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Économie Publié le vendredi 12 février 2010 | Le Patriote

De la nécessité d’un débat national télévisé

La Côte d’Ivoire est en panne sèche d’électricité. Et la prouesse a été réalisée par les gouvernants actuels qui n’ont rien fait de concret pour sauver la situation alors qu’ils savaient que l’on fonçait tout droit dans le noir. La panne d’Azito (22 décembre 2009), même si elle est importante est un prétexte fallacieux que veulent nous faire accepter les refondateurs. Car même si Azito est réparé, l’on connaîtra toujours les mêmes difficultés. A preuve, lorsque cette centrale n’était pas en panne on connaissait des coupures d’électricité. Et cela le pouvoir en place le sait puisque selon les experts, il faut 4 à 5 ans pour résorber le déficit du secteur électrique. Depuis 2005, ceux qui tiennent les rênes de ce pays avaient été prévenus de la nécessité d’investir dans le secteur. Le ministre de l'énergie et des Mines, Léon-Emmanuel Monnet doit s’expliquer devant toute la nation. Les Ivoiriens ne sont plus dupes aujourd’hui et savent que le FPI veut faire porter le chapeau à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) alors que ce n’est pas elle qui s’occupe des investissements du secteur mais bien l’Etat. Il s’agit d’un problème d’intérêt national et il importe qu’il y ait un débat télévisé national. Hier le ministre des Mines et de l’Energie, Emmanuel Monnet était sur le Plateau de TV2, précisément l’invité de l’émission « Tribune libre ». Action louable de la part des responsables de cette chaîne. Mais, il aurait été préférable que cette émission se fasse sur la Première, avec en prime, des journalistes de TV2, car ce problème touche toute la Côte d’Ivoire. TV2 ne s’étend pas véritablement à l’intérieur du pays alors que les villes de l’intérieur sont les plus touchées par le délestage. L’on se rend donc compte aisément que le ministre ne veut pas subir le courroux de toute la population ivoirienne sinon il aurait insisté auprès des responsables de la Rti pour que l’émission soit nationale. De quoi a-t-il peur ? Pourquoi ne pas permettre à tout le monde de suivre cette émission ? Dans tous les cas, le ministre Monnet devra répondre après aux sollicitations des Ivoiriens, et cela, sur la Première chaîne. L’occasion sera ainsi donnée aux téléspectateurs de demander aux refondateurs pourquoi ils ont décidé de plonger la population dans les ténèbres.
J.E.A

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