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Économie Publié le mercredi 17 février 2010 | L’expression

Imprimerie nationale - Les travailleurs exigent le départ du directeur

Mécontents de la gestion de leur patron, les agents de l’Imprimerie nationale.

L’harmonie sociale a disparu à l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire. Le ton est monté entre le Syndicat du personnel de l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire (Sypinci) et la Direction générale. Réunis en assemblée générale extraordinaire le 9 février, les travailleurs ont, à l’unanimité et par acclamation, demandé le départ pur et simple de Thierry Bouikalo Bi, pour « incompétence » et « mauvaise gestion avérée ». Un fait longtemps décrié par Traoré Bakary, le secrétaire général du Sypinci, et ses camarades. Qui ont ajouté au plateau de leurs revendications pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la démission du Dg. Ce qui a rendu les imprimeurs plus radicaux, c’est qu’en plus des griefs déjà portés contre lui, le patron a décidé, « au mépris de la parole donnée » de faire partir par tous les moyens certains responsables syndicaux. « Le Dg a déposé au secrétariat général du gouvernement, un dossier occulte pour mettre à la disposition de la fonction publique les camarades Traoré Bakary, secrétaire général du Sypinci, Théodore Brou Kouakou et To Mondakan Arrias Hervé, respectivement premier et deuxième secrétaires aux revendications », explique le responsable syndical. Une décision qu’ils expliquent par le simple d’avoir demandé au directeur, lors d’une audience qu’il leur a accordée, de respecter à la lettre les engagements pris. A savoir le paiement effectif de la prime de productivité annuelle et la somme de 500.000 Fcfa que la tutelle avait promis de payer aux imprimeurs. « Contre toute attente, alors que le Sg du Gouvernement avait demandé que les dispositions soient prises pour que l’argent soit payé à tous les agents avant fin 2009, le directeur nous appelle pour nous dire que cette décision n’est réalisable ni financièrement ni budgétairement. C’est un acte d’insubordination de sa part vis-à-vis de la tutelle », continue Traoré Bakary. En sus, plusieurs manquements ont été retenus à l’encontre du patron. « La vente des machines en bon état, la suppression du service de maintenance interne au profit d’un service externe inefficace et budgétivore, mauvaise gestion de la régie des recettes pendant 7 ans, détournement de la commande du Certificat de mise en commande (Cmc) pendant 7 ans, réparation suivie des factures faramineuses et erronées pendant 3 ans, de la machine Speed master sans résultats satisfaisants, manque de politique de relance de l’établissement depuis 2003…constituent des actes qui risquent, si rien n’est fait, de mettre en péril l’Imprimerie nationale », avertit le responsable syndical. Qui ajoute que la structure étatique a besoin pour sa résurrection, d’un dirigeant responsable, compétent, honnête. « Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout parce que nous voulons sauver notre entreprise », a indiqué Traoré Bakary. Et de s’interroger : « D’ailleurs, pourquoi ne pas essayer un imprimeur à la tête de l’Imprimerie nationale ? C’est sûr qu’il donnera de bons résultats».

M’Bah Aboubakar
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