x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 30 mars 2010 | Notre Voie

Crimes contre l’humanité - Le livre de Jacques Vergès qui accable Ouattara

Les parents des victimes des massacres perpétrés par la rébellion armée à Bouaké, Petit-Duékoué, Guitrozon, etc., de 2002 à 2005, ont commis le célèbre avocat français Jacques Vergès pour que justice soit faite concernant ces crimes contre l’humanité. Me Jacques Vergès a pris en main, depuis 2006, cet important dossier concernant la crise ignominieuse qu’a vécue la Côte d’Ivoire. Il a recueilli des témoignages, obtenu des photos de la barbarie etc. En marge de l’action judiciaire qui est en cours, l’avocat a publié, en 2006, chez l’éditeur parisien Pharos Jacques-Marie Laffont, un livre de 276 pages intitulé “Crimes contre l’humanité : massacres en Côte d’Ivoire”. Dans cet ouvrage, on lit, avec tristesse, émotion et rancœur, les témoignages poignants de rescapés et de victimes des massacres, de femmes violées et humiliées à vie, d’enfants martyrisés. A travers le résumé figurant à la 4ème de couverture du livre, l’avocat Jacques Vergès expose clairement ses intentions et le visage de l’horreur qu’ont vécue les paisibles populations ivoiriennes. “Hommes, femmes, enfants, vieillards abattus à la kalachnikov à bout portant…Personnes brûlées vives, blessés achevés à l’arme blanche, civils et militaires enfermés dans des cases auxquelles on met le feu, corps brûlés, puis exposés dans les rues, civils descendus, drapeaux blancs agités en vain, charniers, enfants violentés, gorges tranchées, corps disloqués, inhumations collectives, enlèvements, viols, rançons…Un pays à feu et à sang…Des massacres impunis…Comment arrêter la machine infernale…Cette spirale de l’effroi qui a transformé en quelques années un paradis en enfer, dans ce pays où la loi pourtant déclare haut et fort et noir sur blanc que : la personne humaine est sacrée ! Constitué par les parents des victimes des massacres de Bouaké et de Duékoué, pour les assister dans les procédures en cours, j’ai pris la responsabilité de rendre publics leurs témoignages afin que les assassins et leurs commanditaires sachent qu’ils n’échapperont pas au châtiment de leurs crimes et que le temps de l’impunité est passé. Ce que je veux, c’est faire éclater la vérité”, écrit Jacques Vergès. Tout comme ce célèbre avocat français, de nombreux Ivoiriens, anonymes ou pas, ainsi qu’une bonne partie de la communauté internationale veulent que la lumière éclate sur les douloureux événements qui ont émaillé la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. Cela à partir d’une tentative de coup d’Etat qui s’est muée en rébellion armée. Qui sont les responsables de cette folie meurtrière ? Qui en sont les commanditaires au plan national et international ? Pourquoi ce génocide de 4000 morts en Côte d’Ivoire, pour reprendre les révélations d’un officiel guinéen proche de Moussa Dadis Camara ? Sur l’identité des commanditaires dont parle Me Jacques Vergès, des langues se sont déliées. Le chef-rebelle Koné Zakaria, ex-Comzone de Séguéla aujourd’hui en «exil» doré au Burkina Faso, soutenait lors d’un meeting en 2003 dans le nord de la Côte d’Ivoire, que “c’est Alassane Ouattara qui nous donnait chaque mois 25 millions fcfa pour que nous vivions lorsque nous étions en préparation au Faso”. En effet, c’est au Burkina Faso que les rebelles se sont entraînés et préparés avant d’attaquer la Côte d’Ivoire et massacrer tant d’innocentes personnes. Comme on le voit, Koné Zakaria cite nommément Alassane Dramane Ouattara, le président du RDR, comme étant l’un des financiers de la rébellion, donc l’un des commanditaires de celle-ci. D’ailleurs le chef-rebelle Koné Zakaria ira plus loin au cours de ce meeting, en soutenant ceci : “on a pris les armes contre l’exclusion… C’est pour ADO qu’on a pris les armes”. ADO étant les initiales d’Alassane Dramane Ouattara. Les propos de Koné Zakaria n’ont jamais été démentis ni contredits par M. Ouattara, encore moins par un haut responsable de son parti politique. Bien au contraire, c’est à une forte complicité entre les mouvements rebelles (MPCI, MJP et MPIGO) et le RDR que l’opinion a droit. Ally Coulibaly,Hamed Bakayoko et Adama Bictogo, proches collaborateurs de Ouattara, ne font pas mystère de cette collusion entre la rébellion armée et leur parti politique. A preuve, ni Ouattara ni le RDR n’ont condamné les massacres commis par la rébellion. Ils n’ont pas témoigné non plus de compassion envers les milliers de familles qui ont été des victimes de la barbarie. “J’ai pris la responsabilité de rendre publics leurs témoignages (les victimes, ndlr) afin que les assassins et leurs commanditaires sachent qu’ils n’échapperont pas au châtiment de leurs crimes et que le temps de l’impunité est passé”. Cette déclaration de Jacques Vergès démontre la détermination de l’avocat à poursuivre, vaille que vaille, devant les tribunaux les auteurs et commanditaires de ces massacres en Côte d’Ivoire. Des massacres qu’il qualifie, à juste titre, de crimes contre l’humanité. Et tout le monde le sait, les crimes contre l’humanité, c’est bien souvent devant le tribunal pénal international (TPI) ou la cour pénale internationale (CPI) que les auteurs et les commanditaires s’expliquent. Alassane Ouattara, qui soutient avoir déjà saisi l’ONU, pourrait bien vivre l’effet boomerang. Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