Grand-Bassam : Deux dames s’arrachent les cheveux pour un homme

Véritable scène de jalousie ou de « taper dos » que celle qui a mis aux prises dame Sylvie Ognimon et dame N’Gouan Chantal, des voisines de cour. Sylvie Ognimon et N’Gouan Chantal entretiennent des relations de bon voisinage au quartier Belleville à Grand-Bassam. Pendant un mois et demi, de simples rapports de voisinage vont naître des rapports de confidences. Sur cette base, N’Gouan Chantal demande à Sylvie de lui trouver un « gars ». Ce que Sylvie accepte volontiers. Elle tient un maquis au bord de la mer. Les jours passent, Sylvie n’arrive pas à trouver un mec pour sa copine en détresse pour ne pas dire en chaleur. Un soir, elle reçoit la visite de R.K.B, son mec, qu’elle présente à Chantal. C’est l’erreur à ne pas commettre. R.K.B perçoit très vite les moyens de séduction aguichants de Chantal et s’intéresse désormais à elle. Il lui fait la cour assidue en tournant la page. Sylvie l’apprendra à ses dépens. Un soir du 15 janvier, elle surprend R.K.B chez Chantal. Elle n’en croit pas ses yeux. Elle n’a pas le temps de lui poser la question quant R.K B passe aux aveux puis la rabroue. Autant dire que la pilule est très amère à avaler. Sylvie comprend que sa copine vient de lui faire un « taper dos ». Les deux voisines se regardent désormais en chiens de faïence. Commencent alors les dénigrements et calomnies de part et d’autre. L’atmosphère devient intenable pour les deux amies devenues des « rivales ». N’en pouvant plus Sylvie prend une convocation le 4 février pour rappeler Chantal à l’ordre. Le même jour, les deux dames s’empoignent. Sylvie s’en sort avec des blessures. Elle retourne le même soir prendre une autre convocation pour coups et blessures. De ce fait Chantal est gardée à vue dans les locaux de la gendarmerie puis relâchée le lendemain de façon provisoire. Profitant de cette liberté, Chantal va à son tour chercher un certificat médical pour morsure. L’affaire arrive devant le parquet et Chantal est de nouveau au violon. Elle est mise sous mandat de dépôt le 11 février. A l’audience du mercredi 17 février. Le magistrat demande, ce qui s’est réellement passé aux deux dames. Elles se jettent mutuellement la pierre. Chantal soutient que Sylvie en la mordant a arraché sa chair. Ce que Sylvie ne reconnaît pas. Outre sa blessure au bras visible par le bandage et compresse bande, Sylvie ajoute avoir reçu un violent coup de banc dans le dos. Affirmation que rejette Chantal. « Je ne reconnais pas l’avoir tapée avec le banc. Je reconnais toutefois l’avoir giflée la première », se défend-elle. Toute chose qui provoque l’hilarité de l’assemble qui ne comprend ce coq-à-l’âme orchestré par ces dames. Mais le juge garde la tête froide pour discerner le vrai et le faux. Il a déclaré N’Gouan Chantal non coupable des faits qui lui sont reprochés. Elle est relaxée et fond en larmes, de joie.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam