Les populations tentent de trouver une solution de rechange à la pénurie d’électricité. Elles se ruent sur les groupes électrogènes..
Les vendeurs de groupes électrogènes se frottent les mains. Ces dernières semaines, les chiffres explosent à plus du double. «Les coupures d’électricité entraînent un frémissement chez nous», reconnaît Ramatou Sangaré, employée dans un magasin à Treichville. Autant dire que les délestages ne font pas que des malheureux. En effet, face à la crise d’électricité, les populations se sont résolument tournées vers les groupes électrogènes. En l’espace de quelques jours, ces moteurs qui offrent du courant partout où l’électricité n’est pas disponible, sont devenus, pour elles, la seule alternative aux carences de la société de distribution de l’énergie électrique. Pour des populations habituées à la lumière, difficile d’imaginer une vie dans le noir. Une aubaine pour les commerçants qui jubilent. «Il y a peu, le marché du groupe électrogène était marginalisé. Mais, il occupe aujourd’hui une place importante», se réjouit Modou N’diaye, un importateur. «Nous en avons de toutes les catégories», ajoute-t-il. Sur les chantiers, pour bricoler mais aussi en appoint du réseau, pour suppléer les coupures fréquentes. Il y en de tous les prix. Ils partent de 250.000 Fcfa à plus de 2.000.000 Fcfa. Dans son magasin, situé à Marcory, il a engagé aussi des techniciens dont le rôle est d’adapter la puissance à l’usage. En fait, le choix dépend du service que l’on en attend. Au milieu des clients, M. N’diaye n’arrête pas de donner des explications. Les acheteurs veulent en savoir davantage avant de prendre le matériel. «Il y a beaucoup d’affluences et comme l’affaire est nouvelle, il faut leur donner les renseignements nécessaires », dit-il. On retiendra, entre autres, que les groupes électrogènes de 0,9 kWh à 5 kWh peuvent assurer tous les besoins. Certains appareils nécessitent une puissance plus forte au démarrage que leur puissance réelle de fonctionnement. Par exemple, selon les modèles, une bétonnière ou un compresseur va nécessiter entre 3.000 à 5.000 watts au démarrage, tandis qu’une tronçonneuse, une scie sauteuse ou une pompe à eau n’auront besoin que de 1.000 à 2.000 watts pour se lancer. S’il s’agit de mettre en route, après une coupure du réseau, des appareils domestiques comme des lampes, un réfrigérateur, un fer à repasser ou un micro- ondes, 300 à 600 watts suffisent au démarrage. Sur le boulevard Latrille aux 2-Plateaux, le décor est le même. Les clients se bousculent presque. Devant le magasin, deux appareils sont positionnés. L’acquéreur attend une camionnette pour les remorquer. «Les deux appareils me sont revenus à 5 millions Fcfa. Notre société a besoin de cela pour ne pas fermer», souligne l’employé de banque. Il explique que tous les établissements financiers se dotent désormais de groupes électrogènes. Sur le boulevard, le constat est édifiant. Aussi bien les banques que les stations d’essence ont leurs moteurs. «C’est la mode. Toute les entreprises sérieuses s’en procurent aujourd’hui», ajoute un responsable de la Banque atlantique, venu lui aussi passer commande. En attendant, le commerçant brandit un coffret dans lequel se trouve le guide d’utilisation. L’équipement renseigne sur sa puissance, mais aussi, il avertit sur ses autres caractéristiques techniques : autonomie, niveau sonore et fréquence d’utilisation, différents en fonction des appareils qui seront alimentés. Puissants et robustes, ils sont équipés de roues pour faciliter le déplacement. Le choix des groupes électrogènes pourvus d’un système de régulation de tension est capital pour préserver les appareils alimentés. Les outils et les appareils domestiques sont pourvus d’électronique et ils sont sensibles aux variations de courant. «Ce sont des groupes à essence, pétrole ou gasoil. Outre le fait qu’elle constitue un surcoût pour la production, leur utilisation est une source de pollution, de bruit, augmente le taux d’oxyde de carbone et multiplie les risques d’incendies», s’époumone le président de l’Organisation non gouvernementale «Espoir Ecologie», Marius Gouaméné. Mais ça, c’est un autre débat.
