Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, M. Jean Louis Billon a animé, le jeudi 11 février 2010, une conférence de presse en présence des élus de ladite Chambre. Au menu, le délestage, la cherté du carburant, la bonne gouvernance.
«Si nous comprenons pourquoi il y a délestage, ce qui révolte les opérateurs économiques, c’est le manque de prévision de l’Etat. La part d’investissement de l’Etat n’a pas été faite. Il y a d’énormes problèmes de gouvernance qui sont insultants et les répercussions du délestage sur nos activités sont de plus en plus graves. C’est pire que ce que nous avons connu en 1983 », a déclaré Jean Louis Billon dans son propos liminaire. Indiquant que si aucune réponse n’est apportée au besoin d’alimentation en énergie des industries, des équipes entières qui fonctionnent sur le système des trois fois huit heures (3/8) pourront voir leurs activités s’arrêter. Cette situation, selon Jean Louis Billon, va majorer le coût de la vie déjà élevé. Lui emboîtant le pas, le représentant des hôteliers de Grand Bassam, a dépeint leur calvaire. « A Bassam, la coupure de courant peut prendre 10 heures, nous sommes obligés de fonctionner avec le groupe électrogène. Je paye aujourd’hui 900.000FCFA de gasoil chaque deux jour. Vous comprenez que je cours vers la fermeture », a expliqué M. Abiet. Aussi, le président Billon a déploré la nouvelle hausse des prix du carburant. Avant de faire un bilan des nombreux incendies que subissent les marchés en Côte d’ Ivoire. « Nos amis subissent depuis des années les incendies. De 1980 à 1999, il y a eu 10 incendies de marchés. Ces dix dernières années, il y a eu 49 incendies. Et la crise perdure », a-t-il fustigé. Pour lui, si le citoyen a des devoirs, il a aussi des droits à exiger parce qu’il paye ses impôts. Abordant le volet Bonne gouvernance, le président a déploré que les efforts des gouvernants soient uniquement focalisés sur la sortie de crise. « A force de gérer la crise, on n’oublie ce qui est fondamental. La croissance que nous avons observée ces deux dernières années, ne s’est pas traduite en développement. Nous, contribuables, finançons le train de vie de l’Etat, mais ce train de vie ne diminue pas malgré la paupérisation grandissante des populations », a-t-il dénoncé. Aussi a-t-il interpellé le ministre des Transports et le ministre de l’Intégration africaine sur l’illégalité du nouveau permis de conduire dans la mesure où la CEDEAO, qui a pour vocation d’être un marché commun, entend faire un permis de conduire unique sur l’espace sous régional. Pour clore, il a invité les gouvernants à se saisir de l’exemple du Cambodge, coupé en deux par une rébellion et qui a réussi sa sortie de crise en 18 mois pour atteindre aujourd’hui une croissance de 13%. Apportant sa contribution, M. Soumahoro Abdoulaye, secrétaire général de la CNGRCI (Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d’Ivoire) a annoncé une concertation de tous les acteurs du transport routier sur le renouvellement du permis de conduire, la hausse du prix du carburant, avec pour corollaire la hausse exponentielle du prix des pièces de rechange, le samedi 13 février 2010.
K.H
«Si nous comprenons pourquoi il y a délestage, ce qui révolte les opérateurs économiques, c’est le manque de prévision de l’Etat. La part d’investissement de l’Etat n’a pas été faite. Il y a d’énormes problèmes de gouvernance qui sont insultants et les répercussions du délestage sur nos activités sont de plus en plus graves. C’est pire que ce que nous avons connu en 1983 », a déclaré Jean Louis Billon dans son propos liminaire. Indiquant que si aucune réponse n’est apportée au besoin d’alimentation en énergie des industries, des équipes entières qui fonctionnent sur le système des trois fois huit heures (3/8) pourront voir leurs activités s’arrêter. Cette situation, selon Jean Louis Billon, va majorer le coût de la vie déjà élevé. Lui emboîtant le pas, le représentant des hôteliers de Grand Bassam, a dépeint leur calvaire. « A Bassam, la coupure de courant peut prendre 10 heures, nous sommes obligés de fonctionner avec le groupe électrogène. Je paye aujourd’hui 900.000FCFA de gasoil chaque deux jour. Vous comprenez que je cours vers la fermeture », a expliqué M. Abiet. Aussi, le président Billon a déploré la nouvelle hausse des prix du carburant. Avant de faire un bilan des nombreux incendies que subissent les marchés en Côte d’ Ivoire. « Nos amis subissent depuis des années les incendies. De 1980 à 1999, il y a eu 10 incendies de marchés. Ces dix dernières années, il y a eu 49 incendies. Et la crise perdure », a-t-il fustigé. Pour lui, si le citoyen a des devoirs, il a aussi des droits à exiger parce qu’il paye ses impôts. Abordant le volet Bonne gouvernance, le président a déploré que les efforts des gouvernants soient uniquement focalisés sur la sortie de crise. « A force de gérer la crise, on n’oublie ce qui est fondamental. La croissance que nous avons observée ces deux dernières années, ne s’est pas traduite en développement. Nous, contribuables, finançons le train de vie de l’Etat, mais ce train de vie ne diminue pas malgré la paupérisation grandissante des populations », a-t-il dénoncé. Aussi a-t-il interpellé le ministre des Transports et le ministre de l’Intégration africaine sur l’illégalité du nouveau permis de conduire dans la mesure où la CEDEAO, qui a pour vocation d’être un marché commun, entend faire un permis de conduire unique sur l’espace sous régional. Pour clore, il a invité les gouvernants à se saisir de l’exemple du Cambodge, coupé en deux par une rébellion et qui a réussi sa sortie de crise en 18 mois pour atteindre aujourd’hui une croissance de 13%. Apportant sa contribution, M. Soumahoro Abdoulaye, secrétaire général de la CNGRCI (Coordination Nationale des Gares Routières de Côte d’Ivoire) a annoncé une concertation de tous les acteurs du transport routier sur le renouvellement du permis de conduire, la hausse du prix du carburant, avec pour corollaire la hausse exponentielle du prix des pièces de rechange, le samedi 13 février 2010.
K.H