Fodé Diakité est mort. Ce jeune homme a subi la terreur des forces de l’ordre qui ont fondu sur les manifestants dans la ville de Divo les 2 et 3 février. Beaucoup de personnes parmi les manifestants ont été blessées par balles. Parmi elles, le petit Diakité qui a rendu l’âme quelques jours plus tard. Lui comme ses nombreux compagnons de marche dans les rues de Divo et dans certaines localités du pays se battent contre l’arbitraire d’un système qui veut les spolier de leur nationalité. Parce qu’il a refusé d’être sans nationalité, parce qu’il refuse d’être apatride dans son propre pays, il a payé le prix fort : la mort. Il est parti tragiquement mais avec le réconfort des hommes qui savent que se laisser voler la nationalité par la simple volonté de personnes hostiles, c’est mourir de toute façon. Et les responsables de cette entreprise, les politiques du Front populaire ivoirien sont à plus d’un titre assimilable à des criminels. Matériellement, ce sont eux qui ont, à l’instar du maire de Divo initié l’action près du tribunal aux fins de radiation de milliers d’Ivoiriens. Leur action est en marche au mépris des dispositions de la Commission électorale indépendante, la Cei, et des instructions du ministère de la Justice qui conduit le contentieux électoral. Le parti du chef de l’Etat s’appuie sur des juges à sa solde. Ces derniers à l’image de celui qui officie à Divo, le sieur Foua Bi Gaston a fabriqué des lois à la mesure de sa mission politique. Il a piétiné tous les principes et le bon sens. Le procureur de la République, son alter égo comme le président de la Cei locale ont beau indiquer le non respect de la procédure et l’absence de plainte devant la Commission électorale locale, le magistrat en mission politique n’en a eu cure. Résultats des personnes tuées pour sauver leur nationalité en train d’être spoliée. Tous les criminels ne sont pas sous les verrous
Politique Publié le jeudi 11 février 2010 | L’expression