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Société Publié le jeudi 11 mars 2010 | Le Patriote

Enseignement supérieur : Bacongo définit ses priorités pour 2010

Après sa reconduction dans le gouvernement Soro II, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique se remet déjà au travail. Hier matin, en présence des présidents des Universités de Cocody, Abobo-Adjamé et Bouaké, et des responsables des structures sous sa tutelle, M. Ibrahima Cissé Bacongo a défini les priorités de son département pour l’année 2010. C’était à son cabinet, perché au 20ème étage de la Tour C, Cité administrative, au Plateau. D’entrée, il a indiqué que ses actions sont guidées par trois axes forts : améliorer la qualité des offres de formation par rapport aux exigences de qualité et de compétitivité dans la sous-région ; donner à la recherche scientifique son rôle moteur dans le développement socioculturel, politique et économique de la nation, « pacifier » l’environnement universitaire et social à travers un cadre de dialogue avec les différents acteurs de l’enseignement supérieur. Ensuite, il a rappelé les acquis de son département notamment la mise en œuvre du système LMD (Licence, Master, Doctorat), la mise en place d’un cadre de suivi de stage des étudiants diplômés des grandes écoles, le partenariat entre l’enseignement supérieur et le secteur privé. «La Côte d’Ivoire possède le plus grand taux de couverture de l’enseignement supérieur dans la sous-région avec 775 étudiants pour 10 000 habitants », a révélé le ministre Cissé Bacongo. Puis, il a égrené quelques difficultés entre autres l’effectif pléthorique de l’université de Cocody, avec une population estimée entre 60 et 70 000 étudiants. Une situation qui favorise le phénomène des heures complémentaires. Lesquelles, a regretté le ministre Cissé Bacongo, présente de graves inconvénients singulièrement le problème d’adaptation des cours et la prévalence des maladies cardiovasculaires. Car, «les enseignants sont sous pression ». Toutefois, le ministre Bacongo garde espoir pour 2010. Mieux, il mitonne de grands projets pour les semaines à venir. Au nombre d’eux, le renforcement de l’intégration des NTIC dans la gestion du système éducatif, l’immatriculation des étudiants en vue de les identifier et de suivre leur cursus pour une meilleure traçabilité, le projet PERI, une bibliothèque virtuelle comprenant des milliers de revues et périodiques scientifiques pour l’accès de nos chercheurs aux IST. Tout en rappelant la réforme du BTS, qui a réduit le nombre des filières de 53 à 33 dont 27 dites actives, parce que porteuses et 6 passives, le ministre Bacongo a souligné que son ministère délivre désormais des autorisations d’enseigner et de diriger. Ainsi, au cours de l’année écoulée, 1330 enseignants ont été autorisés à enseigner, de même que 41 directeurs d’études à exercer. Il a par ailleurs évoqué la reconnaissance par l’Etat des diplômes post BTS, la mise en œuvre d’un portail de gestion et de suivi de personnel des établissements supérieurs privés. « Ce projet, a-t-il argumenté, permettra d’identifier les enseignants et personnels, valider de façon concertée avec l’administration scolaire, les profils des différents personnels, créer une plate-forme d’échanges des acteurs de l’enseignement supérieur privé ». Enfin, il a confessé que l’évaluation des établissements supérieurs privés n’a pu se faire en 2009, faute de moyens, avant de réitérer sa volonté d’apaiser le climat social dans l’enseignement supérieur. S’agissant de l’élection à la présidence de l’université de Cocody, il a affirmé que le dossier est entre les mains du Premier ministre. De même, il a confirmé que le faux enseignant de l’UFR des Sciences Economiques et de Gestion, Kouassi Kobenan, qui a usurpé un doctorat, est en ce moment incarcéré à la MACA. Dernier chantier du ministre Bacongo, la construction des résidences universitaires, par des promoteurs immobiliers privés. «Le dossier est prêt, il reste à désigner l’opérateur », a rassuré le ministre Bacongo, qui, au passage, a annoncé que les conditions d’enseignement à l’université étaient depuis 2006, « incitatives » avec en toile de fond, l’augmentation des primes de recherche et des émoluments des enseignants. Pour les assistants, la prime de recherche est passée de 150 000 à 800 000 par an. Celle des maîtres assistants de 183 000 à 1 million de FCFA par an. Quant aux professeurs titulaires et maîtres de conférence, ils perçoivent désormais 1,2 millions par an contre 163 000 précédemment. Les salaires ont eux, presque doublé passant de 350.000 à 600.000 pour les assistants, et de 600 000 à un peu plus de 1 million pour les professeurs titulaires.

Y. Sangaré
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