Les quatre membres de la commission centrale de la CEI absents lors de l’audience solennelle du 25 février, au palais de la présidence, ont prêté serment, à leur tour, hier, au Conseil constitutionnel. Bamba Yacouba, du Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP), Kouassi Kouamé Patrice et Mme Fadika Delafosse Mahoua, représentants le barreau de Côte d’Ivoire, et Sess Soukou Mohamed, représentant le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), ont pris l’engagement de bien et fidèlement remplir leur fonction, à l’exercer, en toute indépendance et en toute impartialité, dans le respect de la Constitution et du code électoral et à garder le secret des délibérations et des votes même après la cessation de leur fonction. Chacun a prononcé le “Je le jure” devant le président Paul Yao-N’Dré, entouré de ses conseillers. Après la prestation de serment par les quatre commissaires, le président Paul Yao-N’Dré a donné acte aux impétrants, avant de les renvoyer à l’exercice de leur fonction. Paul Yao-N’Dré a encore profité de l’occasion pour situer la responsabilité de chacun des membres de la CEI dans la sortie de crise par des élections propres et équitables. Il a, également, salué la droiture du nouveau président de la CEI, Youssouf Bakayoko, présent à la cérémonie. En qui il a dit mettre toute sa confiance pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise. «Monsieur le président Youssouf Bakayoko est un frère, un ami de l’Assemblée nationale. Les membres de la CEI l’ont plébiscité. Ce qui dénote qu’il y a eu une adhésion nationale et même internationale (…). Nous lui faisons confiance. Il a les compétences requises. Je le félicite pour les grandes qualités qu’il incarne. Je pense qu’il va les mettre au service du pays», a dit Paul Yao-N’Dré. S’adressant aux impétrants, le président du Conseil constitutionnel a indiqué que le peuple de Côte d’Ivoire souffre depuis la survenue de la guerre. C’est pourquoi il les a invités à accomplir leur mission avec abnégation, honneur et sincérité afin de mettre fin à la souffrance des Ivoiriens. «Le serment vous place au-dessus des concitoyens. Vous incarnez l’espoir d’un peuple qui veut sortir de la crise par les élections. Le serment est un engagement vis-à-vis des dirigeants, des institutions, de vos enfants, de vos frères, de votre village, de votre nation. Vous avez une lourde responsabilité de conduire la Côte d’Ivoire à la paix définitive. Vous êtes revêtus d’une immunité. Mais elle a un sens. Si vous exercez votre fonction avec droiture et si l’autorité venait à vous démettre, le Conseil constitutionnel peut vous rétablir. Mais si vous déviez de votre mission, cette immunité ne vous couvrira pas», a précisé Pr. Paul Yao-N’Dré. Qui a soutenu que la tâche du Conseil constitutionnel sera facile si la CEI fait du bon travail. Pour y parvenir, il a invité les Ivoiriens et surtout la classe politique à se mettre d’accord sur l’essentiel. De sorte à reconnaître que «c’est blanc, si c’est blanc, et noir, si c’est noir». Il a, enfin, souhaité la solidarité dans le malheur et non dans le mal. «Il ne faut pas soutenir quelqu’un parce qu’il est de notre région ou de notre parti politique. Si nous sommes des enfants d’Houphouët-Boigny, et nous sommes tous ses enfants, parce que personne n’est plus enfant d’Houphouët qu’un autre, on doit être solidaire dans le malheur et non dans le mal comme le recommandait le président Houphouët. La solidarité dans le malheur exprime la compassion», a rappelé Paul Yao-N’Dré, avant de souhaiter bon vent aux membres de la CEI. Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
Politique Publié le jeudi 18 mars 2010 | Notre Voie