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Politique Publié le lundi 29 mars 2010 | Notre Voie

Obsèques du président de l’UNJCI samedi Criwa inhumé dans la douleur et la dignité

Il est 13h15mn, ce samedi 27 mars 2010, quand les agents des pompes funèbres d’IVOSEP de Treichville glisse doucement le cercueil de couleur jaune-beige de Paulin Criwa Zéli (CZ) dans la demeure que lui a réservée sa famille au cimetière de Williamsville. Une sépulture rectangulaire couverte de marbre de couleur beige surplombée d’une carte de la Côte d’Ivoire sur laquelle il est écrit : “Ici repose Criwa Zéli Paulin, ex-président de l’UNJCI, 1968-2010”. Comme l’a si bien dit l’abbé Honoré Kpahin Tanoh de l’église Notre Dame d’Assomption de Koumassi dans son homélie, lors de la messe de requiem quelques heures plus tôt, le corps du défunt journaliste séjournera à jamais à cet endroit. L’instant est douloureux. L’émotion est à son comble. Les parents pleurent à chaudes larmes. Ils exaltent leur amertume à travers des cris qui remplissent cette nouvelle maison de leur fils. Veuve Bernadette Djirikpo Séry, la mère du défunt, son oncle Arsène Sibailly, son épouse Alice, ses enfants Anselme, Olga, Alex et Madoché, le député Martin Sokouri Bohui, ainsi que ses parents de Ony-Tabré et Izambré sont inconsolables.

Les amis et confrères de Criwa n’ont plus de larmes. Leur voix haletante et leur visage transfiguré par la souffrance qui les étreint traduisent toute l’affliction qu’ils ressentent au moment même de cette ultime séparation. Idem pour les autorités politiques ainsi que tous les partenaires des médias venus honorer la mémoire du cinquième président de l’UNJCI dont la mission n’aura duré que neuf mois (5 avril 2009-2 février 2010). Mission aussi délicate pour les journalistes, les photojournalistes et les cameramen en reportage. Entre deux prises de notes et entre deux prises de vue, ils écrasent un filet de larmes, signe du profond attachement qu’ils avaient pour cet homme qui avait su créer une onde de sympathie dans le milieu de la presse toutes disciplines confondues, par son franc-parler, ses coups de gueule, sa grande générosité et son esprit de partage. Cette journée mémorable a démarré par la levée du corps sous le coup de 9h à la salle VIP d’ IVOSEP de Treichville. Ensuite, le cortège funèbre s’est ébranlé vers son domicile, à Koumassi-Remblais. Après cette toute petite escale, c’est la paroisse Notre Dame d’Assomption de Koumassi qui a reçu la dépouille mortelle du journaliste pour une messe de requiem. La veille de son inhumation, une dernière veillée lui a été consacrée, marquée par un piquet d’honneur de la presse nationale et internationale ainsi que par des prestations artistiques, notamment de Dothy Z., de Blissi Tebil, pour ne citer que ceux- là.

Criwa était âgé de 42 ans, marié et père de 4 enfants. Juriste de formation, il opte pour le métier de journaliste qu’il exercera à partir de 1994 au Groupe Olympe (Soir-Info, L’Inter, Star Magazine) jusqu’à son dernier souffle le 2 février 2010 à la Polyclinique internationale de l’Indénié d’Abidjan. Sa carrière professionnelle sera enrichie par son engagement au sein de nombreuses organisations professionnelles telles que le SYNAPPCI, l’AJOSCI, l’UNJCI. Après son entrée au Conseil exécutif de l’UNJCI, il occupera deux fois de suite le poste de secrétaire général sous le mandat d’Amos Béonaho (2003-2005 ; 2005-2008), avant d’en être élu président le 5 avril 2009. “Il avait des ambitions pour l’Union et de grands projets pour les journalistes. Criwa avait confiance et foi en l’avenir, à un changement de la situation sociale de notre corporation. Reste à nous maintenant de lui rendre cette confiance. Nous nous efforcerons donc, dans la mesure de nos possibilités au Conseil exécutif, au conseil d’administration, au Conseil de gestion et à la Maison de la presse de terminer le programme d’activité qu’il a laissé”, a lancé Mam Camara, 1er vice-président de l’UNJCI, à la messe de requiem. C’est lui qui, comme le stipule les textes de l’Union, assurera la présidence du Conseil exécutif jusqu’au terme du mandat en 2012.

Dès l’annonce du décès de CZ, il a mobilisé tout le bureau, ainsi que toutes les associations du milieu de la presse, les partenaires des médias, les autorités politiques et administratives, sous les conseils avisés de ses aînés comme César Etou, Honorat de Yedagne, Franck Anderson Kouassi, Alfred Dan Moussa, Zio Moussa, Eugène Dié Kacou, Amos Béonaho afin d’offrir des obsèques dignes de ce nom à son président. Criwa est donc parti dans la grandeur et dans la dignité avec les honneurs de la République et de toute la corporation. Son nom restera à jamais gravé dans la mémoire collective.

Sérikpa Benson
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