La question du désarmement qui défraie la chronique au sein du camp présidentiel a été l’un des sujets abordé par M. Alain Donwahi, conseiller du Premier ministre en DDR hier, sur les antennes de la Radio Onuci-Fm. A ceux qui crient sur tous les toits que le désarmement doit se faire avant les élections, il a été clair. « Je crois que les gens ne comprennent pas bien ce qu’on appelle désarmement » a-t-il indiqué. Pour ramener les refondateurs sur terre, il a fait la précision suivante : « Le désarmement était prévu avant les accords de Ouaga, d’une certaine façon, parce qu’il n’y avait pas de quota des Fafn qui entrait dans l’armée. Donc tous ceux qui avaient été recrutés après le 19 septembre 2002 étaient à démobiliser. Ainsi, on pouvait parler de désarmement de tout ce monde là ». Selon le conseiller du Premier ministre, les données ont changé. Etant donné que désormais, il y a un quota de 5 000 soldats des Fafn appelés à intégrer la nouvelle armée ensuite, un quota de 200 élèves gendarmes et policiers que Pretoria a prévu et enfin, un quota de 3 400 auxiliaires à la sécurisation qui sont aussi prévus par les accords de Ouaga. Selon Alain Donwahi, ces personnes ajoutées à 600 autres éléments des Fafn, vont au centre de commandement intégré (CCI). C’est pourquoi aux dires de M. Alain Donwahi, on ne peut pas demander à ces personnes de désarmer. Puisqu’il leur sera confié la mission de sécurisation aux côtés de leurs frères gendarmes et policiers des Fds. Donc les frontistes qui entendent se servir de la question du désarmement pour retarder les élections devraient abandonner cet obscur alibi. Parce que selon le conseiller du Premier ministre, en matière de désarmement, le désarmement n’est pas pour maintenant. Surtout tant que l’on parlera de compagnie mixte de sécurisation des élections.
Laure Gozo
Laure Gozo
