Les jours à venir s’annoncent chauds au niveau de la poste de Côte d’Ivoire. Le personnel qui vient de découvrir le montant réel des recettes que leur cachait la direction, a décidé de se faire entendre.
Les employés de la poste de Côte d’Ivoire traversent depuis un certain temps, des moments très difficiles. Ils sont confrontés à un paiement irrégulier de leur salaire. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse cet article, certains employés n’étaient pas encore rentrés en possession de leur salaire des mois de janvier et février. Pour justifier ces différents retards, la direction générale de la poste de Côte d’Ivoire, avait, au cours d’une rencontre tenue le 02 mars 2010, avec les organisations syndicales, brandi les difficultés de mobilisation des ressources financières. Le directeur général avait indiqué que les recettes cumulées des bureaux, étaient de l’ordre de 150 millions Fcfa et que les salaires faisaient plus de 300 millions Fcfa. Il était donc obligé d’attendre le complément promis par le trésor public, d’un montant de 200 millions Fcfa. Récemment, le directeur général a même révélé que de décembre 2009 à fin février 2010, sa structure n’a reçu du trésor public que 150 millions Fcfa. Toutes ces explications de la direction générale ne semblent pas être vraies. Car dans une circulaire réf :007/2010/ Synpt/Sg du syndicat national des secteurs des postes et des télécommunications de la Côte d’Ivoire (Synapostel-ci) dont nous avons eu copie, les responsables de ce syndicat avouent avoir mis la main sur les recettes budgétaires exactes de l’ensemble des bureaux de poste, cumulées par les directions régionales, sans les recettes : des machines à franchir, des frais terminaux, des colis postaux, poste-plus, des entreprises partenaires et autres.
Plus d’un milliard F CFA de recette en 3 mois d’exercice
Il en ressort qu’à Abidjan de décembre 2009 à février 2010, les recettes réalisées se sont chiffrées à 1.271. 516 099 F Cfa. A Abengourou, sur la même période, ce sont 48. 663.608 F CFA qui ont été engrangés. Daloa, 49.110.767 F CFA, Bouaké 15.877. 334 F CFA ; Korhogo 9.045. 776 F CFA ; San-Pedro 56. 732. 922 F CFA; Man 10. 746. 229 F CFA; et Yamoussoukro 54. 930. 450 F CFA. La recette cumulée de ces huit bureaux est de 1. 516. 623. 185 F CFA. Cette somme est largement supérieure aux 150 millions F CFA avancés par la direction générale de la poste. Selon la circulaire du Synapostel-ci, c’est à la suite d’une investigation minutieuse qu’ils ont pu découvrir les chiffres que la direction générale cachait au personnel. « Camarades, les spécialistes en marketing affirment le contraire de ce qu’on veut nous faire avaler. Ils disent : ‘’ Il n’y a pas de secteur d’activités qui ne soit productrice de richesse, mais plutôt des managers qui sont à court d’idées’’ (…) Oui ! La poste produit d’énormes richesses mal gérées ou détournées à d’autres fins, au mépris de la dignité des braves travailleuses et des braves travailleurs de notre entreprise », souligne la circulaire. Pour mettre fin à cette situation, les responsables du Synapostel-ci, convient tout le personnel à une assemblée générale extraordinaire le mercredi 24 mars prochain. Bien avant cette date, ce syndicat exige le paiement des salaires des mois de janvier et février à certains employés.
Aboubakar Sangaré
Les employés de la poste de Côte d’Ivoire traversent depuis un certain temps, des moments très difficiles. Ils sont confrontés à un paiement irrégulier de leur salaire. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse cet article, certains employés n’étaient pas encore rentrés en possession de leur salaire des mois de janvier et février. Pour justifier ces différents retards, la direction générale de la poste de Côte d’Ivoire, avait, au cours d’une rencontre tenue le 02 mars 2010, avec les organisations syndicales, brandi les difficultés de mobilisation des ressources financières. Le directeur général avait indiqué que les recettes cumulées des bureaux, étaient de l’ordre de 150 millions Fcfa et que les salaires faisaient plus de 300 millions Fcfa. Il était donc obligé d’attendre le complément promis par le trésor public, d’un montant de 200 millions Fcfa. Récemment, le directeur général a même révélé que de décembre 2009 à fin février 2010, sa structure n’a reçu du trésor public que 150 millions Fcfa. Toutes ces explications de la direction générale ne semblent pas être vraies. Car dans une circulaire réf :007/2010/ Synpt/Sg du syndicat national des secteurs des postes et des télécommunications de la Côte d’Ivoire (Synapostel-ci) dont nous avons eu copie, les responsables de ce syndicat avouent avoir mis la main sur les recettes budgétaires exactes de l’ensemble des bureaux de poste, cumulées par les directions régionales, sans les recettes : des machines à franchir, des frais terminaux, des colis postaux, poste-plus, des entreprises partenaires et autres.
Plus d’un milliard F CFA de recette en 3 mois d’exercice
Il en ressort qu’à Abidjan de décembre 2009 à février 2010, les recettes réalisées se sont chiffrées à 1.271. 516 099 F Cfa. A Abengourou, sur la même période, ce sont 48. 663.608 F CFA qui ont été engrangés. Daloa, 49.110.767 F CFA, Bouaké 15.877. 334 F CFA ; Korhogo 9.045. 776 F CFA ; San-Pedro 56. 732. 922 F CFA; Man 10. 746. 229 F CFA; et Yamoussoukro 54. 930. 450 F CFA. La recette cumulée de ces huit bureaux est de 1. 516. 623. 185 F CFA. Cette somme est largement supérieure aux 150 millions F CFA avancés par la direction générale de la poste. Selon la circulaire du Synapostel-ci, c’est à la suite d’une investigation minutieuse qu’ils ont pu découvrir les chiffres que la direction générale cachait au personnel. « Camarades, les spécialistes en marketing affirment le contraire de ce qu’on veut nous faire avaler. Ils disent : ‘’ Il n’y a pas de secteur d’activités qui ne soit productrice de richesse, mais plutôt des managers qui sont à court d’idées’’ (…) Oui ! La poste produit d’énormes richesses mal gérées ou détournées à d’autres fins, au mépris de la dignité des braves travailleuses et des braves travailleurs de notre entreprise », souligne la circulaire. Pour mettre fin à cette situation, les responsables du Synapostel-ci, convient tout le personnel à une assemblée générale extraordinaire le mercredi 24 mars prochain. Bien avant cette date, ce syndicat exige le paiement des salaires des mois de janvier et février à certains employés.
Aboubakar Sangaré