Jean Baptiste Diagou Gomont (maire de Cocody) : « Cette semaine, Mambé sera dégagé »

Le maire de la commune de Cocody, Jean Baptiste Diagou Gomont, a annoncé, hier, au cours des « petits déjeuners de la majorité présidentielle » aux Deux Plateaux, que le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé, ira « cette semaine » de la tête de cette institution. Il a, par ailleurs, constaté « l’échec » de Guillaume Soro dans la conduite de l’Accord politique de Ouagadougou.

Mambé partira ou ne partira pas de la Commission électorale indépendante (CEI) ? Pendant que de nombreux ivoiriens en sont à s’interroger sur le sort du président de la CEI à la tête de l’institution en charge des élections en Côte d’Ivoire depuis l’éclatement de l’affaire des 429.030 cas issus du croisement parallèle, le maire de la commune de Cocody a la réponse à la question. Jean Baptiste Diagou Gomont a, en effet, annoncé, hier, aux Deux-Plateaux, au cours « des déjeuners de La majorité présidentielle » initiés par la coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo, que Robert Beugré Mambé ira « cette semaine »de la tête de la CEI. « Cette semaine, Mambé sera dégagé. La machine est lancée. La cour suprême et le conseil constitutionnel sont saisis, la justice va faire son travail », a-t-il déclaré sans toutefois lever un coin de voile sur « l’éventuel après Mambé ». Avant le départ annoncé du président de la CEI, le directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo à Cocody a fait savoir que Mambé est « condamnable » pour l’acte de fraude commis dont « certaines personnes ont pris prétexte pour rendre la Côte d’Ivoire invivable ». Pour Diagou Gomont, par son acte Mambé, « vient d’exposer la Côte d’Ivoire à tous les conflits possibles », et qu’ « il devient dangereux pour le pays ». Raison pour laquelle, a rappelé l’invité d’Eric Ané et des communicateurs bénévoles, « Mambé doit dégager ». Outre le président de la CEI, le maire de Cocody s’est prononcé sur le bilan de Guillaume Soro à la Primature depuis 3 ans. Selon lui, le chef du gouvernement a échoué et n’a rien apporté à la Côte d’Ivoire. « Nous sommes en février 2010 et il est malheureux de constater l’échec du Premier ministre Guillaume Soro. La réunification n’est que de façade, la rébellion parle toujours de territoire sous son contrôle, l’Etat n’a pas encore la capacité de recouvrer les impôts en zones Centre, Nord et Ouest (CNO), le désarmement n’est pas réalisé, l’identification et l’enrôlement sont dans l’état que nous vivons actuellement avec la fraude du président de la CEI Beugré Mambé, celui-là même qui est chargé de réaliser cette tâche », a-t-il fait remarquer. Avant d’enfoncer le clou : « Je ne vois pas ce que Soro a apporté à la Côte d’Ivoire en 3 ans à la Primature ». En effet, selon le DLC de Gbagbo à Cocody, le Premier ministre qui s’était mis dans la peau de l’arbitre se comporte comme un partisan. D’où son appel à une remise en cause ou à la démission du chef du gouvernement. « Il faut qu’il (Guillaume Soro) se comporte en Premier ministre et non en chef de guerre. Qu’il nous dise s’il est Premier ministre de la Côte d’Ivoire ou du Nord du pays. Qu’il se remette en cause ou qu’il démissionne, s’il veut qu’on le prenne au sérieux », a déclaré le premier magistrat de la commune de Cocody. La tribune des « petits déjeuners de La majorité présidentielle » a, par ailleurs, permis au DLC de Gbagbo de livrer un aperçu de ses actions à Cocody. A en croire, Jean Baptiste Diagou Gomont, il mène une campagne de proximité « silencieuse et efficace » auprès de ses administrés et des électeurs. Tout cela, a-t-il confié, pour que son candidat ait au moins 70% des voix dans sa commune. Avant de prendre congé d’Eric Ané et son équipe, le maire de Cocody à leur offert une enveloppe d’un million de Fcfa et une assistance dans l’organisation de la fête commémorant le « 18 février 1992 ».

Romarick N. Foua