La Côte d'Ivoire, confrontée à une crise politique qui n'en finit pas, vit encore des jours pénibles avec la pénurie d'électricité et d'eau
Il y a belle lurette que la Côte d'Ivoire avait vécu sous le régime du délestage. En effet, la forte crise énergétique remonte à 1984. À cette époque, suite à une forte sécheresse, les barrages de Koossou, Taabo, Buyo et Ayamé avaient connu une baisse de régime. Les coupures étaient répétées et l'industrie tournait au ralenti. La centrale thermique de Vridi alimentée par le carburant était soumise à rude contribution. Afin de pallier la crise, le président Houphouët sur conseil de la Direction générale de l'électricité avait commandé une autre turbine à gaz afin de soulager la souffrance des populations. Face à cette situation, l'Etat avait mis en place une véritable politique énergétique.
La politique énergétique
Sous l'ère Bédié, le développement de la centrale thermique a été intensifié. La centrale d'Azito a vu le jour. A l'inauguration de ce grand ouvrage, tous les experts avaient annoncé l'autosuffisance de notre pays en énergie. Mais le projet Azito devrait s'effectuer en plusieurs phases : Azito 1, Azito 2, 3 etc. Après ces réalisations, l'Etat ivoirien n'a effectué aucune réalisation majeure. Or, c'est lui qui est chargé de réaliser les grandes œuvres, en termes d'infrastructures. Le contrat qui lie la compagnie ivoirienne d'électricité à l'Etat ne concerne que la production, la distribution et la consommation de l'électricité à des besoins domestiques ou industriels. Mieux, depuis quatre ans, la CIE n'a fait qu'interpeller le ministère de l'Energie sur la grave crise énergétique qui guettait notre pays si des investissements n'étaient réalisés.
La surconsommation et la non maitrise des zones cno
Il est indéniable que la crise militaro-civile que connaît la Côte d'Ivoire a un impact négatif sur l'énergie. A Abidjan, la population a augmenté, aggravant le phénomène des branchements parallèles et une surconsommation d'électricité que la CIE ne maîtrise pas toujours.
Cette compagnie a d'ailleurs, une nouvelle fois, interpellé l'Etat sur cette situation. Le gouvernement Soro a fait la sourde oreille et n'a pas résolu le problème de consommation d'électricité dans les zones CNO. De fait, les structures comme la Sopie, l'Anaré n'ont trouvé aucune solution pour remédier à la situation. Par la faute de l'Etat, le contribuable ivoirien a dû payer les factures de ces zones, ce qui a toujours entraîné des désagréments. C'est par conséquent une mauvaise planification de l'Etat qui a engendré la crise actuelle.
L’eau source de vie
La pénurie d'eau est une autre préoccupation de l'heure. Déjà, la sonnette d'alarme avait été donnée suite aux coupures répétées dans certains quartiers d'Abidjan, notamment Abobo. La Société ivoirienne de distribution d'eau (Sodeci) avait attiré l'attention de la direction générale de l'eau sur le manque d'infrastructures de base dans la capitale économique ivoirienne, notamment les châteaux d'eau. Les réalisations à Abidjan dans le domaine des canalisations, des usines d'assainissement datent de l'époque du Président Houphouët Boigny. Or, la politique en matière hydraulique devrait aboutir à une couverture à 100% des quartiers. Donc la mise à la disposition de la population de l'eau potable, source de vie.
L’économie ivoirienne menacée
Les opérateurs économiques ivoiriens ne décolèrent pas. Le délestage va entraîner d'énormes préjudices si rien n'est fait. Officiellement, les coupures d'électricité sont prévues de 19h à 23h chaque jour. Mais à la pratique, le délestage est sauvage. Imprévisible. D'où le coup de colère de Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire. Un cri de détresse qui sonne comme un avertissement sans frais pour l'Etat amené à revoir sa copie. Les jours à venir s'annoncent décisifs.
N'da Jean-Yves
Il y a belle lurette que la Côte d'Ivoire avait vécu sous le régime du délestage. En effet, la forte crise énergétique remonte à 1984. À cette époque, suite à une forte sécheresse, les barrages de Koossou, Taabo, Buyo et Ayamé avaient connu une baisse de régime. Les coupures étaient répétées et l'industrie tournait au ralenti. La centrale thermique de Vridi alimentée par le carburant était soumise à rude contribution. Afin de pallier la crise, le président Houphouët sur conseil de la Direction générale de l'électricité avait commandé une autre turbine à gaz afin de soulager la souffrance des populations. Face à cette situation, l'Etat avait mis en place une véritable politique énergétique.
La politique énergétique
Sous l'ère Bédié, le développement de la centrale thermique a été intensifié. La centrale d'Azito a vu le jour. A l'inauguration de ce grand ouvrage, tous les experts avaient annoncé l'autosuffisance de notre pays en énergie. Mais le projet Azito devrait s'effectuer en plusieurs phases : Azito 1, Azito 2, 3 etc. Après ces réalisations, l'Etat ivoirien n'a effectué aucune réalisation majeure. Or, c'est lui qui est chargé de réaliser les grandes œuvres, en termes d'infrastructures. Le contrat qui lie la compagnie ivoirienne d'électricité à l'Etat ne concerne que la production, la distribution et la consommation de l'électricité à des besoins domestiques ou industriels. Mieux, depuis quatre ans, la CIE n'a fait qu'interpeller le ministère de l'Energie sur la grave crise énergétique qui guettait notre pays si des investissements n'étaient réalisés.
La surconsommation et la non maitrise des zones cno
Il est indéniable que la crise militaro-civile que connaît la Côte d'Ivoire a un impact négatif sur l'énergie. A Abidjan, la population a augmenté, aggravant le phénomène des branchements parallèles et une surconsommation d'électricité que la CIE ne maîtrise pas toujours.
Cette compagnie a d'ailleurs, une nouvelle fois, interpellé l'Etat sur cette situation. Le gouvernement Soro a fait la sourde oreille et n'a pas résolu le problème de consommation d'électricité dans les zones CNO. De fait, les structures comme la Sopie, l'Anaré n'ont trouvé aucune solution pour remédier à la situation. Par la faute de l'Etat, le contribuable ivoirien a dû payer les factures de ces zones, ce qui a toujours entraîné des désagréments. C'est par conséquent une mauvaise planification de l'Etat qui a engendré la crise actuelle.
L’eau source de vie
La pénurie d'eau est une autre préoccupation de l'heure. Déjà, la sonnette d'alarme avait été donnée suite aux coupures répétées dans certains quartiers d'Abidjan, notamment Abobo. La Société ivoirienne de distribution d'eau (Sodeci) avait attiré l'attention de la direction générale de l'eau sur le manque d'infrastructures de base dans la capitale économique ivoirienne, notamment les châteaux d'eau. Les réalisations à Abidjan dans le domaine des canalisations, des usines d'assainissement datent de l'époque du Président Houphouët Boigny. Or, la politique en matière hydraulique devrait aboutir à une couverture à 100% des quartiers. Donc la mise à la disposition de la population de l'eau potable, source de vie.
L’économie ivoirienne menacée
Les opérateurs économiques ivoiriens ne décolèrent pas. Le délestage va entraîner d'énormes préjudices si rien n'est fait. Officiellement, les coupures d'électricité sont prévues de 19h à 23h chaque jour. Mais à la pratique, le délestage est sauvage. Imprévisible. D'où le coup de colère de Jean-Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire. Un cri de détresse qui sonne comme un avertissement sans frais pour l'Etat amené à revoir sa copie. Les jours à venir s'annoncent décisifs.
N'da Jean-Yves