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Politique Publié le mardi 30 mars 2010 | Nord-Sud

Certification de la liste blanche : Choi a-t-il enterré l`audit ?

Point d'audit, a coupé net le représentant de l'Onu en Côte d'Ivoire. Il préfère le contentieux pour valider les réclamations des uns et des autres. La décision de l'observateur onusien Y.J.Choi recevra-t-elle l'assentiment de tous ?

Niet cinglant que celui qu'oppose Young Jin Choi, patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) au camp présidentiel qui réclame l'audit de la liste blanche de 5.300.000 enrôlés. Choi est formel : «Si on a évalué de façon positive pendant tout le processus (l'audience foraine, l'identification, recensement électoral, la liste électorale provisoire) cela veut dire qu'on a certifié d'une façon implicite ». A l'entendre, la certification s'est faite, discrètement, au fil du temps. L'absence de contestations considérables sur les étapes passées du processus d'identification, selon lui, consacre une certification générale et consensuelle. La certification, a-t-il rappelé hier sur Onuci-Fm, comporte deux volets : la première, c'est la certification implicite. Elle a été faite sans des déclarations majeures, à travers de simples prises de position. Or, faut-il le lui concéder, aucune de ses déclarations, surtout celle faite avant le Conseil de sécurité, le 17 mars, n'a été formellement contestée. Bien plus, aucune des parties prenantes à l'Accord politique de Ouagadougou n'a eu à redire sur l'évolution de la liste électorale avant le déclenchement de la crise autour des 429.000 enrôlés, frauduleusement.
Y.J. Choi remet donc à plus tard la révision de la liste électorale. Il faut même douter qu'elle puisse se faire. Car, pour lui, « tout a bien marché malgré quelques retards ». Par conséquent, « le processus du contentieux va mettre tout le monde à bord. Donc je suis certain que la liste définitive sera consensuelle ». C'est là, la 2è phase de la certification, dit-il.

L'intransigeance du principal observateur de la sortie de crise laisse transparaître une décision ferme de ne pas faire marche arrière. Précédemment à la tribune de l'Onu, Choi avait eu des attitudes semblables. Il avait assené un Non retentissent à l'opposition qui réclamait une commission d'enquête internationale dans l'affaire des 429.000. Aujourd'hui, c'est le tour du camp présidentiel de le subir. Pour sûr, la décision de Y.J. Choi relancera le débat sur l'audit de la liste blanche. Mais de sources informées révèlent que les acteurs politiques cherchent en ce moment la meilleure formule, consensuelle, pour étudier à nouveau les inscriptions sur la liste électorale.


Bidi Ignace
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