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Région Publié le mercredi 17 février 2010 | Le Patriote

Didiévi : la population se revolte - Le préfet se réfugie à la gendarmerie

La paisible ville de Didiévi, située à un peu plus de 70 km de la capitale politique ivoirienne, était en ébullition hier. Une situation toute particulière et inhabituelle selon la population. Même la mairie détenue par un maire du RHDP n’a pas été épargnée par la furie des populations. Le préfet Kragbé Didier a eu la vie sauve, grâce aux forces de défense et de sécurité, qui l’ont exfiltré par la fenêtre de son bureau. La sous-préfecture et le domicile du sous-préfet ont été saccagés. Le commandant qui sentait le danger venir, selon des témoignages, a quitté la ville la veille de la marche. « Plus jamais d’administration à Didiévi, si Gbagbo ne démissionne pas. Nous, populations de Didiévi, exigeons la démission de Laurent Gbagbo. Koudou n’est plus chef de l’Etat ivoirien après son coup d’Etat constitutionnel. » Tels sont quelques extraits des écritures sur des pancartes que brandissaient hier, à partir de la place du marché, jusqu’à la préfecture en passant par la mairie et la sous-préfecture, les populations du département de Didiévi. Arrivés à la place publique à 5h30mn du matin où ils se sont donnés rendez-vous à la veille, en provenance pour certains, de Raviart, Boli, des villages environnants, et bien sûr, de la ville de Didiévi pour d’autres, les marcheurs ont occupé toutes les rues dès 6h. La première cible a été la mairie où ils ont délogé les gardiens et gardes municipaux avant de procéder à la fermeture de tous les bureaux. Le préfet Kragbé Didier qui attendait la motion de protestation a été surpris dans son bureau avant d’être sauvé, in extremis, par les forces de l’ordre. Dans leur colère contre l’administration de Gbagbo, le domicile du commandant et la sous-préfecture ont été saccagés.
Des pneus usés allumés sur toutes les voies, on se croyait dans un champ de bataille. Toute la ville était couverte de fumée noire, le commerce fermé. Ceux qui n’ont pas pu prendre part à la marche sont restés enfermés chez eux. Selon les organisateurs, à cette marche de protestation contre Laurent Gbagbo, ce sont au total 10.000 personnes qui étaient dans les rues. « Tant que Laurent Gbagbo n’a pas démissionné, il n’y aura pas d’administration à Didiévi », ont-ils crié leur rage.
En nombre réduit, les forces de l’ordre n’ont pu les contenir. Le renfort demander à Yamoussoukro n’a pas été possible, a-t-on appris sur place. A entendre la population, elle n’est pas prête à quitter la rue, tant que Gbagbo n’a pas quitté le pouvoir. « Il faut contraindre par tous les moyens possibles, Gbagbo à démissionner, » ont affirmé nos interlocuteurs.
Jacquelin Mintoh (Envoyé spécial à Didiévi)
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