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Économie Publié le mardi 16 février 2010 | Fraternité Matin

Comptabilité : Les experts adoptent des mesures internationales

La mission conjointe Banque mondiale - gouvernement ivoirien sur les pratiques comptables et d’audit est bouclée. Le rapport définitif est disponible. Hier, à Abidjan, le Conseil national de la comptabilité (Cnc) a procédé à sa restitution, dans le cadre d’un séminaire dont le thème était : «améliorer l’information financière des entreprises et la pratique comptable et d’audit en Côte d’Ivoire». Le président du Conseil, Koné Adama, a rappelé que l’objectif de la mission était de faire en sorte que les experts-comptables et les auditeurs travaillent en conformité avec les normes internationales.

En ce qui concerne la pratique comptable, il a été noté que plusieurs dispositions coexistent. On cite le plan comptable bancaire utilisé par les établissements bancaires et les banques. Le plan du Système comptable ouest-africain (Syscoa) qui est la norme dans la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est d’usage dans les autres types d’entreprises (autres que les banques et établissements financiers).

Quant aux compagnies d’assurances, leur comptabilité s’appuie sur le plan comptable du code Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurances). Pour ce qui est du plan de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), sa sphère s’étend aux 16 pays membres. D’ailleurs, une dualité a vu le jour entre le Syscoa et l’Ohada, avec la création du Conseil national de comptabilité Ohada (Cnc–Ohada). Du coup, deux structures de normalisation coexistent dans l’espace Uemoa. Pire, les divers plans comptables ne sont pas tout à fait de saison.

Ils ne sont pas encore adaptés aux normes internationales Ifrs (Normes internationales d’information financière). L’étude réalisée indique que le Syscoa doit être simplifié, modernisé et rapproché desdites normes. C’est pourquoi, dans ses recommandations, la mission demande que la commission de l’Uemoa engage l’actualisation du Syscoa, tout comme il est souhaité que les acteurs communautaires réactualisent les plans comptables sectoriels des banques, organismes de micro finance et assurances. En outre, l’étude attend que soient adoptées, « au niveau régional, les normes d’audit internationales», tout en veillant à leur application au niveau de chaque ordre national afin de renforcer la profession comptable et lui permettre d’exercer efficacement ses fonctions».

Pour ce qui concerne les informations financières, la mission a relevé, entre autres, que le dépôt des états financiers auprès des greffes du tribunal n’était pas respecté. A cela s’ajoute une pluralité de bilans. Les entreprises produisant un bilan pour satisfaire les impôts et un autre, lorsqu’elles s’adressent aux banques. Pour conclure, l’information financière est jugée peu pertinente et variable selon la taille de l’entreprise. Or, comme l’a dit le directeur de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Emmanuel Ahoutou Koffi, l’information économique et financière est un paramètre de transparence. L’enjeu est d’offrir un environnement économique et financier sain, donc attractif pour les investisseurs. Face à ces défis, la mission a donné des directives pour que les différents acteurs accordent plus d’importance à l’information économique.

Pour les entreprises, la fiabilité et l’accessibilité de l’information comptable et financière faciliteront l’accès au crédit. Quant au secteur bancaire, il lui faudra disposer de données de qualité est de nature à réduire les risques de prêt. Pour le secteur public, « l’amélioration de la qualité de l’information des entreprises para publiques et leur disponibilité auprès du public contribueront au renforcement de gestion financière ». En outre, il a été noté que la mise à la disposition des salariées des états financiers, leur permettra d’être correctement informés sur la bonne marche des sociétés qui les emploient. La formation des professionnels de la comptabilité n’a pas été écartée dans l’étude. A ce sujet, il a été demandé de réviser le programme d’enseignement des écoles de gestion et de comptabilité. La mise en œuvre d’un plan de formation professionnelle continue obligatoire et de mise à niveau de l’ensemble des membres de la profession, fait partie des actions à mener pour corriger certaines insuffisances.

Adama Koné
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