Lutte contre l’excision à Mankono : Le village Marandallah dit non à la pratique

Marandallah une localité située dans la région de Mankono a abrité récemment une cérémonie de lutte contre la pratique de l’excision organisée par l’UNICEF.

Vassemou Bamba a souhaité la bienvenue à la ministre et a situé le cadre de la cérémonie. En présentant à la population de sa localité les graves dangers auxquels peuvent être exposée une femme mutilée. Une femme mutilée a-t-il indiqué, risque sa vie ainsi que celle de ses enfants et connaît des défaillances dans sa vie sexuelle pouvant déboucher sur la frigidité. C’est pourquoi il a vivement remercié l’UNICEF pour son implication dans lutte contre l’excision. A sa suite respectivement Soubaga Tioté le porte parole du chef du village de Marandallah ; Mme Nagbèman Timité la présidente des femmes et le président du conseil général de Mankono Youssouf Fofana se sont personnellement engagés à s’impliquer d’avantage dans la lutte contre l’excision dans la région. « Marandallah qui fait partie d’une région où 9 femmes sur 10 sont excisées dit aujourd’hui non à l’excision » s’est réjouie la représentante de l’UNICEF. Tout en souhaitant que cette décision rayonne sur les localités des sous-préfectures voisines pour atteindre l’ensemble du département de Mankono. « Aujourd’hui c’est la sous-préfecture de Marandallah, demain c’est la région du Worodougou et bientôt ce sont toutes les communautés de la Côte d’Ivoire qui diront non et tolérance zéro de l’excision », a promis Mme Maarit Hirvonen. Avant de rappeler que le nombre de filles et de femmes encore victimes de cette pratique est encore trop élevé en Côte d’Ivoire. Ce, en dépit de nombreuses campagnes de sensibilisation et malgré l’existence d’une loi qui l’interdit. Mettant un terme aux différentes allocutions la ministre de la famille et des affaires sociales, Mme Jeanne Peuhmond a vivement salué l’UNICEF pour son action dans la lutte contre la mutilation génitale. Poursuivant son propos Mme Peuhmond s’est engagée d’accompagner les populations de Marandallah pour ne pas qu’elles replongent dans l’excision. Il faut noter que la cérémonie a pris fin par la remise de diplômes de félicitation et de kits d’hygiène aux gardiennes de la tradition et aux ex-exciseuses de Marandallah ainsi qu’aux chefs de communautés pour avoir pris l’engagement solennel d’abandonner la pratique. Ensuite pour le suivi des activités, 27 vélos ont été remis aux 27 villages centres de la sous-préfecture de Marandallah qui regroupe 62 villages et campements.

Dénis KONE à Bouaké