Lanciné Bakayoko
Les vendeurs de groupes électrogènes se frottent les mains. Ces dernières semaines, les chiffres explosent à plus du double. «Les coupures d’électricité entraînent un frémissement chez nous», reconnaît Ramatou Sangaré, employée dans un magasin à Treichville. Autant dire que les délestages ne font pas que des malheureux. En effet, face à la crise d’électricité, les populations se sont résolument tournées vers les groupes électrogènes. En l’espace de quelques jours, ces moteurs qui offrent du courant partout où l’électricité n’est pas disponible, sont devenus, pour elles, la seule alternative aux carences de la société de distribution de l’énergie électrique. Pour des populations habituées à la lumière, difficile d’imaginer une vie dans le noir. Une aubaine pour les commerçants qui jubilent. «Il y a peu, le marché du groupe électrogène était marginalisé. Mais, il occupe aujourd’hui une place importante», se réjouit Modou N’diaye, un importateur. «Nous en avons de toutes les catégories», ajoute-t-il. Sur les chantiers, pour bricoler mais aussi en appoint du réseau, pour suppléer les coupures fréquentes. Il y en de tous les prix. Ils partent de 250.000 Fcfa à plus de 2.000.000 Fcfa. Dans son magasin, situé à Marcory, il a engagé aussi des techniciens dont le rôle est d’adapter la puissance à l’usage. En fait, le choix dépend du service que l’on en attend. Au milieu des clients, M. N’diaye n’arrête pas de donner des explications. Les acheteurs veulent en savoir davantage avant de prendre le matériel. «Il y a beaucoup d’affluences et comme l’affaire est nouvelle, il faut leur donner les renseignements nécessaires », dit-il. On retiendra, entre autres, que les groupes électrogènes de 0,9 kWh à 5 kWh peuvent assurer tous les besoins. Certains appareils nécessitent une puissance plus forte au démarrage que leur puissance réelle de fonctionnement. Par exemple, selon les modèles, une bétonnière ou un compresseur va nécessiter entre 3.000 à 5.000 watts au démarrage, tandis qu’une tronçonneuse, une scie sauteuse ou une pompe à eau n’auront besoin que de 1.000 à 2.000 watts pour se lancer. S’il s’agit de mettre en route, après une coupure du réseau, des appareils domestiques comme des lampes, un réfrigérateur, un fer à repasser ou un micro- ondes, 300 à 600 watts suffisent au démarrage. Sur le boulevard Latrille aux 2-Plateaux, le décor est le même. Les clients se bousculent presque. Devant le magasin, deux appareils sont positionnés. L’acquéreur attend une camionnette pour les remorquer. «Les deux appareils me sont revenus à 5 millions Fcfa. Notre société a besoin de cela pour ne pas fermer», souligne l’employé de banque. Il explique que tous les établissements financiers se dotent désormais de groupes électrogènes. Sur le boulevard, le constat est édifiant. Aussi bien les banques que les stations d’essence ont leurs moteurs. «C’est la mode. Toute les entreprises sérieuses s’en procurent aujourd’hui», ajoute un responsable de la Banque atlantique, venu lui aussi passer commande. En attendant, le commerçant brandit un coffret dans lequel se trouve le guide d’utilisation. L’équipement renseigne sur sa puissance, mais aussi, il avertit sur ses autres caractéristiques techniques : autonomie, niveau sonore et fréquence d’utilisation, différents en fonction des appareils qui seront alimentés. Puissants et robustes, ils sont équipés de roues pour faciliter le déplacement. Le choix des groupes électrogènes pourvus d’un système de régulation de tension est capital pour préserver les appareils alimentés. Les outils et les appareils domestiques sont pourvus d’électronique et ils sont sensibles aux variations de courant. «Ce sont des groupes à essence, pétrole ou gasoil. Outre le fait qu’elle constitue un surcoût pour la production, leur utilisation est une source de pollution, de bruit, augmente le taux d’oxyde de carbone et multiplie les risques d’incendies», s’époumone le président de l’Organisation non gouvernementale «Espoir Ecologie», Marius Gouaméné. Mais ça, c’est un autre débat.
Lanciné Bakayoko