Le week-end pascal, peut-on le dire, commence mal pour les nombreux Ivoiriens qui effectueront le déplacement dans le pays profond, principalement en région Baoulé où la fête de Pâque est célébrée avec faste. Ce moment difficile auquel seront confrontés les automobilistes et les usagers des cars est dû essentiellement à la hausse du coût du carburant à la pompe. En effet, le litre du gasoil qui était jusque-là proposé à 615 FCFA est passé depuis la journée du jeudi 1er avril 2010, à 645 FCFA, soit une majoration de 30 FCFA. Celui de l’essence super sans plomb connaît une majoration de 40 FCFA. Il est désormais vendu dans les stations service à 779 FCFA le litre contre anciennement 739 FCFA le litre. Quant au pétrole lampant, il a connu une hausse de 30 FCFA, passant de 494 FCFA à 524 FCFA. C’est la triste réalité à laquelle sont confrontés les automobilistes depuis la journée du jeudi 1er avril 2010. Une situation qui risque de toucher les usagers, en ce moment de fête de Pâque où il y a plus de mouvement à l’intérieur du pays. Aussi convient-il de relever que cette énième augmentation des prix du carburant à la pompe est le fait d’un phénomène mondial. Il s’agit principalement de la hausse du cours du baril du pétrole sur le marché international et surtout la montée du cours du dollar. Deux phénomènes combinés qui ont contraint à cette augmentation des prix du carburant, conformément au mécanisme officiellement mis en place en avril 2009 et piloté par la Direction Générale des Hydrocarbures. Où il a été décidé d’un commun accord que la variation des prix à la pompe est faite en fonction des fluctuations des cours mondiaux du baril de pétrole et du taux du dollar. Ce principe de vérité des prix est une des conditions du PPTE établie par les institutions financières internationales (Banque Mondiale, FMI). Partant de ce principe et contrairement à certaines rumeurs, la SIR (Société ivoirienne de raffinage) n’aurait rien à avoir dans cette augmentation.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi
