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Politique Publié le vendredi 12 février 2010 | Le Patriote

Le RHDP, depuis Ouagadougou: “Il faut éviter les soulèvements populaires”

L’opposition ivoirienne est déterminée à ne pas lâcher le président de la Commission électorale indépendante (CEI), dans la crise qui l’oppose au camp présidentiel. Elle l’a signifié, hier au sortir d’une audience avec le Facilitateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré, au Palais de Koysam. Pour le Pr. Alphonse Djédjé Mady (accompagné de Ehui Koutouan Bernard, Légré Phillipe, Alassane Salif N’Diaye, Amadou Soumahoro et Sanogo Mamadou), il n’est pas question, pour le RHDP, de discuter d’un éventuel départ du président Robert Beugré Mambé. «Le RHDP a fait connaitre sa position au Facilitateur qui nous a très bien compris. Nous lui avons tout expliqué. Il y’a que la CEI et son Président sont remis en cause à partir d’une disquette qui comporterait 429000 personnes, laquelle liste n’a jamais été intégrée dans le fichier. Le clan présidentiel en a fait un sujet de guerre pour demander la démission du président Mambé », a fait savoir le Pr Djédjé Mady. Selon lui, la faute que l’on reproche au président de la CEI n’en est pas une. « Nous ne connaissons pas la faute qui lui est reprochée. Monsieur Mambé et la CEI n’ont commis aucune faute et cette affaire est devenue un prétexte pour ne pas aller aux élections. Nous ne pensons pas que la démission de Mambé soit la solution au problème ». Le président du directoire du RHDP a également souhaité que les ivoiriens et la classe politique ivoirienne fassent preuve de lucidité et ne cherchent pas éternellement des alibis». Il s’est, en outre, offusqué devant le fait que «des juges aient été commis d’office pour radier des personnes sur la liste électorale sur la base de délit de patronyme. Cela n’est pas acceptable et il faut éviter les soulèvements populaires», a-t-il conclu. Le Président du Faso a également reçu une délégation de La « Majorité Présidentielle » proche de Laurent Gbagbo, conduite par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan.
Après les délégations des forces politiques, c’est le président de la CEI et ses collaborateurs qui étaient reçus par le Facilitateur. Au sortir de la séance de travail, Robert Beugré Mambé s’est montré clair : « J’ai été élu pour faire un travail. C’est ce que je fais. Je ne démissionnerai pas. J’ai travaillé dans la transparence, en parfaite intelligence avec tous les acteurs politiques ivoiriens. Et nous avons réalisé à ce jour, 95% du travail conformément à tous les mécanismes prévus. Nous devons maintenant concentrer nos énergies pour aller à des élections propres qui répondent aux standards internationaux ». Le président de la CEI était à cette occasion, accompagné de Bamba Yacouba. Il répondait ainsi à la question d’un journaliste qui voulait savoir si oui ou non, il entendait démissionner de son poste de Président de l’institution qu’il dirige. Le Facilitateur, qui a reçu pendant plus de deux heures la délégation de la CEI, a donc été longuement entretenu sur l’affaire des 429000 pétitionnaires qui, en réalité n’ont jamais été introduits dans la liste définitive, selon Mambé. Le Premier responsable de la CEI a surtout insisté sur un fait. «Il n’y a eu aucune tentative de fraude. Il n’ y a pas eu de fraude, et il n’y aura pas de fraude sur la liste électorale. Le système informatique ne le permet pas » a-t-il insisté. Pour lui, il y a lieu de sortir de la zone de turbulence pour aller aux élections. Son appel sera-t-il entendu par les acteurs politiques et surtout ceux du camp présidentiel ? Rien n’est sûr.

Diawara Samou

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