Manipulations, falsification, la grande mystification de Ouattara livre ses secrets. Ici, son “ami” et partenaire Konan Bédié qui en savait tant sur lui, tente de le pourchasser pour ses forfaitures.
Nous avons la chance de vivre la période la plus riche de l`histoire de notre pays. En effet, l`année du cinquantenaire de l`accession de notre pays à la souveraineté nationale est à n`en point douter un tournant important parce que c`est la fin de la crise que nous vivons. Cette crise n`a pas duré 8 ans mais cinquante ans. Vous avez bien lu cinquante ans.
En effet, les gens semblent oublier que les premières années de notre indépendance ont été une dictature éclairée sous la conduite de Félix Houphouët-Boigny. Une véritable Chappe de plomb s`est abattue sur l`élite rentrée de France avec des idées nouvelles et la contradiction. Nos devanciers ont connu la prison, les humiliations et ceux qui se sont reniés ont eu droit à des strapontins de récupération. Ils ont donc décidé de la boucler et ont laissé un clan tribal diriger le pays jusqu`à la disparition du Père de la Nation. Pendant les 30 années de son règne, Houphouët-Boigny a fait ce qu`il voulait. Il a nommé qui il voulait. Il a dégommé qui il voulait. Et personne ne pouvait lever le petit doigt de peur d`être privé de la soupe populaire à laquelle tous ceux qui se taisaient étaient conviés.
Oui, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, le bateau Ivoire a bien avancé et à grande vitesse, sans savoir qu`au calme de la mer succède toujours la tempête et nous sommes en plein là-dedans. Le miracle ivoirien, l`exception ivoirienne, la Côte d`Ivoire c`est la Côte d`Ivoire, etc. n`étaient que des leurres que les hagiographes du régime déclamaient à longueur de journée pour aveugler et pour endormir le peuple… et le réveil fut brutal.
Pendant les " 30 glorieuses ", le président a fait ce qu`il voulait, point de débat sur la nationalité, les frontières du pays étaient ouvertes, on avait besoin de main-d`œuvre, de compétences étrangères pour nous développer et les postes réservés à des nationaux dans les organisations internationales étaient même cédés à des non-ivoiriens. Houphouët-Boigny dans sa logique se prenait pour le père de tous ces cadres africains formés dans des grandes écoles françaises et plus tard américaines et qu`il fallait coûte que coûte faire travailler pour montrer aux Blancs que les Africains étaient eux aussi compétents.
Mon père me disait toujours : " Mon fils, si tu vois un margouillat porter une culotte, c`est qu`il sait où il va mettre sa queue ". Ce dicton bien africain qui aurait bien donné de l`inspiration à Jean de la Fontaine explique à lui seul le drame ivoirien. Les autorités savaient-elles vraiment comment gérer les conséquences de cette immigration sauvage ? Pas si sûr. C`est cette équation qui a été donnée en héritage aux successeurs du Bélier de Yamoussoukro. Etaient-ils outillés pour la résoudre ? J`en doute.
J`en veux pour preuve le combat de Bédié contre Ouattara qui avait les allures d`une question de personne. Nous avons cru à l`époque à une guerre d`un clan tribal contre toute une communauté. En effet, il ne faut pas oublier le rôle néfaste du concept de l`ivoirité qui a été utilisé comme un épouvantail contre le régime de Bédié qui n`a pas non plus eu la finesse de discerner le cas Ouattara en particulier de celui des Dioula et autres Nordistes en général. Un journal de l`époque a dressé une liste des cadres du Nord qui avaient été chassés de leur poste au profit des cadres Akan. Le journaliste en question a passé de longs mois en prison pour avoir juste traité d`un sujet dont tout le monde parlait. Les contrôles d`identité d`une frange de la population étaient un vrai cauchemar tant le délit de patronyme était le fil conducteur de l`action des forces de l`ordre. Le président Bédié pouvait se taper la poitrine et gérer le pays comme un potentat tribal, nommer qui il voulait, où il voulait sur les critères tribaux complètement farfelus.
