“J`ai été élu pour faire un travail. C`est ce que je fais. Je ne démissionnerai pas. J`ai travaillé dans la transparence, en parfaite intelligence avec tous les acteurs politiques ivoiriens. Et nous avons réalisé à ce jour 95% du travail conformément à tous les mécanismes prévus. Nous devons maintenant concentrer nos énergies pour aller à des élections propres qui répondent aux standards internationaux ". Ce sont quelques propos tenus hier jeudi 11 février 2010 par le président de la CEI, Monsieur Robert Beugré Mambé qui était accompagné de Monsieur Bamba Yacouba au sortir d`une séance de travail que leur a accordée le Facilitateur dans la crise ivoirienne, SEM Blaise Compaoré à Ouagadougou. Il répondait ainsi à la question d`un journaliste qui voulait savoir si oui ou non, Monsieur Mambé entendait démissionner de son poste de Président de l`institution qu`il dirige. Le Facilitateur qui a reçu pendant plus de deux heures la délégation de la Commission électorale indépendante au palais de la Présidence du Faso a été longuement entretenu sur l`affaire des 429000 pétitionnaires qui, en réalité, n`ont jamais été introduits dans la liste définitive, selon le président Mambé. Le Premier responsable de la CEI a surtout insisté sur un fait. " Il n`y a eu aucune tentative de fraude. Il n`y a pas eu de fraude, et il n`y aura pas de fraude sur la liste électorale. Le système informatique ne le permet pas " a-t-il insisté. Pour lui, il y a lieu de sortir de la zone de turbulence pour aller aux élections. Avant la Commission électorale indépendante, le Président du Faso a reçu successivement une délégation de la Majorité présidentielle et du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix. Si la Première, conduite par le Président du Front populaire ivoirien, Monsieur Pascal Affi N`Guessan (qui comprenait Martin Sokoury Bohui, Bodoua Affoua, Ouattara Gnonzié et Noutoua Youdé), n`a pas voulu parler à la presse juste après la séance de travail, la seconde, quant à elle, conduite par le Pr Alphonse Djédjé Mady (il était accompagné de Ehui Koutoua Bernard, Légré Phillipe, Alassane Salif N`Diaye, Amadou Soumahoro et Sanogo Mamadou) s`est confiée à la presse sur le perron du palais Koysan. Il n`est pas question pour eux de parler d`un éventuel départ du président Mambé. "Le RHDP a fait connaitre sa position au Facilitateur qui nous a très bien compris. Nous lui avons tout expliqué. Il y a que la CEI et son président sont remis en cause à partir d`une disquette qui comporterait 429000 personnes, laquelle liste n`a jamais été intégrée dans le fichier. Le clan présidentiel en a fait un sujet de guerre pour demander la démission du président Mambé" a fait savoir Djédjé Mady tout en indiquant que "Nous ne connaissons pas la faute qui est reprochée à Monsieur Mambé. Monsieur Mambé et la CEI n`ont commis aucune faute et cette affaire est devenue un prétexte pour ne pas aller aux élections. Nous ne pensons pas que la démission de Mambé soit la solution au problème". Le porte-parole du Directoire du RHDP a également souhaité que "les Ivoiriens et la classe politique ivoirienne fassent preuve de lucidité et ne cherchent pas éternellement des alibis". Il s`est, en outre, offusqué devant le fait que "des juges aient été commis d`office pour radier des personnes de la liste électorale sur la base de délit de patronyme. Cela n`est pas acceptable et il faut éviter les soulèvements populaires", a-t-il conclu. Interrogé sur la suite de cette série de consultations, le Représentant du Facilitateur, Monsieur Boureima Badini, a dit qu`elles étaient terminées.
Une correspondance particulière de Sawadogo Aboulaye
Une correspondance particulière de Sawadogo Aboulaye