OUAGADOUGOU - Le camp du président ivoirien Laurent Gbagbo et l'opposition ont exposé jeudi au chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré leurs désaccords sur un éventuel départ du patron de la Commission électorale indépendante (CEI), accusé de "fraude".
Le "facilitateur" du processus de paix ivoirien s'est entretenu successivement à Ouagadougou avec une délégation du camp présidentiel, des représentants de l'opposition et le président de la CEI Robert Beugré Mambé.
Le climat politique ivoirien s'est fortement dégradé depuis un mois, à la suite d'une virulente polémique sur une présumée "fraude" de M. Mambé sur la liste électorale.
Pascal Affi N'Guessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a dit à la presse avoir "réaffirmé au facilitateur que le président Mambé ne jouit plus de la confiance de la majorité présidentielle".
"Il est une menace pour la paix et pour les élections libres et transparentes et il faut donc qu'on le remplace", a-t-il tranché, appelant aussi à "rééquilibrer" la CEI actuellement dominée par l'opposition.
Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a réitéré le soutien de cette coalition d'opposition à M. Mambé, qui est l'un des siens.
"Pour le moment, nous ne savons pas ce qu'on reproche à M. Mambé et nous ne pensons pas que sa démission soit la solution du problème", a-t-il lancé.
Le camp Gbagbo "a fait un sujet de guerre" de cette affaire, a-t-il accusé, estimant qu'"on ne peut pas partir de prétextes pour bloquer le processus qui est en cours".
Le président de la CEI, qui rejette les accusations portées contre lui par les pro-Gbagbo et une enquête du parquet, a redit qu'il "ne démissionnait pas".
"J'ai été élu, un travail m'a été confié. Je le fais dans le respect du mécanisme établi", a-t-il lancé.
A l'issue des consultations, le représentant à Abidjan du médiateur, Boureïma Badini, a dit que le président Compaoré ferait des propositions "le plus rapidement possible" pour dénouer la crise, sans plus de précision.
M. Compaoré avait reçu ces derniers jours le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), puis le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, un proche de M. Gbagbo.
Cette crise autour de la CEI s'est accompagnée dans certaines localités de violences, qui ont éclaté à la suite de procès en radiation de présumés étrangers de la liste.
Face à cette "tension", le gouvernement a annoncé mercredi soir la "suspension jusqu'à nouvel ordre" du contentieux judiciaire sur la liste.
La question de la nationalité est l'une des origines de la crise née en 2002 d'un coup d'Etat manqué. Reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel censé clore cette crise est attendu avant juin par l'ONU.
Le "facilitateur" du processus de paix ivoirien s'est entretenu successivement à Ouagadougou avec une délégation du camp présidentiel, des représentants de l'opposition et le président de la CEI Robert Beugré Mambé.
Le climat politique ivoirien s'est fortement dégradé depuis un mois, à la suite d'une virulente polémique sur une présumée "fraude" de M. Mambé sur la liste électorale.
Pascal Affi N'Guessan, chef du Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a dit à la presse avoir "réaffirmé au facilitateur que le président Mambé ne jouit plus de la confiance de la majorité présidentielle".
"Il est une menace pour la paix et pour les élections libres et transparentes et il faut donc qu'on le remplace", a-t-il tranché, appelant aussi à "rééquilibrer" la CEI actuellement dominée par l'opposition.
Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a réitéré le soutien de cette coalition d'opposition à M. Mambé, qui est l'un des siens.
"Pour le moment, nous ne savons pas ce qu'on reproche à M. Mambé et nous ne pensons pas que sa démission soit la solution du problème", a-t-il lancé.
Le camp Gbagbo "a fait un sujet de guerre" de cette affaire, a-t-il accusé, estimant qu'"on ne peut pas partir de prétextes pour bloquer le processus qui est en cours".
Le président de la CEI, qui rejette les accusations portées contre lui par les pro-Gbagbo et une enquête du parquet, a redit qu'il "ne démissionnait pas".
"J'ai été élu, un travail m'a été confié. Je le fais dans le respect du mécanisme établi", a-t-il lancé.
A l'issue des consultations, le représentant à Abidjan du médiateur, Boureïma Badini, a dit que le président Compaoré ferait des propositions "le plus rapidement possible" pour dénouer la crise, sans plus de précision.
M. Compaoré avait reçu ces derniers jours le Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), puis le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, un proche de M. Gbagbo.
Cette crise autour de la CEI s'est accompagnée dans certaines localités de violences, qui ont éclaté à la suite de procès en radiation de présumés étrangers de la liste.
Face à cette "tension", le gouvernement a annoncé mercredi soir la "suspension jusqu'à nouvel ordre" du contentieux judiciaire sur la liste.
La question de la nationalité est l'une des origines de la crise née en 2002 d'un coup d'Etat manqué. Reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel censé clore cette crise est attendu avant juin par l'ONU.