La veillée de prière dans les mosquées, consacrant l’anniversaire de la naissance du prophète Mohammed n’est pas allée jusqu’à son terme. Débutée autour de 23h, cette veillée a duré à peine une heure trente d’horloge lorsqu’est intervenue une interruption du courant électrique. L’imam Camara de la mosquée des jeunes qui prêchait, ce soir-là au jardin «sans fleurs» du quartier Dioulabougou et ses adjoints n’avaient plus qu’à ranger corans et chapelets pour disposer. Les nombreux fidèles qui ont effectué le déplacement étaient déçus. La fin précoce de la veillée de prière leur a laissé un goût d’inachevé, teinté d’une dose de dépit. « Pourquoi ces derniers temps on avait le courant et on attend un jour aussi important comme ce soir pour le couper. Trop, c’est trop », s’est indigné un fidèle musulman. C’est avec désolation qu’ils ont libéré les six bâches et les nombreuses chaises installées à leur intention pour leur permettre de veiller dans de bonnes conditions. Pourtant, deux heures auparavant, rien n’indiquait une fin de veillée aussi prématurée. Les fidèles musulmans, endimanchés, convergent vers les différents lieux de prières. Au carrefour de la bourse du travail, un espace a été aménagé pour la circonstance. Un auditoire composé d’hommes, de femmes, et d’enfants écoute religieusement le prêche de Fofana Soualio, responsable en second de «el moudjadine», une association de jeunes musulmans. L’homme de Dieu a précisé l’importance de cette veillée. Elle consiste à se rappeler la grandeur du prophète. Puis il a donné des conseils aux fidèles quant à la conduite à tenir au sein de la société. Des haut-parleurs relayaient loin dans les quartiers les propos du guide spirituel, invitant les retardataires à presser le pas. Plus le temps passait, plus le public grossissait et l’ambiance était des plus belles. Dommage que cette veillée qui avait si bien commencé se termine de façon inattendue à cause de l’électricité qui a fait faux bond.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa