La distribution du courant électrique est du ressort exclusif de la compagnie ivoirienne d’électricité (Cie). Mais voilà que des individus se substituent à cette entreprise pour vendre le courant. A Williamsville, un quartier de la commune du maire Yssouf Sylla, le phénomène est grandissime. Cependant, le règlement des factures mensuelles par certains « abonnés » ne va sans dispute. A ce propos, le lundi 1er février, il est près de 23 h quand une altercation éclate entre Lengani Sidbemba Daouda (revendeur) et Kwabenin Yaafi (client). Venu réclamer comme d’habitude ses 2.500 Fcfa représentant la consommation du mois, Lengani, contre toute attente, se fait rouer à coups par Yaafi. Selon lui, celui-ci a marqué son refus de lui donner son argent. « J’étais avec mon petit frère, Pada. C’est lui qui est grièvement blessé à la tête. Il a été évacué au centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon. Selon le médecin traitant, il doit subir une opération chirurgicale pour cause d’hémorragie interne », indique Lengani au commissariat de police du 11ème arrondissement, à Williasmville. Il porte plainte contre Yaafi, tacheron de 40 ans pour coups et blessures volontaires. Le prévenu donne sa version des faits : «Cette nuit, il est venu réclamer son argent. Je lui ai dit de patienter. Ce qu’il a refusé malgré l’intervention de mon voisin. On discutait et subitement il a saisi mon cou en voulant m’étrangler. Puis, il m’a donné un coup de tête au visage suivi d’un coup de poing au niveau de ma lèvre inférieure. Ce sont les voisins qui m’ont secouru en m’arrachant de ses griffes». Pour se mettre à l’abri, fait-il croire, d’un lynchage, il s’est réfugié chez l’un de ses compatriotes ghanéen. La pilule ne passe pas car Yaafi est présenté le 17 février à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau. Il est accusé de coups et blessures volontaires. La victime se constitue partie civile. Elle réclame 300.000 Fcfa, de réparation du préjudice subi. Yaafi se ravise en reconnaissant les faits. Il est incarcéré au pénitencier de Yopougon pour deux mois fermes et 50.000 Fcfa d’amende
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa