Grand-Bassam : Le voleur chevronné de batteries au frais

Koné Fousséni est un voyou très rusé dans le vol de batteries auto. Un vrai récidiviste qui opère tranquillement dans le département de Grand-Bassam. Si vous avez le malheur de garer votre véhicule dans son rayon d’action, vous aurez de ses nouvelles. Aucun capot de véhicule ne lui résiste. Ses nombreuses victimes ne diront pas le contraire. Dans la matinée du samedi 30 janvier, Koné Fousséni revient de sa randonnée nocturne les bras chargés, après des opérations de vols qui se sont avérées fructueuses. A bord d’une voiture, il se dirige vers Grand-Bassam. Au carrefour de Mondoukou, survient une panne technique. Il fait appel à un de ses amis mécanicien pour le tirer d’affaire. Ce dernier ne tarde pas à arriver sur les lieux. Il tente en vain de réparer la panne. Koné Fousséni décide de contacter un autre technicien auto. Mais cette fois, le larron décide d’abandonner son véhicule pour aller chercher du renfort. Il enfourche la moto du mécanicien et lui avec pour aller chercher son dépanneur attitré. Une fois entre les deux ponts (pont de la Comoé et celui de la lagune Ebrié), ils sont soumis à un contrôle par les officiers de police de Grand-Bassam en poste à cet endroit. L’un des officiers le reconnaît comme étant un ancien prisonnier. Le cambrioleur se rend aussi compte que ce visage lui est familier et n’est pas prêt d’oublier son triste passage derrière les barreaux. Il ne donne pas le temps à l’officier de procéder au contrôle d’usage, il détale. Le mécanicien en fait autant, et disparaît dans la broussaille. Koné Fousséni se faufile entre les herbes et le voilà dans la lagune. L’officier le prend en chasse, en vain. Il allait se noyer quand il est repêché par un piroguier. Finalement, pirogue, moto et véhicule chargé de batteries se retrouvent au commissariat sauf les fugitifs. Une enquête est ensuite ouverte. Onze jours passent, le truand vient de son propre chef au poste de police pour tenter de corrompre les éléments du commissaire Adou. Ces derniers ne rentrent pas dans son jeu. Le fugitif corrupteur est jeté au violon en attendant qu’il soit déféré.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam