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Faits Divers Publié le vendredi 12 février 2010 | Nord-Sud

Télex

Elle m’a mis dans la merde
Konaté Daouda mobilise deux complices pour attaquer une boutique, à Anoumanbo, (Marcory). Le braquage tourne court car Konaté est appréhendé même si ses deux acolytes prennent leurs jambes à leur cou. A la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le prévenu tente de camoufler les choses. Il déclare : « M. le président, je regardais la télé lorsque j’ai été pris par le besoin de fumer de la cigarette. Je suis allé à la boutique mais chemin faisant j’ai trouvé un couple en pleine dispute. Je les ai séparés et soudain la fille m’a accusé d’avoir volé son portable. Une patrouille de gendarmerie est arrivée. Les gendarmes m’ont arrêté». En réalité, indique le juge, tu es venu avec ton groupe pour attaquer le magasin. «Tu as sorti un couteau que tu as pointé sur le boutiquier. Au même moment, une patrouille de gendarmerie alertée est venue t’appréhender. Tes amis ont fui mais toi tu es resté. Voici la réalité », affirme le magistrat. Mais Konaté qui refuse d’admettre, indique qu’il est victime d’une crise de jalousie de sa camarade, Koné Siata. La plaisanterie ne passe pas. 36 mois de prison.

Mon frère, tu voulais ma peau
C’est une évidence. La mauvaise fréquentation entraîne toujours des surprises désagréables. Ouattara Ibrahim, chauffeur de taxi-compteur se souviendra longtemps de sa mésaventure. Le 10 janvier, à 5h 30, son ami Ballo P. qu’il appelle affectueusement « mon grand-frère », vient d’opérer un braquage, à Angré non loin de la station Petro-Ivoire. Il demande à Ibrahim de venir l’aider à transporter à bord de son taxi le butin. Ibrahim qui soutient qu’il ne savait rien de l’opération, s’est présenté au lieu indiqué. « On devait se rendre à Abobo. C’est chemin faisant que nous avons rencontré une patrouille de police. Après la fouille du véhicule, elle a découvert une arme à feu cachée dans mon sac », explique Ballo. Les flics poussent loin l’affaire. Ils perquisitionnent le domicile du quidam. Ballo et Ibrahim sont mis aux arrêts pour vol à main armée et détention illégale d’arme à feu. Présentés à la barre, Ballo plaide coupable mais Ibrahim nie l’accusation. Selon lui, il n’a fait qu’exécuter les ordres de son « grand frère » en venant transporter son colis. «J’ignore totalement son activité. Je ne sais pas. Il voulait ma peau pour rien », se défend-il. Le tribunal prononce sa relaxe pour insuffisance de preuves. Quant à Ballo, il est déclaré coupable et prend 20 ans fermes.

C’est le même refrain
Avant leur comparution, les prévenus pris en possession de cannabis en vue de la vente, savent le sort qui leur est réservé par le tribunal. Ils risquent pour ce délit 5 ans de prison. Pour éviter cette peine, les accusés déclarent qu’ils sont des consommateurs et non des dealers. A ce niveau, la peine est de 12 mois fermes assortis d’une amende de 200.000Fcfa. Ainsi, Guindo Kassim, Adja Aké, Djokré Jean Edouard, Babré Tiémoko, Diarra Moumini et N’dri Stéphane, tous domiciliés à Locodjoro(Attécoubé) ont été appréhendés par la brigade des stupéfiants et des drogues. Ils étaient en possession chacun de 200 grammes de cannabis. Au tribunal du Plateau le 10 février, ils chantent en chœur. « On ne vend pas la drogue. Mais nous fumons souvent le cannabis. La vente, ce n’est pas notre affaire », affirment-ils. Le tribunal met tout ce beau monde sous les verrous pour douze mois. Chacun doit payer une amende de 200.000 Fcfa. Une fois encore, le juge a attendu le refrain !

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