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Économie Publié le vendredi 12 février 2010 | Le Patriote

Jean-Louis Billon, président de la CCI-CI - “L’Etat n’a pas fait sa part d’investissement ”

Le délestage a fait sortir Jean-Louis Billon de ses gongs. En effet, depuis longtemps qu’il n’était pas intervenu sur la vie économique, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire ne s’est pas fait prier pour dénoncer les nombreux maux qui sapent les activités économiques du pays. Hier, à la salle de conférence de la CCI, Jean-Louis Billon s’est laissé aller devant la presse nationale et les opérateurs économiques.
A propos du délestage, il a ouvertement indiqué que toute la responsabilité incombait à l’Etat, qui, selon lui n’a pas fait sa part d’investissement dans le secteur malgré l’alerte donnée par la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE). Ensuite, il a expliqué que pour compenser les dettes de l’Etat envers la CIE et la CIPREL, ces structures avaient proposé des solutions alternatives, « mais l’Etat n’a pas réagi » «Aujourd’hui, s’il est vrai qu’il y a une panne au niveau des turbines d’Azito et de Ciprel, et que le barrage de Buyo est endommagé, il n’en reste pas moins que nous aurions pu éviter cette situation » a-t-il fait savoir. Pour lui, la situation est pire que ce que nous avons vécu en 1983. En effet, le président de la CCI-CI a indiqué que, même après la réparation des turbines d’Azito et de Ciprel, la Côte d’Ivoire pourrait revivre cette situation, si l’Etat n’investit pas comme il se doit dans le secteur, et si le déficit d’électricité n’est pas comblé de 100 MW tous les deux ans.
Depuis le début du mois de février que la Côte d’Ivoire vit ce problème de délestage, Jean Louis Billon a précisé que les activités économiques et les populations connaissent beaucoup de difficultés, au point où certaines entreprises ont été obligées de cesser leurs activités, privant ainsi des employés de leurs salaires. La situation est accentuée dans les villes de l’intérieur du pays qui en plus des coupures d’électricités, sont confrontées à des coupures d’eau courante pendant des jours durant, a fait savoir Jean-Louis Billon.
Selon lui, l’une des conséquences de ce délestage pour les entreprises, reste les coûts supplémentaires que cela engendre. En effet, pour faire face à ces coupures intempestives d’électricité, les entreprises sont obligées de s’acheter des groupes électrogènes. Selon M. Ablé, président des hôteliers de Grand-Bassam, son établissement débourse 900 000 FCFA de gasoil tous les deux ans pour alimenter le groupe électrogène. Outre ces conséquences économiques, le secteur de la santé n’est pas épargné. De l’avis du président des pharmaciens de Côte d’Ivoire, Dr Kouassi Parfait, cette situation est dangereuse pour la population puisqu’avec les coupures d’électricité « les produits sont abimés et les vaccins ne sont plus valables » a-t-il fait noter avec regret. Si pour la Fédération des Associations de Consommateurs (FAC-CI), la CIE est responsable de cette situation, pour le président de la CCI-CI l’Etat a manqué de prévoyance vis-à-vis des infrastructures électriques. Et c’est encore la population qui en paye les pots cassés.
Sogona Sidibé

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