Fofana Oumar vient d’obtenir le marché de construction d’une galerie à la Riviera Palmeraie (Cocody). Cet entrepreneur de 44 ans désigne Fofana Daouda comme chef de chantier. Celui-ci commande toute l’équipe composée de manœuvres, de maçons et aussi d’un vigile. Les travaux démarrent comme sur des roulettes car la fourniture du chantier en matériaux de construction est assurée. Les ouvriers sont à la tâche et la paie suit selon Oumar. « Deux mois après le début des travaux, j’ai constaté des cas de vol de planches, de serre-joints mais surtout de ciment », fait remarquer le chef de chantier qui, dit-il, attire l’attention du vigile (Abou) sur ces larcins. Rien n’y fit, se désole Daouda car la situation perdure. L’atmosphère de suspicion empoisonne tout le chantier. Et, le 8 février à 9 heures le système de sécurité mis en place finit par démasquer la bande de voleurs. « Ce jour-là, c’est le chef de chantier qui m’a informé qu’il avait constaté la disparition de trente sacs de ciment. Selon lui, le gardien affirme qu’il n’a rien à voir dans cette histoire », explique Oumar. Mais pour tirer au clair cette affaire, poursuit-il, j’ai demandé au responsable du chantier de conduire le vigile à la police pour qu’il soit entendu. Chemin faisant, rapporte Daouda, celui-ci a reconnu avoir volé et vendu les 30 paquets de ciment en complicité avec Vanié Bi Tra, le maçon. Il a été interpellé, ajoute l’entrepreneur. Alors qu’ils sont, en route pour le commissariat de police du 35ème arrondissement, Abou feint d’oublier un objet sur le chantier. Il demande la permission au chef de chantier puis s’en va furtivement. «Donc, Vanié s’est retrouvé seul à la police. Nous avons eu plusieurs cas de vol sans pouvoir retrouver le ou les coupables. Cette fois-ci, un coupable a été trouvé. Vanié Bi Tra a reconnu être le coupable de ces actes », soutient le chef d’entreprise. Ces propos sont repris par le prévenu en avouant son forfait. Il déclare : « Je reconnais avoir volé le vendredi 5 février à 7 h le ciment destiné au coulage de la dalle de la galerie. Le ciment était stocké dans la chambre à coucher du gardien. C’est donc de concert avec lui que les trente sacs de ciment ont été dérobés. J’ai vendu les paquets de ciment volés », reconnaît-il. Pendant que son complice continue de courir, Vanié passe en jugement le 17 février au tribunal des flagrants délits du Plateau. Il confirme devant le juge sa culpabilité. Ainsi, sur la base de ses aveux, le juge condamne l’accusé à deux mois de prison et à 50.000 Fcfa d’amende.
Bahi K.
Bahi K.