C`est dans son ouvrage-entretien: "Les chemins de ma vie" que Bédié nous a appris et je cite que : "Ouattara est Ivoirien de père voltaïque et de mère ivoirienne". Je pense que c`est cette indulgence de la part de Bédié qui leur vaut l`alliance "contre-nature" des Houphouétistes. Il aurait fallu que Bédié nous dise exactement ce que Félix Houphouët-Boigny lui a confié sur Ouattara.
Savait-il que Houphouët l`a nommé Premier ministre non pas parce qu`il était spécialement brillant, mais parce que c`était le neveu de son ami Ouézzin Coulibaly ?
Savait-il que c`était un Pomporon de Sindou qui se faisait passer pour un Dioula de Kong ? Savait-il que la mère malinké dont il parle dans son livre était d`une famille d`origine guinéenne ?
Il faut que le président Bédié nous éclaire sur ces points, parce qu`à l`époque, nous l`avons combattu parce qu`il n`avait pas donné de réponses à nos préoccupations. La profession de foi d`Ado sur une radio étrangère à l`époque nous a un peu ébranlé et même ému : " On ne veut pas que je sois candidat parce que je suis musulman et que je suis du Nord ". Il s`agissait là d`un exercice périlleux, un couteau à double tranchant, et même si à l`époque déjà tout le monde savait que le premier Président avait favorisé les membres de sa tribu et de son village, en général on évitait d`en parler en public à plus forte raison sur une radio étrangère. Tant l`amour que nous avions pour notre patrie était grand. A l`époque, nous n`avons perçu que le premier sens de cette profession de foi. Le sens caché était, toute la haine que peut avoir le manœuvre pour le propriétaire de la plantation. Mon père avait donc raison quand il me disait : " Ton pire ennemi est toujours celui qui travaille pour toi, ouvre donc l`œil mon fils ". Je suis toujours inquiet lorsque l`on mêle religion et politique parce que les religions monothéistes ne sont que des emprunts pour les Africains que nous sommes. Je refuse donc d`aller sur ce chemin tortueux parce qu`on ne sait jamais, je pourrai bien me faire rouler par quelqu`un qui se proclame musulman et qui, dans une autre vie a été un chrétien-baptiste, respecté dans sa communauté ou qui, en réalité, n`est qu`un vil adepte du vaudou.
C`est le 19 septembre 1999 que le président Bédié entouré de ses proches collaborateurs (Bombet, Dibonan, Bandaman…) a reçu l`ancien Premier ministre Ouattara pour un entretien-vérité sur sa nationalité. Le 19 septembre, une date à ne pas oublier. Le débat fut houleux. Le prince des Nambè n`est pas prêt d`oublier cette rencontre et les propos arrogants que leur a tenus M. Ouattara. A la question de savoir : " Comment as-tu fait pour avoir ton passeport voltaïque quand tu allais aux Etats-Unis en 1962 ? ". " C`est ma tante, Mme Ouézzin Coulibaly qui me l`a procuré ", aurait répondu M. Ouattara. C`est alors qu`un membre de la délégation du pouvoir aurait lancé : " Mais à notre connaissance, Mme Ouézzin n`est pas Ivoirienne ? ". Mais la colère et l`incompétence des membres de la délégation de Bédié n`ont fait que grandir M. Ouattara qui est donc sorti ragaillardi de cette rencontre. Les troupes montées à blanc n`ont vu que le côté spectacle de la rencontre et les questions de fond sont demeurées intactes et sans réponses. On se disait à l`époque que M. Ouattara était un vrai garçon. Mais il quittera le pays sur la pointe des pieds sans gloire, pour Ouagadougou et puis pour la France d`où il va lancer des incantations du genre : " Avant le 31 décembre, je rentrerai " ; " Quand je frapperai ce régime, il tombera comme un fruit ". " Quand un Ouattara dit, il fait…". M. Ouattara a, en vérité il a frappé le pays, non pas le 24 décembre 1999, mais le 19 septembre 2002, soit 3 ans jour pour jour, après le débat-vérité avec Bédié, le jour où ses troupes ont traversé la rivière Laleraba pour prendre en otage la Côte d`Ivoire toute entière. Nous comprenons mieux l`alliance Ouattara-Bédié. C`est un marché de dupes. On affute les armes et on attend. C`est vrai, Bédié lui a fabriqué une mère ivoirienne et Ouattara au plus profond de son être ne peut que rester dans son statut du manœuvre qui a balayé la plantation du père pendant 4 ans et qui a essayé d`usurper la propriété à la mort du vieux. C`est alors seulement que le fils-aîné a saisi Interpol pour qu`on lui ramène l`usurpateur. La suite, vous la connaissez…
La plantation entre-temps, a un nouveau propriétaire et ça, ça leur fait mal. Pour résumer cette histoire, je vous livre la réflexion d`une vieille " Toronka " d`Odienné : " Les jeunes nous disent de suivre Alassane, mais nous, on ne les comprend pas. Nos aïeuls ont quitté le Fouta et le Macina pour venir ici. Lui, on dit que son père est parti de Kong pour s`installer à Banfora. Nous, on ne nous connaît plus au Mali et au Sénégal. Nous on dit on est Ivoirien, lui aussi il dit il est ivoirien. Ça c`est pas juste ". A vous de juger.
