L’OIC (Office ivoirien du chargeur) n’a plus le monopole du convoyage et de l’escorte des marchandises. Il fait désormais face à la concurrence d’autres structures. Parmi elles, figure le Gacci, qui ne fait pas de bruit, mais s’affirme depuis deux ans comme un acteur incontournable dans le convoyage et l’escorte de marchandises, aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays de l’Hinterland. Son nom ? Le Gacci, Groupement des Affréteurs et Chargeurs de Côte d’Ivoire, né sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Economique(G.I.E). Mardi dernier, devant la presse, à son siège situé à la nouvelle gare d’Adjamé, M. Bakari Doukouré, président du Gacci, a levé le voile sur les ambitions de sa jeune structure. Selon lui, le Gacci a pour objectifs la défense des intérêts moraux de ses membres, l’appairage routier et l’affrètement des véhicules, l’organisation des convoyages et la gestion des convois, le groupage et la messagerie, la représentation des opérateurs économiques nationaux et étrangers. C’est en août 2008 que le Gacci a obtenu du ministère des Transports, l’agrément professionnel lui permettant d’exercer pour une durée de cinq ans, renouvelable, l’activité d’appairage et de création de bureaux de fret. Un mois plus tôt, les Forces de défense et de sécurité avaient décidé de se retirer de l’escorte des marchandises, qu’elles assuraient depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002. « C’est ainsi que nous, les chargeurs, avions pris l’initiative de nous constituer en G.I.E pour défendre nos intérêts, formaliser notre activité et valoriser notre métier de chargeur », a expliqué M. Doukouré. A l’en croire, le Gacci a bouleversé le monde du convoyage des marchandises, en ramenant les tarifs à des proportions plus mesurées (de 180 000 FCFA à 33 000FCFA) et aussi en initiant, avec l’appui d’un assureur, une assurance marchandises. Toute chose qui permet au souscripteur de garantir la sécurité de son « colis » d’Abidjan à sa destination. Enfin, M. Doukouré a affirmé sa volonté de créer des emplois pour 1000 jeunes.
Y. Sangaré
Y. Sangaré