, emblème de la passion. En Côte d’Ivoire, pendant que certains amoureux hésitent sur les cadeaux à s’offrir et les endroits où dîner, des couples célibataires ont décidé de donner un autre sens à leur union. Ces mariés de la saint-valentin peignent des séquences de leur histoire d’amour.

Des preuves d’amour

« C’est une belle et longue histoire que je ne peux conter en quelques minutes», prévient la fiancée de Frédéric. «Même s’il m’a devancée d’un an, nous sommes nés le même jour. Nous avons pris notre première communion le même jour, obtenu le bac le même jour, et nous nous marions le même jour». On peut le dire, ce couple a un destin commun. Pres­que comme des frères jumeaux. La sincérité du jeune homme a aussi contribué à perpétuer la relation qui a commencé dans une église. «J’étais invitée à une prière de la communauté Saint Jean de l’église catholique (ndlr une communauté ayant une vie d’adoration et de contemplation toute proche de Marie). Dès que je l’ai aperçu, j’ai su que c’est lui mon homme. D’ailleurs, il avait 17 ans quand il me promettait le mariage », se rappelle Honorine. Une seule phrase a définitivement rassuré la jeune fille: « Hono, il y a des marmites, du cuivre, mais pas de l’or auprès de moi. J’ai besoin de l’or. J’ai besoin de toi ». Frédéric annonçait ainsi, depuis les Etats-Unis, son retour en Côte d’Ivoire après deux années d’absence. Cette union qui va être scellée demain, dans la mouvance de la saint-valentin, bénéficie même du soutien des parents et de tous les amis.
Changement de décor. Nous sommes dans la capitale de l’Agneby. Après 25 ans de vie commune, Degnin Théodore, conseiller pédagogique et Zran Brigitte, ménagère, vont célébrer leurs alliances, ce samedi à 10 h.
C’est avec des phrases entrecoupées de rictus que la fiancée dévoile ses émotions : « C’est une joie immense pour moi. Cela n’arrive pas à tout le monde de se marier à la saint-valentin. C’est en même temps une surprise. Après 25ans de vie commune, ce mariage montre combien il ne faut pas perdre espoir. Les femmes doivent être patientes en supportant leurs maris. Et vice-versa ». Brigitte reconnaît que le torchon a quelque fois brûlé dans son foyer. Elle relate même l’infidélité de son fonctionnaire de chéri dans la ville de M’Batto. «Mais cet épisode reste un vieux souvenir. J’ai pardonné à mon homme et aujourd’hui, je vis le bonheur », renchérit-elle. Degnin, le futur époux légal, avoue avoir sciemment choisi la date du 13 février pour faire, enfin, de Brigitte sa femme devant la loi. «On aime à tout moment de l’année. Mais, j’ai opté pour cette date comme un témoignage. C’est dans les années 95 que nous avons connu cette fête des amoureux. Un mariage qui coïncide avec une telle cérémonie, est certainement une chance pour le couple. Notre mariage est comme une prophétie. Le temps mis avant de le réaliser ne compte pas. L’essentiel, c’est de l’accomplir », déclare l’interlocuteur, la flamme dans les yeux. Yapi N’Guessan Mireille, ménagère et Koffi Dominique David, technicien supérieur, vont également se présenter devant le maire d’Agboville. Mais ce sera demain matin. L’événement apporte une double joie dans cette famille : «Ce mariage coïncide avec le 10ème anniversaire de notre premier fils. C’est tout simplement une preuve d’amour et un cadeau pour la saint-valentin», c’est par ces mots que M. Koffi justifie l’initiative. A Yopougon, Paterne Assi, un fonctionnaire de 51 ans, se dit l’hom­me le plus heureux. Il convoite l’étudiante en sciences économiques, Francine Yobouet, 27 ans, depuis long­temps. Et, dès ce samedi, elle s’attachera à lui. Paterne n’arrive pas à y croire. Il s’explique : «J’admire Francine depuis quatre ans. Elle est tellement belle que j’ai hésité deux ans, avant de lui avouer mes sentiments. Pour cette saint-valentin, je n’ai pas trouvé meilleure preuve d’amour que le mariage. L’année dernière, je lui ai offert un bijou ». Paterne, qui est un voisin de sa fiancée, n’oublie pas tout de même l’attente éprouvante : «son ex, un jeune homme de son âge, venait la chercher tous les week-ends. Et moi, assis au kiosque du quartier, je transpirais de jalousie. C’est peut-être ce qui m’a poussé à contre-attaquer en lui déclarant ma flamme, et j’ai pris le dessus».

Abobo, quartier Houphouet-Boigny. Une coïncidence cette fois. Alors que beaucoup de fiancés ont voulu être programmés le 13 février au service mariage, Assamoi René et Angèle Adingra, qui comptent 15 ans de vie commune, n’ont pas choisi cette date en raison de la fête. « Pour nous, la période n’est pas importante. Nous comptons simplement régulariser notre situation matrimoniale. Notre mariage à la saint-valentin est une pure coïncidence. Mais cela ne nous déplaît pas», révèle la future épouse.

Nesmon De Laure (stagiaire)
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