C`est une constante avec M Ouattara. A chaque fois que l`on lui a rappelé son passeport et sa nationalité voltaïque, puis burkinabé, M. Ouattara est rentré dans une colère noire en donnant des explications tellement confuses du genre : " Mon père est de Kong et ma mère est d`Odienné ". Et c`est tout. Et ses éminents juristes tentaient de nous démontrer que le passeport ne confère pas la nationalité à un individu. Certes. Mais pourquoi donc le sieur Ouattara a exhibé le passeport de son grand-père Ibrahima Cissé et celui de son père Badramane I pendant son intervention au Forum de Réconciliation en décembre 2001, comme preuve de sa propre nationalité ? Ne sait-il pas que la nationalité du père n`a rien à voir avec la nationalité du fils ? Sinon Obama ne serait pas Président des Etats-Unis puisque son père est Kényan. Sinon Sarkozy dont le père s`est naturalisé en 1978 ne serait pas là où il est. Par ailleurs, son fils Badramane V n`a pas eu besoin de la nationalité voltaïque de son transnational de géniteur pour être Américain. Ce raisonnement tient également pour notre fille Nafanta Spencer.
Khalil Ali Kéita
Nous avons la chance de vivre la période la plus riche de l`histoire de notre pays. En effet, l`année du cinquantenaire de l`accession de notre pays à la souveraineté nationale est à n`en point douter un tournant important parce que c`est la fin de la crise que nous vivons. Cette crise n`a pas duré 8 ans mais cinquante ans. Vous avez bien lu cinquante ans.
En effet, les gens semblent oublier que les premières années de notre indépendance ont été une dictature éclairée sous la conduite de Félix Houphouët-Boigny. Une véritable Chappe de plomb s`est abattue sur l`élite rentrée de France avec des idées nouvelles et la contradiction. Nos devanciers ont connu la prison, les humiliations et ceux qui se sont reniés ont eu droit à des strapontins de récupération. Ils ont donc décidé de la boucler et ont laissé un clan tribal diriger le pays jusqu`à la disparition du Père de la Nation. Pendant les 30 années de son règne, Houphouët-Boigny a fait ce qu`il voulait. Il a nommé qui il voulait. Il a dégommé qui il voulait. Et personne ne pouvait lever le petit doigt de peur d`être privé de la soupe populaire à laquelle tous ceux qui se taisaient étaient conviés.
Oui, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, le bateau Ivoire a bien avancé et à grande vitesse, sans savoir qu`au calme de la mer succède toujours la tempête et nous sommes en plein là-dedans. Le miracle ivoirien, l`exception ivoirienne, la Côte d`Ivoire c`est la Côte d`Ivoire, etc. n`étaient que des leurres que les hagiographes du régime déclamaient à longueur de journée pour aveugler et pour endormir le peuple… et le réveil fut brutal.
Pendant les " 30 glorieuses ", le président a fait ce qu`il voulait, point de débat sur la nationalité, les frontières du pays étaient ouvertes, on avait besoin de main-d`œuvre, de compétences étrangères pour nous développer et les postes réservés à des nationaux dans les organisations internationales étaient même cédés à des non-ivoiriens. Houphouët-Boigny dans sa logique se prenait pour le père de tous ces cadres africains formés dans des grandes écoles françaises et plus tard américaines et qu`il fallait coûte que coûte faire travailler pour montrer aux Blancs que les Africains étaient eux aussi compétents.
Mon père me disait toujours : " Mon fils, si tu vois un margouillat porter une culotte, c`est qu`il sait où il va mettre sa queue ". Ce dicton bien africain qui aurait bien donné de l`inspiration à Jean de la Fontaine explique à lui seul le drame ivoirien. Les autorités savaient-elles vraiment comment gérer les conséquences de cette immigration sauvage ? Pas si sûr. C`est cette équation qui a été donnée en héritage aux successeurs du Bélier de Yamoussoukro. Etaient-ils outillés pour la résoudre ? J`en doute.
J`en veux pour preuve le combat de Bédié contre Ouattara qui avait les allures d`une question de personne. Nous avons cru à l`époque à une guerre d`un clan tribal contre toute une communauté. En effet, il ne faut pas oublier le rôle néfaste du concept de l`ivoirité qui a été utilisé comme un épouvantail contre le régime de Bédié qui n`a pas non plus eu la finesse de discerner le cas Ouattara en particulier de celui des Dioula et autres Nordistes en général. Un journal de l`époque a dressé une liste des cadres du Nord qui avaient été chassés de leur poste au profit des cadres Akan. Le journaliste en question a passé de longs mois en prison pour avoir juste traité d`un sujet dont tout le monde parlait. Les contrôles d`identité d`une frange de la population étaient un vrai cauchemar tant le délit de patronyme était le fil conducteur de l`action des forces de l`ordre. Le président Bédié pouvait se taper la poitrine et gérer le pays comme un potentat tribal, nommer qui il voulait, où il voulait sur les critères tribaux complètement farfelus.
C`est dans son ouvrage-entretien: "Les chemins de ma vie" que Bédié nous a appris et je cite que : "Ouattara est Ivoirien de père voltaïque et de mère ivoirienne". Je pense que c`est cette indulgence de la part de Bédié qui leur vaut l`alliance "contre-nature" des Houphouétistes. Il aurait fallu que Bédié nous dise exactement ce que Félix Houphouët-Boigny lui a confié sur Ouattara.
Savait-il que Houphouët l`a nommé Premier ministre non pas parce qu`il était spécialement brillant, mais parce que c`était le neveu de son ami Ouézzin Coulibaly ?
Savait-il que c`était un Pomporon de Sindou qui se faisait passer pour un Dioula de Kong ? Savait-il que la mère malinké dont il parle dans son livre était d`une famille d`origine guinéenne ?
Il faut que le président Bédié nous éclaire sur ces points, parce qu`à l`époque, nous l`avons combattu parce qu`il n`avait pas donné de réponses à nos préoccupations. La profession de foi d`Ado sur une radio étrangère à l`époque nous a un peu ébranlé et même ému : " On ne veut pas que je sois candidat parce que je suis musulman et que je suis du Nord ". Il s`agissait là d`un exercice périlleux, un couteau à double tranchant, et même si à l`époque déjà tout le monde savait que le premier Président avait favorisé les membres de sa tribu et de son village, en général on évitait d`en parler en public à plus forte raison sur une radio étrangère. Tant l`amour que nous avions pour notre patrie était grand. A l`époque, nous n`avons perçu que le premier sens de cette profession de foi. Le sens caché était, toute la haine que peut avoir le manœuvre pour le propriétaire de la plantation. Mon père avait donc raison quand il me disait : " Ton pire ennemi est toujours celui qui travaille pour toi, ouvre donc l`œil mon fils ". Je suis toujours inquiet lorsque l`on mêle religion et politique parce que les religions monothéistes ne sont que des emprunts pour les Africains que nous sommes. Je refuse donc d`aller sur ce chemin tortueux parce qu`on ne sait jamais, je pourrai bien me faire rouler par quelqu`un qui se proclame musulman et qui, dans une autre vie a été un chrétien-baptiste, respecté dans sa communauté ou qui, en réalité, n`est qu`un vil adepte du vaudou.
C`est le 19 septembre 1999 que le président Bédié entouré de ses proches collaborateurs (Bombet, Dibonan, Bandaman…) a reçu l`ancien Premier ministre Ouattara pour un entretien-vérité sur sa nationalité. Le 19 septembre, une date à ne pas oublier. Le débat fut houleux. Le prince des Nambè n`est pas prêt d`oublier cette rencontre et les propos arrogants que leur a tenus M. Ouattara. A la question de savoir : " Comment as-tu fait pour avoir ton passeport voltaïque quand tu allais aux Etats-Unis en 1962 ? ". " C`est ma tante, Mme Ouézzin Coulibaly qui me l`a procuré ", aurait répondu M. Ouattara. C`est alors qu`un membre de la délégation du pouvoir aurait lancé : " Mais à notre connaissance, Mme Ouézzin n`est pas Ivoirienne ? ". Mais la colère et l`incompétence des membres de la délégation de Bédié n`ont fait que grandir M. Ouattara qui est donc sorti ragaillardi de cette rencontre. Les troupes montées à blanc n`ont vu que le côté spectacle de la rencontre et les questions de fond sont demeurées intactes et sans réponses. On se disait à l`époque que M. Ouattara était un vrai garçon. Mais il quittera le pays sur la pointe des pieds sans gloire, pour Ouagadougou et puis pour la France d`où il va lancer des incantations du genre : " Avant le 31 décembre, je rentrerai " ; " Quand je frapperai ce régime, il tombera comme un fruit ". " Quand un Ouattara dit, il fait…". M. Ouattara a, en vérité il a frappé le pays, non pas le 24 décembre 1999, mais le 19 septembre 2002, soit 3 ans jour pour jour, après le débat-vérité avec Bédié, le jour où ses troupes ont traversé la rivière Laleraba pour prendre en otage la Côte d`Ivoire toute entière. Nous comprenons mieux l`alliance Ouattara-Bédié. C`est un marché de dupes. On affute les armes et on attend. C`est vrai, Bédié lui a fabriqué une mère ivoirienne et Ouattara au plus profond de son être ne peut que rester dans son statut du manœuvre qui a balayé la plantation du père pendant 4 ans et qui a essayé d`usurper la propriété à la mort du vieux. C`est alors seulement que le fils-aîné a saisi Interpol pour qu`on lui ramène l`usurpateur. La suite, vous la connaissez…
La plantation entre-temps, a un nouveau propriétaire et ça, ça leur fait mal. Pour résumer cette histoire, je vous livre la réflexion d`une vieille " Toronka " d`Odienné : " Les jeunes nous disent de suivre Alassane, mais nous, on ne les comprend pas. Nos aïeuls ont quitté le Fouta et le Macina pour venir ici. Lui, on dit que son père est parti de Kong pour s`installer à Banfora. Nous, on ne nous connaît plus au Mali et au Sénégal. Nous on dit on est Ivoirien, lui aussi il dit il est ivoirien. Ça c`est pas juste ". A vous de juger.
C`est une constante avec M Ouattara. A chaque fois que l`on lui a rappelé son passeport et sa nationalité voltaïque, puis burkinabé, M. Ouattara est rentré dans une colère noire en donnant des explications tellement confuses du genre : " Mon père est de Kong et ma mère est d`Odienné ". Et c`est tout. Et ses éminents juristes tentaient de nous démontrer que le passeport ne confère pas la nationalité à un individu. Certes. Mais pourquoi donc le sieur Ouattara a exhibé le passeport de son grand-père Ibrahima Cissé et celui de son père Badramane I pendant son intervention au Forum de Réconciliation en décembre 2001, comme preuve de sa propre nationalité ? Ne sait-il pas que la nationalité du père n`a rien à voir avec la nationalité du fils ? Sinon Obama ne serait pas Président des Etats-Unis puisque son père est Kényan. Sinon Sarkozy dont le père s`est naturalisé en 1978 ne serait pas là où il est. Par ailleurs, son fils Badramane V n`a pas eu besoin de la nationalité voltaïque de son transnational de géniteur pour être Américain. Ce raisonnement tient également pour notre fille Nafanta Spencer.
Khalil Ali Kéita
